• Carlo Rovelli par-delà le visible  Mon article 5: la fin de l'infini... ?

     

    J'écris mon blog pour partager ma soif de connaissances, mes réflexions et mes passions et mes lectures. Dans ces articles, je voudrais partager "ma lecture" du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible". Ecrire ce que je retiens de mes lectures me permet de réfléchir à la compréhension que j'en ai. je mets entre guillemets les passages qui me semblent importants ou qui me frappent. Et par dessus tout je fais des recherches sur internet pour compléter ma lecture avec le maximum de liens que souhaite responsables, qui permettent aux lecteurs d'approfondir la connaissance du sujet.   

     

    https://libreinfotv.com/2017/03/03/lenergie-libre-pourquoi-en-sommes-nous-rendu-la/

     

    Livre de carlo rovelli par-delà le visible http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673

     

     

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-hawking-multivers-buzz-fake-news-70583/?utm_content=futura&utm_medium=push&utm_source=wonderpush&utm_campaign=wonderpush: (Il se produit actuellement, et d'abord dans les médias anglo-saxons, un véritable buzz autour du dernier article scientifique de Stephen Hawking, présenté comme révolutionnaire et fournissant un moyen de tester l'existence d'univers parallèles. La communauté scientifique doit s'étrangler et estimer se retrouver parfois quasiment devant une fake news. Bien que brillant et fort intéressant, l'article en question est en effet à des années-lumière de ces affirmations)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (La « théorie des boucles » est une théorie quantique pour le champ gravitationnel. Son objectif est de décrire les phénomènes gravitationnels quand leurs effets quantiques ne peuvent pas être négligés)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (Et si le temps n'existait pas par carlo rovelli)

     http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (Et si le temps n'existait pas?)

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673 (Carlo Rovelli: Par-delà le visible)

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préface d'alain connes...Dieu pourrait être ou ne pas être. Ou les dieux. Pourtant, il y a quelque chose qui nous ennoblit dans notre quête du divin. Quelque chose d’humanisant, dans chacun des pas qui mènent les hommes vers la recherche d’une vérité plus profonde. Certains cherchent la transcendance dans la méditation ou la prière...)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?)

    https://arxiv.org/abs/physics/0401128 (Ruediger Vaas au-delà de l'espace et du temps:  Une introduction informelle à la géométrie quantique (gravité quantique en boucle), les réseaux de spin, les trous noirs quantiques et le travail d'Abhay Ashtekar, Carlo Rovelli, Lee Smolin et autres.

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-poursuite-de-l-espace-temps-quantique-38387.php  [À la poursuite de l'espace-temps quantique. L'espace et le temps émergeraient de l'intrication quantique de minuscules bribes d'information : telle est l'audacieuse hypothèse explorée par le projet collaboratif It from Qubit (https://arxiv.org/pdf/1306.0545.pdf). Clara Moskowitz]

    https://perimeterinstitute.ca/people/research-area/quantum-gravity (liste des chercheurs en gravité quantique)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (La gravitation quantique à boucles)

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Gerardin.pdf  (Étude des contraintes de simplicité dans les modèles de mousses de spins)

    Site conçu dans le cadre des TPE (Travaux Personnels Encadrés) en classe de Terminale S:

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/plan.htm

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm (la gravitation quantique à boucles)


    https://arxiv.org/abs/1801.01479 (les trous noirs comme condensats de gravité quantique)



    1) Préambule.

    Comme je l'ai dit dans Dans mon article 1, j'ai interrompu mes articles à propos du  livre de Lee Smolin "La renaissance du temps" au chapitre 14 Je vais d'abord approfondir la question du temps avec la lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible, la réalité du monde physique et la gravité quantique". Dans l'article 1), j'ai sauté directement à la troisième partie:  espace quantique et temps relationnel. Après les rappels historiques passionnants et des explications dont Carlo Rovelli a le secret concernant la relativité et la physique quantique, leurs limites et questionnements et qui ont abouti à ce que Lee Smolin décrit comme la crise de la physique avec son "rien ne va plus en physique", nous abordons ici les mystères de la gravitation quantique dont l'ambition est de dépasser ces problèmes et limites par une nouvelle théorie qui en réalisera peut-être l'unification. Dans l'article 2, nous avons vu que l'espace est un réseau de spins, dont les noeuds représentent les grains élémentaires, et les liens leurs relations de voisinage. L'espace-temps est créé à partir des processus où ces réseaux de spins se transforment les uns en les autres, et ces processus sont exprimés par des sommes de Mousses de spins, où une mousse représente un parcours idéal d'un réseau de spins, c'est à dire un espace-temps granulaire, où les sommets du réseau se combinent et se séparent. Ce pullulement microscopique de quanta à l'origine de l'espace et du temps obéit au calme apparent de la réalité macroscopique qui nous entoure. Chaque centimètre cube d'espace et chaque seconde de temps qui passe sont le résultat de cette mousse dansante de quanta minuscules.

     

    Mes articles sur "ma lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible:

    Carlo Rovelli par-delà le visible mon article 1: Espace quantique et temps relationnel

     

    Maintenant, dans cet article 5), poursuivons notre découverte des recherches de Carlo Rovelli  avec le chapitre 11 de son livre "par-delà le visible: la fin de l'infini.


    2) La fin de l'infini.

     

    https://www.post-sapiens.com/index.php/la-singularite-technologique/


    En exergue: futura-sciences.com: Singularités et temps zéro : comment décrire l'univers ? - par Jean-pierre Luminet - 
    « C'est nous — la divinité indivise qui opère en nous — qui avons rêvé l'univers. Nous l'avons rêvé solide, mystérieux, visible, omniprésent dans l'espace et fixe dans le temps ; mais nous avons permis qu'il y eût à jamais dans son architecture de minces interstices de déraison, pour attester sa fausseté. » Jorge Luis Borges, Les Avatars de la tortue 

    futura science.com: qu'est-ce que l'infini?"Ce qui est directement connaissable est fini. L'idée d'infini surgit pourtant dès que nous pensons. Mais l'infini peut-il se rencontrer dans la nature, et dans la physique qui cherche à la représenter ? Est-il présent dans l'univers?"                                                           

    L'infini constitue-t-il une dimension effective et multiple de la réalité ? Ou bien réside-t-il seulement dans notre esprit, fiction nécessaire à la pensée à quoi nulle réalité physique ne saurait correspondre ? Quelle importance a-t-il en mathématiques ? et en physique ?Jean-Pierre Luminet -

    Au cours du précédent article (4), nous avons vu que concentration de la matière en un point infiniment dense tel que le prévoit la relativité générale au moment du big bang disparaît quand quand on tient compte de la gravité quantique. Celle-ci correspond à la découverte et la prise de conscience qu'il n'existe pas de points infiniment petits. "Dans le langage courant, un objet infiniment petit est un objet qui est plus petit que toute mesure possible, donc non pas d'une taille zéro, mais si petit qu'il ne peut être distingué de zéro par aucun moyen disponible. Par conséquent, lorsqu'il est utilisé en tant qu'adjectif, «infinitésimal» dans le langage vernaculaire signifie «extrêmement faible»

    Ainsi, en gravité quantique et en particulier dans la gravitation quantique à boucles, il existe une limite inférieure à la divisibilité de l'espace: c'est l'échelle de Planck.

    Si, comme en relativité générale on ignore la mécanique quantique, alors on ignore l'existence de cette limite inférieure. Dans ce cas, on arrive aux situations pathologiques que cette théorie prévoit, des quantités infinies appelées singularité. C'est ce qui se produit, comme nous l'avons vu au chapitre précédent au centre d'un trou noir. La singularité prévue par la relativité générale classique disparaît dès qu'on tien compte de la gravité quantique: "et si les trous noirs finissaient par exploser? Dans cet article de "lefigaro.fr", on peut lire: «Nos calculs montrent que l'effondrement de la matière dans le trou noir finit par s'arrêter, explique le physicien au Figaro. Lorsqu'on atteint une certaine densité, environ la masse du Soleil concentrée dans un seul atome, les effets quantiques de la gravité génèrent une force répulsive qui s'oppose à la contraction». Il en résulte un noyau extrêmement dense que le chercheur a baptisé «étoile de planck». Vue depuis l'extérieur du trou noir, cette phase dure plusieurs milliards d'années. Mais, au sein du trou noir, le temps (temps propre) s'écoule différemment en raison de la forte gravité qui y règne. Pour l'étoile, cette phase ne dure en réalité qu'une fraction de seconde. Très vite, la matière rebondit violemment dans une gigantesque explosion, transformant le trou noir en trou blanc, un grand flash lumineux. «La grande beauté de cette théorie est de concilier un scénario très dynamique (l'étoile originelle se contracte et explose presque instantanément dans son référentiel de temps) avec la perception que nous avons d'un phénomène extrêmement lent», s'enthousiasme Carlo Rovelli."

    Examinons un autre cas de limitation de l'infini; il concerne aussi les forces comme l'électromagnétisme, l'une des quatre forces fondamentales de l'univers. C'est la théorie quantique des champs qui décrit cette 'force". Cette théorie, élaborée par Paul Dirac et complétée dans las années 1950 par le génial Professeur Richard Feyman et beaucoup d'autres, a changé notre vie en expliquant le monde et donnant les technologies qui bouleversent sans cesse notre vie. Mais cette théorie qui a abouti au modèle standard (physique des particules), est pleine d'absurdités mathématiques, ce que sont les infinis (L'infini est une notion mathématique qui n'a pas d'équivalent dans le monde physique. Soutenir que notre Univers serait « infini » est absurde car cela ne signifie rien en réalité (Christian Magnan). C'est ainsi que "quand ils mettent au point l'électrodynamique quantique (QED), Max BornWerner HeisenbergPascual Jordan, et Paul Dirac découvrent que beaucoup d'intégrales du calcul perturbatif divergent." Donc, quand on se sert de la mécanique quantique pour calculer des processus physiques, on obtient en général des résultats infinis, qui n'ont pas de signification. On les appelle des "divergences" qui sont éliminées par le résultat des calculs effectués à l'aide d'une procédure qui conduit à des résultats finis, la renormalisation. Et les chiffres , à la fin, sont justes. Wikipedia explique: "La renormalisation détermine la façon de relier les paramètres de la théorie quand ces paramètres à grande échelle diffèrent de leur valeur à petite échelle. La renormalisation a été initialement développée en électrodynamique quantique (QED), en vue d'interpréter des intégrales divergentes de la théorie des perturbations. Au début, elle est considérée comme une procédure suspecte et provisoire par certains de ses auteurs. Finalement la renormalisation a été incorporée comme un outil important et logiquement cohérent dans plusieurs domaines de physique et de mathématiquesL'idée majeure de la renormalisation est de corriger le lagrangien original d'une théorie quantique des champs par une série infinie de contre-termes, correspondant aux graphes de Feynman qui codent le développement perturbatif de la théorie."  Dirac, vers la fin de sa vie, se sentait insatisfait à cause de ces infinis qui jalonnaient la théorie contrariaient son souci de clarté dans son objectif de comprendre comment fonctionnent vraiment les choses:  Il a dit "ce qui suit à propos de la renormalisation dans la théorie des champs quantique dans La recherche d'une théorie quantique des champs": "La renormalisation est] une simple procédure à suivre. Il doit y avoir un changement fondamental dans nos idées, probablement tout autant que le passage de la théorie de l'orbite de Bohr à la mécanique quantique. Lorsque vous obtenez un nombre qui s'avère infini, devrait être fini, vous devriez admettre qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans vos équations et ne pas espérer que vous pourrez obtenir une bonne théorie simplement en corrigeant ce nombre". 

    Mais d'où sortent ces infinis. Si on se réfère a nouveau à Wikipedia, y lit que "[..] quand on décrit l'espace et le temps comme un continuum, certaines constructions statistiques et quantiques deviennent indéfinies. Pour les définir, il faut prendre des précautions pour passer à la limite". C"est ce qui fait dire à Carlo Rovelli que "les infinis de la théorie quantique des champs découlent tous d'une hypothèse à la base de cette théorie: l'infinie divisibilité de l'espace. 

    Mais quand on tient compte de la gravité quantique, les infinis disparaissent car l'espace n'est pas infiniment divisible. Il n'a pas de points qui aient une dimension égale à zéro, avec donc une infinité de points et en conséquence une infinité de choses à additionner. L'espace a une structure granulaire et discrète, ce qui permet d'éliminer les infinis qui affligent la théorie quantique des champs. C'est un résultat magnifique. D'un côté, en tenant compte de de la mécanique quantique, on résout les problèmes créés par les infinis de la relativité générale d'Einstein, c'est à dire les singularités comme les trous noirs, et de l'autre, en tenant compte de la gravité, on résout les problèmes de la théorie quantique des champs, c'est à dire les divergences. La gravitation quantique à boucles est donc une théorie dont la crédibilité se trouve renforcée, puisqu'elle semble être une solution à l'apparente contradiction entre la mécanique quantique et le relativité générale. Chacune des théories y devient la solution aux problèmes de l'autre. 

    La physique moderne cherche fréquemment de façon récurrente à poser une limite à l'infini. C'est ce que rappelle l'exergue à ce chapitre: "Ce qui est directement connaissable est fini. L'idée d'infini surgit pourtant dès que nous pensons. Mais l'infini peut-il se rencontrer dans la nature, et dans la physique qui cherche à la représenter ? En relativité restreintela limite est la vitesse de la lumière, la vitesse maximale pour tous les systèmes physiques, et qui est un invariant relativiste. En mécanique quantique, on découvre que qu'il existe une limite, l'information maximale dans tout système physique. Les dimensions de Planck sont les grandeurs les plus petites concevables de l'Univers.Voir le tableau suivant en résumé de tout ceci; issu de  wikipedia  

    Les unités de Planck sont alors ainsi définies :

    Nom

    Dimension

    Formule

    Valeur approchée (en unités du SI)

    Longueur de Planck

    longueur (L)

    {\displaystyle l_{\mathrm {P} }={\sqrt {\frac {G\hbar }{c^{3}}}}}

    1,616 × 10−35 m

    Masse de Planck

    masse (M)

    {\displaystyle m_{\mathrm {P} }={\sqrt {\frac {c\hbar }{G}}}}

    2,177 × 10−8 kg

    Temps de Planck

    temps (T)

    {\displaystyle t_{\mathrm {P} }={\frac {l_{\mathrm {P} }}{c}}={\sqrt {\frac {\hbar G}{c^{5}}}}}

    5,391 × 10−44 s

    Température de Planck

    température (Θ)

    {\displaystyle T_{\mathrm {P} }={\frac {m_{\mathrm {P} }c^{2}}{k_{B}}}={\frac {\sqrt {c^{5}{\frac {\hbar }{G}}}}{k_{B}}}}

    1,416 833 139 × 1032 K

    Charge de Planck

    charge électrique (Q)

    {\displaystyle q_{\mathrm {P} }={\sqrt {c\hbar 4\pi \varepsilon _{0}}}}

    1,875 × 10−18 C

    Les limites sont donc selon la théorie:

         Relativité, la Vitesse: il existe une vitesse maximale c

         Mécanique quantique l' Information: il existe une information minimale (action) h

         Gravité, la Longueur: Il existe une longueur quantique minimale L(théories de la gravité quantique). 

    L'existence de ces valeurs limite détermine (cf wikipedia) "un système d'unités de mesures naturelles basé uniquement sur ces constantes physiques universelles, ce qui implique que la valeur numérique des constantes physiques sélectionnées, exprimées dans ces unités, vaut exactement 1. Ces constantes sont par conséquent omises des expressions mathématiques des lois physiques. mais si cela semble simplifier les choses, cela entraîne une perte de clarté due à la perte d'information nécessaire à l'analyse dimensionnelle. Il y a apparition de grandeurs sans dimension". Par exemple, v=1/2 signifie que le corps se déplace à une vitesse de moitié inférieure à celle de de la lumière. Lp =1 signifie que les longueurs sont mesurées en multiples de la longueur de Planck. h=1 signifie que les actions sont mesurées en multiples de la constante de Planck. Dans ce système, l'unité de temps sera le temps que met la lumière pour "parcourir" ou couvrir la longueur de Planck. 

    Retour sur la signification des infinis.

         1) Il découle de ces découvertes que la détermination des trois constantes fondamentales pose une limite à ce que semblaient être jusque là les infinis possibles dans la nature. Ce qui apparaît comme infini n'est souvent rien d'autre que ce que nous n'avons pas encore compris ou mesuré et la nature semble dire qu'il n'y a rien de vraiment infini. 

         2) Un autre infini hante les pensées des hommes depuis toujours, l'infini de l'étendu du cosmos. L'univers est-il fini ou infini? La question est loin d'être résolue. Einstein a imaginé un cosmos dans bords, mais fini: dans wikipedia,"L'Univers d'Einstein est fondé sur le principe cosmologique proposé par Einstein pour l'occasion, à savoir l'idée que l'univers est homogène et isotrope. Pour des raisons qui semblent d'ordre philosophique, Einstein lui a adjoint l'hypothèse que celui-ci était statique, immuable. Sous l'effet de la gravité, les différents objets de l'univers s'attirent les uns les autres et ont donc tendance à se rapprocher. Pour contrebalancer cette attraction, Einstein a été amené à introduire l'équivalent d'une force répulsive dans l'univers, qu'il a appelé constante cosmologique. Cette hypothèse, qui rétrospectivement apparaît extrêmement ad hoc au vu du contexte, permet d'établir un équilibre entre phénomènes attractifs et répulsifs. Pour que cet équilibre puisse exister, il est nécessaire que la courbure spatiale de l'univers soit positive, autrement dit que l'univers soit d'extension finie, mais sans bord, un peu comme la surface bidimensionnelle d'une sphère. La staticité de l'univers est alors assurée si une certaine relation entre constante cosmologique, densité de matière et courbure spatiale est satisfaite"Mais La découverte de l'expansion de l'Univers par Edwin Hubble à la fin des années 1920 a invalidé ce modèle.
    Les mesures actuelles donnent une échelle d'environ 13,8 milliards d'années-lumière pour l'Univers observable
    Par définition, l'Univers visible est une boule dont la limite est située à l'horizon cosmologique, et dont la Terre constitue le centre. C'est donc une notion relative, et d'autres observateurs situés ailleurs dans l'Univers n'auront pas la même boule observable (mais son rayon restera le même). Voir villemin.gerard.free.fr pour plus de précisions. Cette taille est plus grande que la longueur de Planck dans un rapport de 1 à in chiffre d'environ 1 suivi de 120 zéros. Entre l'échelle de Planck et l'échelle cosmologique, il y a donc cette énorme distance de 120 ordres de grandeur. C'est énorme, mais fini.

         3) De nos jours, une nouvelle vision de l'infini de l'univers émerge. En effet, que dire de la taille de l'Univers?: "Les cosmologistes n'en n'ont, en fait, pas la moindre idée. [...] Les chercheurs ont donc une idée plus ou moins claire de la taille de cet univers observable, mais ces calculs ne renseignent en rien sur les proportions de l’ensemble ni sur l’existence d’une éventuelle frontière. La taille de l’Univers dans son ensemble va donc bien au-delà, mais il n’existe à ce jour aucun moyen de le savoir". Ainsi les chercheurs parmi lesquels stephen Hawking envisagent des univers multiples.L'idée des univers multiples émerge d'une théorie suggérant qu'à sa création, lors du Big Bang, le cosmos a subi une expansion fulgurante. Pendant cette période, toutes les régions de l'espace n'auraient pas évolué à la même vitesse, certaines s'arrêtant de s'étendre avant les autres, créant différents univers-bulles. Notre univers étant une de ces bulles. L'idée d'univers multiples ou "multivers" n'est pas nouvelle. Elle a traversé toute l’histoire de la philosophie mais "elle fait depuis peu effraction dans le champ de la physique théorique", explique à l'AFP Aurélien Barrau". Ce dernier apporte des précisions dans son ouvrage Des univers multiples. Cela a fait l'objet de deux de mes articles actuellement rédigés, Univers multiples Chap 1) et Univers multiples. La gravitation quantique (chp. 9).


    3) Retour sur Archimède, la fin de l'infini et sur la connaissance.

    http://www.ebaf.edu/project-best/: L’École biblique et archéologique de Jérusalem

    "Le sable de la mer, les gouttes de pluie, les jours de l'éternité, qui peut les dénombrer? La hauteur du ciel; l'étendue de la terre, les profondeurs de l'abîme, qui peut les explorer? [...] Il n'y a qu'un être sage... c'est le seigneur."                     Le livre de l'Ecclésiaste" (traduction de l'école biblique de Jérusalem)

    Peu après la composition de ce texte, l'ecclésiaste, un autre immense texte paraissait:"l'Arénaire" d'Archimède: "IL est des personnes, ô roi Gélon, qui pensent que le nombre des grains de sable est infini". Ici Archimède... compte les grains de sable pour montrer que leur nombre étant fini, on peut le déterminer. Dans l'antiquité, les systèmes de numérotation (comme la numérotation grecque) ne permettaient pas de traiter les grands nombres. Dans l'arénaire, il développe un système de numérotation semblable à nos exponentielles qui permet de traiter des nombres très grands: "Son système pouvait aller jusqu'à 10^512, avec huit périodes et 64 octades. Il aurait même pu aller jusqu'à 10^(8*10^8) ". "ll en démontre la puissance en comptant", nous dit C. Rovelli, en  comptant; le sourire aux lèvres, combien de grains de sable il y a non seulement sur les rivages des mers mais dans tout l'Univers." Archimède dit dans l'Arénaire: "Quant à moi, je vais faire voir par des démonstrations géométriques auxquelles tu ne pourras refuser ton assentiment, que parmi les nombres dénommés par nous dans les livres adressés à Zeuxippe, il en est qui excèdent le nombre des grains d'un volume de sable égal non seulement à la grandeur de la terre, mais encore à celui de l'univers entier".

    C'est ce qui permet à C. Rovelli d'affirmer que "Le jeu de l'Arénaire est léger mais profond.. En un coup d'ailes des Lumières avant la lettre, Archimède se libère de la forme de savoir qui veut qu'il y ait des mystères intrinsèquement  inaccessibles à la pensée humaine."  Archimède se révolte contre le renoncement à la connaissance et affirme la connaissabilité du monde. C'est une réplique à ceux qui se contentent de leur ignorance et qui appellent infini ce que nous ne comprenons pas et qui délèguent la sagesse à d'autres. 

    Les siècles se sont écoulés et le texte d'Archimède n'est lu que par quelques uns alors que le texte de l'Ecclésiaste reste encore présent aujourd'hui dans d'innombrables foyers de la planète. Archimède a été massacré dans des circonstances troubles par les romains lors du sac de Syracuse: « un soldat romain croisa Archimède alors que celui-ci traçait des figures géométriques sur le sol, non conscient de la prise de la ville par l’ennemi. Troublé dans sa concentration par le soldat, Archimède lui aurait lancé « Ne dérange pas mes cercles ! [...] Le soldat, vexé de ne pas voir obtempérer le vieillard de 75 ans, l’aurait alors tué d’un coup d’épée. »  

    Là où je partage moins l'avis de C. Rovelli, c'est quand il continue: "Syracuse, dernier pré carré de la Grande Grèce à tomber sous le joug romain, durant l'expansion de ce futur empire qui bientôt parmi l'Ecclésiaste parmi les textes fondateurs de sa religion d'état. Une position qu'il conserverait plus d'un millénaire. Durant ce millénaire, les calculs d'Archimède resteront obscurs à tous".

    N'est-ce pas aller un peu vite en besogne. Il est vrai que les calculs d'Archimède sont restés obscurs, mais est-on sûrs que sans l'empire et le Christianisme, la Grèce aurait accouché de la science moderne? La civilisation grecque est "tombée". Aurait-elle été capable de survivre à ses guerres avec sparte et d'aboutir à la structure économique qui a permis, suite aux grandes découvertes du 16ème siècle d'aboutir à Galilée et à la science moderne. Les sociétés humaines étaient-elles prêtes à passer de la non-connaissance présumée qu'évoque Archimède à la connaissance présumée de notre époque. En fait la philosophie antique "comprend la naissance de la philosophie au 6ème siècle avant J-C. sur les côtes ioniennes avec l'école ionienne, puis l’élaboration de la pensée des grands philosophes classiques, PlatonAristote, les Stoïciens, les Epicuriens, les Sceptiques, les Cyniques et les philosophes néoplatoniciens à partir de Plotin aux débuts de l'ère chrétienne.  "L'école néo-platonicienne a duré trois siècles, de la fin du IIe siècle au VIe siècle ap. J.-C. ; elle marque le dernier effort de la philosophie grecque, son entrée en contact et sa lutte avec le Christianisme".l'histoire de la Grèce antique s'arrête pour certains à la  fermeture  de l’Ecole d’Athènes en 529, ou à l'œuvre de Saint Augustin au 5ème siècle."  

    La civilisation grecque contenait bien les germes de la science moderne. Mais est-ce l'empire romain et sa religion d"état qui ont bloqué et empêché son évolution? La Grèce et ses écoles renommées ont eu plusieurs centaines d'années pour produire la science et cela ne s'est pas produit. Il faudra attendre Galilée et le XVIème siècle pour que la science comme on l'entend aujourd'hui se déclenche en un bond fulgurant. Il faut noter toutefois que "contrairement à ce qui est promulgué par le média, Galilée était un scientifique qui avait pour but de réconcilier la foi, la Bible et la science. Dans les dernières phrases de  » Lettres concernant les taches solaires  » et dans une lettre écrite en 1624, bien avant le procès, Galilée s’est prononcé sur son amour pour le Créateur et a indiqué que le but de son travail était de présenter la science comme une manière de percevoir la vérité de Dieu". Mais actuellement, la science moderne, "cette façon de connaître le monde, a pris son essor au XVIIe siècle. À partir de ce moment inaugural, en moins d'un siècle, on est passé d'une nature mystérieuse, où intervient Dieu ou des forces occultes et que l'on tente de comprendre de manière spéculative, à un univers mécanique explicable par la raison appuyée sur l'expérimentation". 

    Mais c'est balayer d'un revers de main "la bonne nouvelle" qu'a annoncé Jésus-Christ et qui était encore prégnante pour Galilée. René Girard en parle en ces termes: "La révélation évangélique est l’avènement définitif d’une vérité déjà partiellement accessible dans l’Ancien Testament mais qui exige pour s’achever la bonne nouvelle de Dieu lui-même acceptant d’assumer le rôle de la victime collective pour sauver toute l’humanité”  dans "Je vois Satan tomber comme l’éclair " La Bible hébraïque « dé-divinise la victime (des lynchages) et dé-victimise Dieu ». Elle rejette les dieux fondés sur la violence sacralisée en séparant pour la première fois dans l'histoire humaine, le divin et la violence collective. Elle est devenue, de ce fait, "une critique de la machine à fabriquer les dieux". Dans l'évangile, au contraire le victime est divinisée et la résurrection suit de près la Crucifixion en lui donnant tout son sens. Et le sacrifice du Christ transcende le sens des sacrifices humains des sociétés traditionnelles, qui est un sacrifice rituel sur fond de haine, celui qui rassemble contre le bouc-émissaire. C'est un sacrifice de soi, consenti par amour. 

    Rappelons que pour René Girard, « Toute l’histoire – et le malheur ! – de l’humanité commence en effet par la rivalité mimétique. A savoir : je veux ce que l’autre désire ; l’autre souhaite sûrement ce que je possède. Tout désir n’est que le désir d’un autre pris pour modèle. Lorsque cette rivalité mimétique entre deux personnes se met en place, elle a tendance à gagner rapidement tout le groupe, par contagion, et la violence se déchaîne. Cette violence, il faut bien la réguler. Elle se focalise alors sur un individu, sur une victime désignée, un bouc émissaire (…), forcément coupable. Son lynchage collectif a pour fonction de rétablir la paix dans la communauté, jusqu’aux prochaines tensions. Le désir mimétique est donc à la fois un mal absolu – puisqu’il déchaîne la violence – et un remède – puisqu’il régule les sociétés et réconcilie les hommes entre eux, autour de la figure du bouc émissaire. » La révolution chrétienne est de rompre cette fatalité de la violence sacrificielle. La foi au Christ offrant librement sa vie brise le mécanisme victimaire et permet de dépasser le mimétisme à l’origine de toutes les violences que les croyances archaïques régulaient en sacrifiant le bouc émissaire, le ou les coupables désignés. Mais le Christ, lui, se proclame totalement innocent, ce qui change radicalement la donne. "Pour René Girard , explique le philosophe Thibaud Collin sur le blog Le Parvis de la chouette (Aleteia) : « … la dénonciation chrétienne du religieux sacrificiel enraye sa fonction régulatrice. C’est ce que la modernité a reçu de l’Evangile mais en croyant qu’elle pouvait aussi se passer de la solution chrétienne, à savoir de la bonne nouvelle : la paix assurée par l’imitation de Jésus. Dès lors, la pensée de Girard provoque la modernité à une alternative radicale: soit la conversion au Christ soit l’escalade de la violence que plus aucun mécanisme ne peut endiguer, donc l’autodestruction du monde humain. » En somme, un christianisme sécularisé s’avère plus dangereux que l’antique paganisme dit Thibaud Collin avec René Girard. 


    C'est là qu'on en est aujourd'hui. Nous avons vu au début de ce chapitre que Carlo Rovelli nous dit que "Le jeu de l'Arénaire est léger mais profond... En un coup d'ailes des Lumières avant la lettre, Archimède se libère de la forme de savoir qui veut qu'il y ait des mystères intrinsèquement  inaccessibles à la pensée humaine."  Il se révolte contre le renoncement à la connaissance et affirme la connaissabilité du monde. C. Rovelli évoque aussi "Syracuse, dernier pré carré de la Grande Grèce à tomber sous le joug romain, durant l'expansion de ce futur empire qui bientôt parmi l'Ecclésiaste parmi les textes fondateurs de sa religion d'état. Une position qu'il conserverait plus d'un millénaire. Durant ce millénaire, les calculs d'Archimède resteront obscurs à tous". De nos jours, l'Ecclésiaste et la Révélation sont occultés sinon oubliés après tous ces siècles qualifiés par l'opinion dominante d'obscurantistes

     la science moderne, "cette façon de connaître le monde, a pris son essor au XVIIe siècle. À partir de ce moment inaugural, en moins d'un siècle, on est passé d'une nature mystérieuse, où intervient Dieu ou des forces occultes et que l'on tente de comprendre de manière spéculative, à un univers mécanique explicable par la raison appuyée sur l'expérimentation": "La nature est autonome, le déterminisme est certain, le monde est intelligible, le temps et l'espace sont neutres, on assiste à la dichotomisation du monde où l'homme est posé comme sujet (sujet transcendantal dira Kant) face à une nature déterminée. Cette première coupure se redouble à l’intérieur de l’homme qui est, en même temps, sujet transcendantal et animal-machine".

    Cette science victorieuse et dominatrice qui occulte la révélation dont parle René Girard a certes permis ce que l'on nomme dorénavant le progrès d'abord scientifique, mais de plus en plus technologique. Il semble irrésistible, mais on en aperçoit maintenant les limites et les dangers. C'est ce qu'a bien vu Bertrand Vergely dans obscures lumières et que j'ai voulu partager dans un article de mon blog: Obscures lumières par Bertrand Vergely -le prologue - "On voudrait nous faire croire que les Lumières ont été totalement lumineuses. Mais la Révolution française a débouché sur la Terreur, avant d’accoucher de l’Empire. Est-ce un accident ? Il n’en est rien. Il y a dans la Révolution française une double contradiction. Alors qu’elle se veut antireligieuse, elle donne naissance avec Robespierre au culte de l’Être Suprême. Alors qu’elle se veut morale, elle fait le lit du libertinage poussé au paroxysme par Sade. Il y a une raison à cela. La Révolution française a voulu être révolutionnaire. Elle a cru qu’elle pouvait l’être. Mais elle a été dévorée inconsciemment par l’Ancien Régime dont elle ne s’est jamais vraiment débarrassée. Cette ombre a pesé sur elle. Elle pèse encore sur nous." Dans un autre passage, on peut lire: "En reje­tant la contem­pla­tion au pro­fit de l’action per­pé­tuelle, Dide­rot place la force au centre de l’histoire. « Toute la vio­lence de la moder­nité et des Lumières, écrit avec rai­son Ver­gely, se trouve là. » Et on n’insistera pas sur l’âme d’exterminateur de Vol­taire qui trai­tait les Juifs d’ennemi du genre humain…Bref, les Lumières créent un monde qui « domine tout, qui maî­trise tout, par la poli­tique et par la science », ce que furent exac­te­ment les uto­pies tota­li­taires...".

    Par cette science, notre culture semble avoir dépassé le stade du mythe parce que l'opinion dominante  pense que la représentation objective de la science moderne nous en débarrassés. Mais est-ce si sûr? Les mythes technologiques qui posent problématique et questionnement ne sont-ils pas la suite des mythes de l'antiquité, grecque en particulier? Auguste Comte n'a-t'il pas créé la religion positivisteNoam Chomsky se demande si L'intelligibilité du monde est à portée de la science et répond par la négative et la réponse à la question "la science est-elle vraie" ne va pas de soi "Au XXe siècle, le chaos et le hasard ont fait irruption dans la science. La philosophie des sciences a dû s’affirmer pour accompagner cette évolution sans se trouver elle-même rejetée dans ce chaos. On ne sait pas si la science est vraie, mais on peut affirmer tout de même qu’elle s’appuie sur des faits et sur des idées, sur des expériences et sur des paradigmes. On doit également renoncer à démontrer la primauté du fait sur l’idée ou de l’idée sur le fait. L’époque n’est plus aux philosophies fermées mais aux idées complexes, ouvertes, comme aurait dit Gaston Bachelard. Les faits et les idées s’influencent réciproquement, avancent ensemble, cahin-caha. Ainsi marche la connaissance d’un pas d’écrevisse vers un but indéfini".


    Mais alors, est-ce bien , comme le prétendent des chercheurs comme Carlo Rovelli, la fin de l'infini?  Depuis Archimède et le jeu de l'Arénaire il y a eu une évolution fantastique de la connaissance humaine. L'objectivité scientifique en a quasiment absorbé tout le champ et prétend de plus en plus couvrir les deux aspects, la connaissance objective (ce qui existe en dehors de notre pensée) et la connaissance de soi. Et là surgit le paradoxe et sans doute celui de l'infini. La physique quantique et "ses 7 merveilles" nous parle de la fonction d'onde et de son actualisation. Il me semble que la réalité de la fonction d'onde et son lien avec l'univers mental reste une question non résolue et toujours insaisissable. Historiquement, la notion de fonction d'onde fut introduite de façon implicite par Louis de Broglie dans sa thèse en 1924. Son nom s'explique par le fait qu'elle revenait à donner à toute particule les propriétés d'interférence typiques d'une onde, généralisant la dualité onde-corpuscule. Pour Max Tegmark, "l'univers devrait être un grand système quantique décrit par l'équivalent de l'équation de Schrödinger pour les électrons dans un atome. Elle gouverne l'évolution de la fonction d'onde de l'univers, lΨ>, du Big Bang jusqu'à nos jours [...]. Et si au fond, la fonction d'onde représentait non seulement toutes les propriétés et possibilités du Grand Tout, où la mécanique quantique serait aussi reliée à la biologie. Tout cela peut relancer le débat sur la fin de l'infini. Le site mediapart.fr a parlé du big bang en ces termes: " [...] avant le big-bang, ou plus exactement dans une première infime fraction de seconde mais qui est en même temps hors du temps, il y a quelque chose, et quelque chose qui est plein de possibilités, et on peut considérer que notre univers est la manifestation d'une de ces possibilités. Un peu comme lors de l'effondrement de la fonction d'onde une particule quantique se concrétise sous la forme d'un seul des innombrables potentiels dont elle était porteuse, ainsi du commencement de notre univers".

    Trinh Xuan Thuan évoque lui-aussi l'infini et écrit: "en tant que bouddhiste, je crois en une succession de vies. Mais le but ultime est d'atteindre l'«éveil» - la connaissance suprême, accompagnée d'une compassion infinie -, c'est-à-dire d'échapper à ces cycles de renaissance. Les cycles de vie ne sauraient donc être éternels (c'est-à-dire infinis), car ils s'interrompent. Ce qui me convient tout à fait..."

    Pour Carl Gustav Jung, dans sa notion d'inconscient collectif, "Dieu lui-même est vécu comme une expérience psychique permettant la réalisation de l’unité psychique du sujet". L’inconscient collectif s’appuie sur un immense héritage de représentations antérieur à l’humanité. Il est donc fondamentalement d’ordre symbolique : il fonctionne grâce à ce que Jung nomme des « archétypes », c’est-à-dire des contenus que partagent tous les individus sans exception, des images archaïques et universelles. Ce me conduit à évoquer ce séminaire de philosophie et de Mathématiques, infini et inconscient chez Cantor, où Nathalie Charraud s'intéresse au rôle de l'inconscient en mathématiques (voir son livre INFINI ET INCONSCIENT. Essai sur Georg Cantor).


    4) Conclusion de cet article.


    Ainsi, depuis Archimède et l'arénaire, le problème de l'infini hante l'esprit humain.
    Comme l'a vu au chapitre 2), C. Rovelli a bien essayé de l'occulter avec la gravitation quantique à boucles , mais l'infini
     revient en force avec les univers multiples. Max Tegmark propose une théorie de la conscience en mécanique quantique. Tout comme Schrödinger avec 'l'esprit et la matière", qui avait d'emblée éliminé toute interprétation vitaliste (comme celle de l'élan vital de Bergson) et postulé une identité absolue des lois de la nature qui président à la mise en forme de la matière, qu'elle soit inerte ou vivante. Max Tegmark fait de même pour la théorie de la conscience qu'il expose dans son livre Notre univers mathématique où il dit que "l'Univers n'est pas simplement décrit par les mathématiques, il  EST un objet mathématique". Un pont est peut-être enclenché vers les transfinis de Cantor, mais il me semble que le mystère de l'infini s'épaissit plutôt. 


    Nous avons appris que notre univers est l'ensemble de tout ce qui existe, et des lois qui le régisse. Son étude est nommée la cosmologie. Il s'origine dans le big bang mais pour les chercheurs comme Aurélien Barrauon doit lui substituer un "grand rebond".  Notre conscient fini en donne une représentation objective finie. Mais en fait les scientifiques ne savent toujours pas réellement comment l'Univers est né. Certains disent que l'Univers n'aurait pas eu de début et qu'il aurait toujours existé avec des grands rebonds comme on vient de le voir, d'autres disent qu'il a eu un début, et qu'il y aura une fin.

    Mais au-delà de notre représentation de cet univers et du monde, et de la réduction qu'en fait notre esprit, qu'est-ce que le réel? Le réel est un concept ontologique qui désigne ce qui existe en dehors et indépendamment de nous. Il se définit par rapport à celui de réalité empirique, qui, lui, désigne ce qui existe pour nous grâce à notre expérience. Selon la thèse constructiviste, la réalité naît d'une interaction entre nous et le monde, interaction constitutive de l’expérience (Rappel de wikipedia: La réalité est l’ensemble des phénomènes considérés comme existant effectivement. Ce concept désigne donc ce qui est physiqueconcret, par opposition à ce qui est imaginérêvé ou fictif. Si son usage est initialement philosophique, particulièrement dans sa branche ontologique, il a intégré le langage courant et donné lieu à des usages spécifiques, notamment en science).


    La science explique-t-elle ou décrit-elle la réalité? Et qu'est-ce que la science?: "La science manifeste une volonté de savoir authentique qui s'est dotée des moyens appropriés pour se réaliser en associant une théorisation rationnelle à une expérience méthodique. Elle produit un savoir ayant un caractère d'adéquation optimisé par rapport à la réalité. Ce savoir évolutif est sans cesse vérifié et critiqué. Paradoxalement, la volonté de savoir vraiment aboutit à une vérité relative, car le savoir qui en résulte évolue sans cesse. Mais, ce paradoxe n’en est pas un, puisque la volonté de vrai implique une attitude critique qui, inévitablement, se porte sur la science elle-même et la pousse à s'améliorer sans cesse".

    Pour Bernard D'espagnat le réel "est paradoxal et non séparable. Paradoxal : il existe de façon indépendante de nous, mais il n’est pas pour autant un objet « en soi », distinct, car certaines de ses propriétés dépendent de nous qui l’observons. Non séparable : « Deux particules restent reliées par un lien étrange qui ne dépend pas de l'espace ni du temps ». [...] Pour d’Espagnat, la « profondeur du Réel » est l'Être. Celui-ci n’est ni un sujet ni un objet, car il est avant la division sujet-objet. Il existe bien, il n’est pas une illusion, mais il n’est pas de l’ordre du biologique ou du psychologique. Il est au-delà de l'espace et aussi sans doute du temps. Il appartient à une dimension qui est, littéralement indicible. C'est cette façon de considérer le réel que je partage le plus jusqu'à présent. cela me semble compatible avec les théories quantiques et relativistes qui donnent des descriptions que les faits et les observations confirment avec une précision remarquable


    Pour terminer ce panorama, n'oublierai pas ce citer mettre aussi en exergue David Deutsch qui tente de définir la révolution scientifique née au XVIIe siècle, comme nous l'avons vu dans cet article avec C. Rovelli. Il "défend l’actualité de ce projet, à l’heure où le pouvoir des machines ou la croyance au surnaturel mettent à l’épreuve la confiance dans l’intelligence humaine [...] Il pense que nos capacités intellectuelles sont déterminées par notre aptitude à survivre. Désormais, notre environnement est façonné par les technologies humaines, et notre survie ne dépend plus de l’évolution de nos gènes, mais de l’évolution des « connaissances explicatives ». Selon lui, "[...] notre capacité à connaître et à contrôler le monde est désormais le seul ressort pertinent du point de vue de l’évolution pour améliorer notre aptitude à survivre. Celle-ci n’a donc plus pour cadre un lieu naturel particulier, mais le champ infini de la connaissance des lois universelles. Selon lui, [...] "il ne peut exister une intelligence – même artificielle – qualitativement supérieure à celle des hommes. Aucun manque dans nos capacités intellectuelles ne pourra être comblé par une automatisation. Ainsi, nous augmentons quantitativement nos facultés de mémorisation grâce aux ordinateurs mais aucune machine ne créera à notre place des conjectures explicatives. Dans l’évolution du savoir théorique surgiront sans cesse des incohérences et autres bizarreries. Cependant, rien n’est, en droit, inexplicable. Enfin, croire qu’il pourrait exister dans l’Univers une intelligence capable de comprendre des phénomènes insaisissables pour l’homme reviendrait, pour le scientifique, à« recourir au surnaturel ».


    Comme le réel, est selon d'Espagnat,, voilé, il n'est pas impossible qu'au bout du compte Max Tegmark  ait vu juste: 
    l'Univers n'est pas simplement décrit par les mathématiques, il EST un objet mathématique". Dans ce cas, Le dernier chapitre du livre de Carlo Rovelli va nous apporter des éléments essentiels pour la connaissance de ce qui est: l'information.


    Pour anticiper cet article, voici des articles que j'ai écris sur l'information au cours de ma lecture du livre des frères Bogdanov "au commencement du temps":

     

     

     

     

     

     

    liens pour ce chapitre: 

    https://fr.aleteia.org/2015/11/05/rene-girard-levangile-et-le-politique/: René Girard, l’Évangile et le politique

    https://fr.aleteia.org/2015/11/06/rene-girard-et-le-genie-du-christianisme/: René Girard et le génie du christianisme

    https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Eccl%C3%A9siaste_:_un_temps_pour_tout/Texte_entier: Traduction par Ernest Renan.Arlea, 1881

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Commencement_de_l%27infini: Le Commencement de l'infini - Les explications transforment le monde est un livre du physicien et philosophe David Deutsch

    http://michel.bitbol.pagesperso-orange.fr/esprit.matiere.html: "Schrödinger développe quelques conséquences de ce qu'il avait appelé le «principe d'objectivation» dans La nature et les grecs. L'objectivation est l'acte fondateur de la science qui consiste à exclure le sujet connaissant du champ naturel, ou encore à reculer dans le rôle d'un spectateur n'appartenant pas au monde, ce dernier étant ainsi constitué en monde objectif. Parmi les conséquences d'un tel acte, on relèvera particulièrement l'incapacité constitutive dans laquelle se trouvent les sciences objectivantes de rendre intégralement compte de leur propre arrière-plan d'expérience. Schrödinger esquisse à partir de cette remarque une critique précoce du réductionnisme "physicaliste" dans les sciences de l'esprit.

    Authentiquement philosophe, et scientifique brillant, Schrödinger était bien placé pour mesurer tout à la fois la nécessité et le coût exorbitant de l'acte fondateur des savoirs objectifs : le retrait ou, plus précisément, l'" élision " du sujet connaissant. Que cette tension nous paraisse, aujourd'hui, essentielle – comme en témoigne l'essai de Michel Bitbol – montre que la rencontre avec la conception du monde de Schrödinger est désormais possible.

    https://www.amazon.fr/Lesprit-Mati%C3%A8re-Pr%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9-LElision-Schrodinger/dp/2757857835

    http://www.bibnum.education.fr/sites/default/files/Cantor98-analyse-V2.pdf: Cantor et les nombres transfinis

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Infini 

    Le modèle standard 

    Paul Dirac  génial professeur  Richard Feyman     Aurélien Barrau     stephen Hawking     René Girard   Michel Bitbol

    https://www.liberation.fr/sciences/2001/01/09/archimede-se-cachait-sous-la  bible_ 350408 :  Archiméde se cachait sous la Bible

    http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/Nombre/InfiniP1.htm:  L'infini par   villemin.gerard.free.frhttp://store.cassini.fr/documents-essais-culture-scientifique/1-le-commencement-de-l-infini.htmlLe commencement de l'infini - Les explications transforment le monde par David Deutsch -L'émergence des Lumières a marqué la fin des systèmes de pensée figés et de portée limitée. Une ère nouvelle s'est ouverte dans l'histoire humaine, où la capacité à produire à un rythme soutenu des connaissances nouvelles, ayant une portée de plus en plus grande, sest développée comme jamais auparavant. Beaucoup se demandent combien de temps cela peut durer. Existe-t-il une limite intrinsèque à la production de connaissances ? Ou s'agit-il d'un commencement de l'infini ? En d'autres termes, disposons-nous des méthodes propres à assurer une croissance illimitée de connaissances nouvelles ? ­­­ Le physicien et philosophe David Deutsch renouvelle dans Le commencement de l'infini l'approche de Karl Popper et l'étend à pratiquement tous les champs de la connaissance, des sciences de la nature aux sciences humaines et même à l'esthétique. Plutôt que de rechercher dans les théories scientifiques, les systèmes de pensée, les systèmes politiques une infaillibilité hors d'atteinte, il propose d'adopter les deux maximes suivantes : Les problèmes sont inévitables, et Tout problème a une solution. Toute catastrophe, tout échec est dû au manque de la connaissance qui aurait permis de l'éviter. Cet optimisme ontologique, indispensable à la découverte des bonnes explications par le moyen de la créativité et de la critique, est mené tambour battant par l'auteur tout au long de l'ouvrage, et apparaît comme l'une des conditions de la survie de notre espèce à long terme
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Commencement_de_l%27infiniLe Commencement de l'infini - Les explications transforment le monde est un livre du physicien et philosophe David Deutsch.
    http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/Nombre/Zerinfin.htm::
     NOMBRES - Curiosités, théorie et usages
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/: la gravité quantique à boucles
    https://www.pourlascience.fr/sd/cosmologie/lunivers-avant-le-big-bang-2971.php: L'univers avant le big bang

    Deutsch.http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/09/03/vers-une-physique-de-linformation/;; vers une physique de l'information. 
    http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/02/25/20486982.html: La densité zéro est la condition de propagation de l’information à une vitesse infinie. Cela révèle un mécanisme qui expliquerait la non localité et la télépathie. 
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  • Carlo Rovelli par-delà le visible  Mon article 4: Cosmologie quantique, confirmations empiriques? la chaleur des trous noirs?

     

    J'écris mon blog pour partager ma soif de connaissances, mes réflexions et mes passions et mes lectures. Dans ces articles, je voudrais partager "ma lecture" du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible". Ecrire ce que je retiens de mes lectures me permet de réfléchir à la compréhension que j'en ai. je mets entre guillemets les passages qui me semblent importants ou qui me frappent. Et par dessus tout je fais des recherches sur internet pour compléter ma lecture avec le maximum de liens qui permettent d'approfondir la connaissance du sujet.   

     

    https://libreinfotv.com/2017/03/03/lenergie-libre-pourquoi-en-sommes-nous-rendu-la/

     

    Livre de carlo rovelli par-delà le visible http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673

     

    Mon article 2: Le temps n'existe pas.

    Mon article 3: Au-delà de l'espace et du temps

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-hawking-multivers-buzz-fake-news-70583/?utm_content=futura&utm_medium=push&utm_source=wonderpush&utm_campaign=wonderpush: (Il se produit actuellement, et d'abord dans les médias anglo-saxons, un véritable buzz autour du dernier article scientifique de Stephen Hawking, présenté comme révolutionnaire et fournissant un moyen de tester l'existence d'univers parallèles. La communauté scientifique doit s'étrangler et estimer se retrouver parfois quasiment devant une fake news. Bien que brillant et fort intéressant, l'article en question est en effet à des années-lumière de ces affirmations)

    http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (La « théorie des boucles » est une théorie quantique pour le champ gravitationnel. Son objectif est de décrire les phénomènes gravitationnels quand leurs effets quantiques ne peuvent pas être négligés)

    http://www.doublecause.net/index.php?page=Carlo_Rovelli.htm (Et si le temps n'existait pas par carlo rovelli)

     http://www.astrosurf.com/luxorion/temps-nexistepas.htm (Et si le temps n'existait pas?)

    http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article673 (Carlo Rovelli: Par-delà le visible)

    http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préface d'alain connes...Dieu pourrait être ou ne pas être. Ou les dieux. Pourtant, il y a quelque chose qui nous ennoblit dans notre quête du divin. Quelque chose d’humanisant, dans chacun des pas qui mènent les hommes vers la recherche d’une vérité plus profonde. Certains cherchent la transcendance dans la méditation ou la prière...)

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3814 (Comment la physique se prépare à une nouvelle révolution conceptuelle fondamentale?)

    https://arxiv.org/abs/physics/0401128 (Ruediger Vaas au-delà de l'espace et du temps:  Une introduction informelle à la géométrie quantique (gravité quantique en boucle), les réseaux de spin, les trous noirs quantiques et le travail d'Abhay Ashtekar, Carlo Rovelli, Lee Smolin et autres.

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-poursuite-de-l-espace-temps-quantique-38387.php  [À la poursuite de l'espace-temps quantique. L'espace et le temps émergeraient de l'intrication quantique de minuscules bribes d'information : telle est l'audacieuse hypothèse explorée par le projet collaboratif It from Qubit (https://arxiv.org/pdf/1306.0545.pdf). Clara Moskowitz]

    https://perimeterinstitute.ca/people/research-area/quantum-gravity (liste des chercheurs en gravité quantique)

    http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-gravitation-quantique-boucles-8832/ (La gravitation quantique à boucles)

    http://www.ens-lyon.fr/DSM/SDMsite/M2/stages_M2/Gerardin.pdf  (Étude des contraintes de simplicité dans les modèles de mousses de spins)

    Site conçu dans le cadre des TPE (Travaux Personnels Encadrés) en classe de Terminale S:

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/plan.htm

    http://gravitations.pagesperso-orange.fr/boucles.htm (la gravitation quantique à boucles)


    https://arxiv.org/abs/1801.01479 (les trous noirs comme condensats de gravité quantique)



    1) Préambule.

    Comme je l'ai dit dans Dans mon article 1, j'ai interrompu mes articles à propos du  livre de Lee Smolin "La renaissance du temps" au chapitre 14 Je vais d'abord approfondir la question du temps avec la lecture du livre de Carlo Rovelli "par-delà le visible, la réalité du monde physique et la gravité quantique". Dans l'article 1), j'ai sauté directement à la troisième partie:  espace quantique et temps relationnel. Après les rappels historiques passionnants et des explications dont Carlo Rovelli a le secret concernant la relativité et la physique quantique, leurs limites et questionnements et qui ont abouti à ce que Lee Smolin décrit comme la crise de la physique avec son "rien ne va plus en physique", nous abordons ici les mystères de la gravitation quantique dont l'ambition est de dépasser ces problèmes et limites par une nouvelle théorie qui en réalisera peut-être l'unification. Dans l'article 2, nous avons vu que l'espace est un réseau de spins, dont les noeuds représentent les grains élémentaires, et les liens leurs relations de voisinage. L'espace-temps est créé à partir des processus où ces réseaux de spins se transforment les uns en les autres, et ces processus sont exprimés par des sommes de Mousses de spins, où une mousse représente un parcours idéal d'un réseau de spins, c'est à dire un espace-temps granulaire, où les sommets du réseau se combinent et se séparent. Ce pullulement microscopique de quanta à l'origine de l'espace et du temps obéit au calme apparent de la réalité macroscopique qui nous entoure. Chaque centimètre cube d'espace et chaque seconde de temps qui passe sont le résultat de cette mousse dansante de quanta minuscules.

     

    LISA consiste en une constellation de trois satellites en orbite héliocentrique formant un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté dont les trois bras sont reliés par 6 faisceaux laser". L'ESA lancera ce détecteur d'ondes gravitationnelles en 2034  Il sera composé de trois satellites séparés de 2,5 millions de kilomètres et volant en formation en suivant la Terre sur son orbite, donc en tournant non autour de la Terre, mais autour du soleil, comme s'il s'agissait de rois petites planètes. Grâce à deux faisceaux lasers, les positions relatives des satellites pourront être mesurées à quelques millionièmes de millionièmes de mètre près. Une précision indispensable pour espérer détecter les infimes variations de la trame de l'espace induites par le passage d'une onde gravitationnelle.

    Dans les infimes ridules de l'espace autour de la Terre, les scientifiques devraient parvenir à trouver des traces d'événements advenus il y a environ 14 milliards d'années, à l'origine de notre Univers, et ainsi en obtenir la confirmation des déductions des hommes sur la nature de l'espace et du temps.

    Maintenant, dans cet article 4), poursuivons notre découverte des recherches de Carlo Rovelli "Par delà le visible" avec les derniers chapitres: la chaleur des trous noirs, la fin de l'infini (avec la gravitation quantique), réalité et information, le mystère (restera t-il du mystère?)

                     

    2) Rappelons ce que nous avons écrit dans le chapitre 3 de mon article 3: confirmations empiriques de la cosmologie quantique?

         2-1) Tout cela est encore en phase d'exploration, mais on dispose aujourd'hui d'équations pour tenter de décrire ces faits et commencer  à donner quelques coups d'oeil timides, encore seulement théoriques il est vrai, au-delà du big bang. L'application la théorie à la cosmologie pourrait contribuer à dire si la théorie est juste ou pas. La science fonctionne parce que, après des hypothèses et des raisonnements ou des intuitions ou des visions, les scientifiques peuvent savoir s'ils ont bien fait ou pas. La théorie fournit des prédictions sur ce que nous n'avons pas observé encore et dont nous pouvons vérifier l'exactitude. C'est une grande force, qui lui donne de la crédibilité et permet de se fief à elle. C'est cela qui distingue la science de toutes les autres formes de pensée où décider qui a tort et qui a raison est une question des plus épineuses et parfois même dépourvue de sens. C'est ce qui s'est passé avec ce petit curé belge, cet inconnu qui, contre l'avis d'Einstein soutien que l'Univers s'étend. L'un des deux a tort et l'autre a raison. Et la réputation, l'influence d'Einstein sur le monde scientifique n'ont pas suffi et son immense autorité ne comptent pas. Lemaître avait raison et la preuve par l'expérience a fait la différence et c'est là toute la force de la pensée scientifique. Mais cela ne signifie pas que la science se réduise à des prédictions mesurables comme le font certains philosophes des sciences qui la réduisent ses prévisions chiffrées. C'est confondre les outils avec l'objectif. En effet, les prévisions quantitatives vérifiables servent à examiner les hypothèses. Et l'objectif de la recherche scientifique n'est pas de faire des prévisions, mais de comprendre comment fonctionne le monde, d'élaborer et de développer une image du monde, une structure conceptuelle pour le penser. Le science n'est donc pas avant tout technique, elle est visionnaire. Et les prévisions vérifiables permettent de dire quand nous avons mal compris. Une théorie, pour faire ses preuves, doit avoir des confirmations fondées sur l'observation. Certes les preuves n'en finissent jamais, mais la théorie devient de plus en plus crédible à mesure que ses prédictions se révèlent exactes. C'est le cas de la relativité générale et de la mécanique quantique qui gagnent de plus en plus en crédibilité à mesure que toutes leurs prévisions se révèlent exactes y compris les plus inattendues et extravagantes, alors qu'au début laissaient beaucoup de personnes perplexes. 

    Mais, même si les preuves expérimentales sont importantes, cela ne signifie pas que sans elles et des données nouvelles, la science ne progresse pas. En effet, de quelles données nouvelles Copernic disposait-il? Les mêmes que Ptolémée. Et Newton, quelles données nouvelles avait-il? Pratiquement aucune, ses "ingrédients" étaient ceux les lois de Képler et les résultats de Galilée. Et Einstein non plus pour la relativité générale. Il est parti de la relativité restreinte et de la théorie de Newton. Alors qu'ont-ils fait? Ils ont bâti à partir de théories déjà existantes et qu synthétisaient la connaissance empirique dans les vastes champs de la nature connus à l'époque et ils ont trouvé la manière de les combiner et de les repenser mieux. 

    L'origine du savoir est toujours empirique certes, mais les données sur lesquelles on construit la gravité quantique par exemple, ne sont pas des expérimentations nouvelles, mais les constructions théoriques qui qui ont déjà structuré notre savoir sur le monde sous des formes qui commencent à être cohérentes. Les "données expérimentales" sont ici la relativité générale et la mécanique quantique à partir desquelles les théoriciens de la gravité quantique essayent de comprendre comment peut être fait un monde qui soit cohérent et dans lequel existeraient les quanta et où l'espace serait courbe, et donc de regarder vers l'inconnu. Carlo Rovelli, avec ces chercheurs, pense qu'ils ne peuvent pas ne pas essayer de se hisser sur les épaules des géants qui les ont précédés, Newton, Einstein, Dirac et les autres, en ne prétendant pas toutefois, avec humilité, avoir leur stature.

    Pour continuer sur les confirmations empiriques de la cosmologie quantique, il convient de distinguer les indices des preuves. Comme dans une enquête policière, les indices sont ce qui met le Sherlock Holmes de l'enquête scientifique sur la bonne piste pour résoudre l'affaire. Ils servent à mettre sur la voie de la bonne théorie. Les preuves, elles, sont ce dont a besoin le juge pour envoyer le coupable en prison. Elles sont ce qui confirme ou pas que la théorie trouvée est la bonne. Sans indices, on cherche dans la mauvaise direction. Sans preuves, on reste dans le doute. 

    Ceci vaut pour la gravité quantique où la théorie est dans son enfance. Elle se consolide peu à peu . Les idées de base se précisent, avec des indices bons et solides, mais il manque encore la confirmation des prévisions pour que la théorie fasse ses preuves.

         2-2) Des signaux de la nature. 

    public.planck.fr/ résultats 2018 Univers en température et polarisation

    Les signes qu'envoie la nature semblent encourageants selon C. Rovelli. 

    Dans mon article La renaissance du temps article 1) nous avons vu dans le chapitre 2) l'erreur cosmologique que Lee Smolin évoque l'échec des théories actuelles. Il montre sa désillusion dans son livre "rien ne va plus en physique" où il écrit: "nous pensions savoir comment répondre à cette question "Pourquoi ces lois?". De nombreux théoriciens ont cru qu'une unique théorie mathématique cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature [...]. Si tel avait été le cas, la réponse [...] aurait été qu'une seule loi de physique  serait capable de donner naissance à un monde grosso modo comme le nôtre". Mais cet espoir a été anéanti. Il semble qu'il n'y a pas de théorie unique, une théorie du tout qui incorpore tout ce que nous connaissons de la nature en réconciliant physique quantique et relativité générale. De grands progrès on été accomplis au cours des 30 dernières années et de nombreuses tentatives on été proposées, mais il s'avère que ce n'est jamais selon un scénario unique. Bernard Dugué nous explique à propos du livre de Lee Smolin qu'Il "est plutôt cocasse que son confrère Carlo Rovelli ait publié en 2008 un article au titre sans équivoque, Forget time, dans lequel il suggère que la meilleure stratégie pour comprendre la gravité quantique est de construire une image physique du cosmos dans laquelle la notion de temps ne joue aucun rôle".

     

     L'alternative la plus étudiée à cette crise de la physique est, dit C. Rovelli, la théorie des cordes. Mais sera-telle la clé? La plupart des physiciens qui travaillent sur la théorie des cordes s'attendaient qu'avec la mise en marche du nouveau LHC mis en service en 2008 et amélioré en 2015, on verrait aussitôt des particules de la nouvelle espèce prévues par la théorie des cordes et jusque là jamais observées: les particules supersymétriques. En 1967, Sidney Coleman et Jeffrey Mandula publient un article où ils démontrent que le groupe de Poincaré est le groupe de symétrie le plus général de la matrice S. Or, lmodèle standard de la physique des particules avait été presque entièrement construit grâce aux concepts de symétrie et d'invariance. Les opérateurs de symétrie sont définis à travers leurs relations de commutation, ceux-ci forment une algèbre de LieC'est le dernier point qui va permettre de contourner le théorème no-go afin d'introduire la supersymétrie, dans une super-algèbre de Lie. La supersymétrie élargit le modèle standard en ajoutant des classes de symétries supplémentaires au lagrangien. Ces symétries échangent des particules fermioniques et bosoniques. Ce genre de symétrie prédit l'existence de particules supersymétriques, les sparticules, comprenant les sleptons (en), les squarks, les neutralinos et les charginos. Chaque particule du Modèle standard est supposée avoir un superpartenaire dont le spin diffère d'1/2 de celui de la particule ordinaire. Du fait de la brisure de supersymétrie, les sparticules sont beaucoup plus lourdes que leurs contreparties ordinaires. Elles sont si lourdes que les accélérateurs de particules existants ne disposent pas d'une puissance suffisante pour les produire.

    La théorie des cordes a besoin des particules supersymétriques pour être consistante (En logique mathématique, la cohérence ou consistance est la propriété d'une théorie exempte de contradiction). C'est pourquoi les cordistes s'attendaient à trouver les particules supersymétriques avec le LHC. En revanche, la théorie de la gravité quantique à boucles est bien définie sans avoir besoin de ce type de particules. Les bouclistes s'attendaient plutôt que ces particules n'existent pasMême avec le LHC les particules supersymétriques ne se sont pas manifestées, ce qui en déçu beaucoup. Et même "le grand tapage" qui a suivi la révélation de la particule de Higgs en 2013 (avec l'attribution du prix Nobel de physique à François Englert et Peter Higgs) a servi masquer cette déception. 

    C'est le premier signal de la nature qu'évoque C. Rovelli dans le titre de ce chapitre. Le second est représenté par les mesures du satellite Planck dont les premiers résultats ont été publiées en 2013 et les résultats les plus récents en 2018. Le point commun entre ces deux résultats est l'absence de surprise. La découverte du boson de Higgs est la vérification de la prévision d'une particule élémentaire dont l'existence, postulée indépendamment en 1964 par Robert Brout, François Englert, Peter Higgs, Carl Richard Hagen, Gerald Guralnik et Thomas Kibble, permet d'expliquer la brisure de l'interaction unifiée. Les mesures de Planck, elles, sont une solide confirmation du modèle cosmologique standard fondé sur la relativité générale avec la constante cosmologique. Ces deux résultats et cette absence de surprise a été surprenante, car beaucoup s'attendaient à des surprises, à la supersymétrie et non au boson de Higgs ou à la mesure d'écarts par rapport au modèle standard par Planck, écarts qui soutiendraient l'un au l'autre des théories alternatives à la relativité générale. En 2015, on a assisté à un nouveau coup dur pour la supersymétrie  car aucun signe de supersymétrie n'a pour l'instant été aperçu au LHC et les résultats obtenus sont «tout à fait compatibles avec le Modèle Standard et suppriment la nécessité d'une théorie alternative».

    Ainsi la réponse de la nature est simple: la relativité générale, la mécanique quantique et son modèle standard! Mais beaucoup de physiciens cherchent des théories nouvelles en émettant des hypothèses hasardeuses et arbitraires. C'est dans les traces, les indices dont nous disposons, que sont les théories qui ont du succès et dans les données expérimentales que selon C. Rovelli, nous devons essayer de débusquer ce que que nous n'avons pas encore su imaginer. C'est ainsi qu'ont procédé les géants qui nous ont précédé, Copernic, Newton, Maxwell, Einstein et les autres; ils n'ont pas "essayé d'imaginer" une nouvelle théorie comme le font tant de physiciens aujourd'hui. La répons de la nature semble être: "cessez de rêver à de nouveaux champs et à des particules bizarres, à des dimensions supplémentaires, d'autres symétries, des univers parallèles ou à des cordes"! Les données du problèmes sont donc dans la relativité générale, la mécanique quantique et son modèle standard, qu'il s'agit de combiner correctement. Cela conforte les théoriciens de gravité quantique à boucle dont Carlo Rovelli justement. En effet, ce sont les hypothèses de cette théorie. Elle a des conséquences conceptuelles radicales, qui ne sont pas des hypothèses, mais les conséquence du choix de prendre les théories au sérieux et d'en tirer les conséquences (quanta d'espace, disparition du temps). Cependant, ces preuves ne sont pas définitives et des particules supersymétriques par exemple peuvent exister à une échelle non encore atteinte. Elles pourraient exister aussi même si la théorie des boucles est exacte. Il faudra obtenir des confirmations plus solides à la théorie et chercher ailleurs. L'Univers primordial pourrait ouvrir d'autres fenêtres où les prédictions pourraient être confirmées dans un avenir pas trop éloigné... ou bien contredites

     

     

     

     

     

         2-3) Une fenêtre sur la gravité quantique. 

     

    fig 1: public.planck.fr/resultats/249-planck-revele-l-invisible

    fig2) journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.109.251301

    Prévision possible sur le spectre du rayonnement de fond de la gravité quantique à boucles (ligne continue), confrontée à l'erreur expérimentale actuelle (points).


    En disposant des équations décrivant le passage de l'Univers par la phase quantique initiale, on pourrait calculer ses effets sur l'Univers observable aujourd'hui. Il conserve des traces des faits initiaux. Il est rempli du rayonnement cosmique de fond, un océan de photons remplissant le cosmos, lueur résiduelle de la grande fournaise initiale (voir fig 1 ci-dessus). Les détails des fluctuations infimes et la structure nous racontent l'histoire de l'Univers et dans les plis de ces détails, pourrait se trouver la trace de son début quantique. La recherche en gravité quantique à boucles étudie actuellement activement dans quelle mesure la dynamique quantique de l'Univers primordial se reflète dans ces données. 

    Dans les articles1209.1609 de 2012 et l'article 1302.0254 de 2013Ivan Agullo , Abhay Ashtekar et William Nelson ont calculé que, à certaines conditions, la distribution statique des fluctuations de ce fond devait se ressentir du sursaut initial de l'Univers (https://arxiv.org/pdf/1209.1609.pdf et https://arxiv.org/pdf/1302.0254.pdf)

    Les fluctuations à grand angle devraient être plus importantes que celles prévues par la théorie, qui ne tient pas compte des quanta: voir la fig 2 ci-dessus où la ligne rouge est la prévision d'Ashtekar, Agullo et Nelson et les points bleus sont les données expérimentales. Comme on le voit, elles ne sont pas suffisantes pour dire si la courbe qui se situerait au-dessus de la ligne rouge (ce que prévoient les 3  auteurs), est la bonne ou pas. On se rapproche de la possibilité de tester la théorie, mais on n'y est pas encore. Et plus encore, il n'est pas certain que les hypothèses particulières du calcul soient justes. La situation est donc incertaine, mais avec l'affinement continuel de nos capacités d'observation, de mesure et de calcul, il faut guetter, dit C. Rovelli le moment où la nature nous dira si nous avions raison ou pas.

    Un autre aspect des traces de l'immense chaleur qui régnait dans l'Univers primordial doit se trouver dans le champ gravitationnel. Il doit exister un rayonnement de fond gravitationnel. Ce dernier doit plus plus ancien que l'autre (le fond cosmologique), car les ondes gravitationnelles (un subtil murmure de l'espace-temps qui hurle) moins perturbées par la matière que les ondes électromagnétiques, ont pu voyager sans encombre alors que l'Univers était trop dense pour laisser passer les ondes électromagnétiques. Les ondes gravitationnelles, prédites par les équations d'Einstein ont été détectées pour la première fois le 14 aôut 2017 sur la fusion (coalescence) de deux trous noirs par le détecteur Virgo (Europe). En 09/2017, la région de l'espace d'où provenaient les ondes gravitationnelles a pu être cernée par VIRGO et LIGO (USA). Depuis, d'autres fusion de trous noirs ont pu être détectées dont la cinquième en novembre 2017. Cette fusion de trous noirs semble devenir commune, mais il convient de rappeler que l’observation des ondes gravitationnelles, "ces ondulations dans la toile de l’espace-temps engendrées par de massifs événements cataclysmiques dans un passé très lointain est l’une des découvertes scientifiques les plus importantes de notre siècle." LIGO et Virgo sont deux installations qui reflètent les faisceaux laser sur deux tunnels de 4 km. En mesurant la lumière à mesure qu’elle en sort, les scientifiques peuvent détecter les distorsions physiques aussi petites que la fraction d’un proton (voir les principes et  les caractéristiques sur ce site.

    Après l'observation des ondes gravitationnelles sur terre grâce aux interféromètres, la suite de l'aventure aura lieu à partir du ciel avec le satellite LISA Pathfinder, lancé le 3 décembre 2015Sa mission scientifique avait commencé en mars 2016 pour une durée de 16 mois, elle est donc arrivée à son terme en mi-2018. La mission LISA (Laser Interferometer Space Antenna) va pouvoir maintenant mise en oeuvre. "C'est une future mission spatiale de l'Agence spatiale européenne (ESA) dont l'objectif est de détecter des ondes gravitationnelles de basse fréquence depuis l'espace. Il s'agira du premier observatoire spatial d'ondes gravitationnelles, les observatoires actuels, notamment LIGO et Virgo, étant terrestres. LISA consiste en une constellation de trois satellites en orbite héliocentrique formant un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté dont les trois bras sont reliés par 6 faisceaux laser". L'ESA lancera ce détecteur d'ondes gravitationnelles en 2034  Il sera composé de trois satellites séparés de 2,5 millions de kilomètres et volant en formation en suivant la Terre sur son orbite, donc en tournant non autour de la Terre, mais autour du soleil, comme s'il s'agissait de rois petites planètes. Grâce à deux faisceaux lasers, les positions relatives des satellites pourront être mesurées à quelques millionièmes de millionièmes de mètre près. Une précision indispensable pour espérer détecter les infimes variations de la trame de l'espace induites par le passage d'une onde gravitationnelle. 

    Dans les infimes ridules de l'espace autour de la Terre, les scientifiques devraient parvenir à trouver des traces d'événements advenus il y a environ 14 milliards d'années, à l'origine de notre Univers, et ainsi en obtenir la confirmation de nos déductions sur la nature de l'espace et du temps.

    liens: 

    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00351584/document:: Brisure de symétries en théorie des supercordes : applications en cosmologie et en physique des particules Tristan Catelin-Jullien

    https://documentcloud.adobe.com/link/track?uri=urn%3Aaaid%3Ascds%3AUS%3A030c4e55-e440-4a02-9907-050403f94546:: Un théorème no-go pour les théories supersymétriques pleinement uniées brisées par un vide métastable Mémoire

     

    3) La chaleur des trous noirs.

         3-1) Les trous noirs vus classiquement (mécanique classique, relativité générale).

     

     

    fig 3 https://trustmyscience.com/echo-destruction-etoile-par-un-trou-noir/

    Les trous noirs sont des "objets célestes si compacts que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper2. De tels objets ne peuvent ni émettre, ni diffuser la lumière et sont donc noirs, ce qui en astronomie revient à dire qu'ils sont invisibles". L'espace y est tellement courbe qu'il s'effondre sur lui-même et le temps y ralentit jusqu'à s'arrêter.

    Les différentes sortes de trous noirs: Lorsqu’ils se forment à la suite de l’effondrement gravitationnel d’une étoile massive, on parle de trou noir stellaire, dont la masse équivaut à quelques masses solaires. Ceux qui se trouvent au centre des galaxies possèdent une masse bien plus importante pouvant atteindre plusieurs milliards de fois celle du Soleil ; on parle alors de trou noir supermassif (ou trou noir galactique). Entre ces deux échelles de masse, il existerait des trous noirs intermédiaires avec une masse de quelques milliers de masses solaires. Des trous noirs de masse bien plus faible, formés au début de l’histoire de l’Univers, peu après le Big Bang, sont aussi envisagés et sont appelés trous noirs primordiaux. Leur existence n’est, à l’heure actuelle, pas confirmée".
    Il y a quatre types théoriques de trous noirs en fonction du moment cinétique (J) et de la charge électrique (Q). La masse (M) est toujours strictement positive. 1): Schwarzschild (M > 0 J =0 Q=0)   3) Kerr (M > 0 J   0 Q = 0)  2): Reissner-Nordström (M > 0 J = 0 Q ≠ 0) 4) Kerr-Newman (M > 0 J ≠ 0 Q ≠ 0)

    1) Karl Schwarzschild qui, le premier, a mis en évidence ces objets comme solutions des équations de la relativité générale (les équations d’Einstein), en 1916.

    2) Ces trous noirs ne présentent pas d’intérêt astrophysique notable, car aucun processus connu ne permet de fabriquer un objet compact conservant durablement une charge électrique significative
    3) Les trous noirs de Kerr présentent un intérêt astrophysique considérable, ceux-ci ont tendance à absorber la matière environnante par l’intermédiaire d’un disque d’accrétion dans lequel la matière tombe en spiralant toujours dans le même sens dans le trou noir. Ainsi, la matière communique du moment cinétique au trou noir qui l’engloutit. Les trous noirs de Kerr sont donc les seuls que l’on s’attend réellement à rencontrer en astronomie).

    4) de la même manière que (2), ne présente que peu d’intérêt astrophysique étant donnée sa très faible probabilité.

    Le centre exact de notre Galaxie, la Voie Lactée, constitue encore une énigme totale selon le site irfu.cea.fr. La présence d'un trou noir hyper-massif, de plus de deux millions de fois la , masse du Soleil, est fortement suggérée par l'existence d'une source d'onde radio compacte et d'une forte concentration de matière modifiant le mouvement des étoiles (en 2014, date de la parution du livre de C. Rovelli, celui-ci donne le chiffre de 1 million de masses solaires). En théorie, de nombreux "petits" trous noirs entoureraient le gigantesque trou noir supermassif. Cette hypothèse uniquement théorique n'avait jusqu'à présent jamais pu être vérifiée. Mais une observation réalisée par les équipes de l'Université Columbia aux États-Unis vient juste de la confirmer le 4 avril 2018. 

    Un très beau projet vient d'être lancé, dont on espère des résultats dans les prochaines années: l'Event Horizon Telescope. C'est un "vaste réseau de télescopes constitué d’un réseau mondial de radiotélescopes et combinant les données de plusieurs stations d’ interférométrie à très longue distance (VLBI) autour de la Terre. Le but est d'observer l'environnement immédiat du trou noir supermassif  Sagittarius A * au centre de la Voie Lactée , ainsi que du trou noir encore plus grand de la galaxie elliptique supergéante Messier 87 , avec une résolution angulaire comparable à l' horizon des événements du trou noir. ..[1] [2] [3][4] [5]".  Depuis sa première saisie de données en 2006, la centrale EHT a été amenée à ajouter de nouveaux observatoires à son réseau mondial de radiotélescopes. La date de publication de l'image n'a pas encore été annoncée. L'image testera également Albert Einstein et la théorie générale de la relativité à l'extrême.

     

    Quelques autres explications sur les trous noirs

     Au début de ce chapitre, nous avons vu que l'intensité de son champ gravitationnel est si forte qu'elle empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper. Ce qui rentre dans le trou noir n'en ressort plus, pas même la lumière. Sa surface est comme un présent qui s'est renfermé dans une sphère, au-delà il y a un futur, mais du futur on ne revient pas en arrière. Pour comprendre, il faut parler de la vitesse de libérationC'est, en physique, la vitesse minimale que doit atteindre un projectile au périgée de sa trajectoire pour échapper définitivement à l'attraction gravitationnelle d'un astre (planèteétoile, etc.), s'en arracher et s'en éloigner indéfiniment (à l'infini, le champ d'attraction est nul). Cette vitesse est d'autant plus importante que la masse de l'astre est importante et que l'objet est proche de son centre. Pour un objet lancé depuis la surface de la Terre, la vitesse de libération lui permettant d'échapper à l'attraction terrestre est de 11,2 km/s. Par comparaison la vitesse de satellisation minimale autour de la Terre est de 7,9 km/s. Les vitesses de libération depuis la surface du Soleil, de la Lune et de Mars sont respectivement de 617,5 km/s, 2,4 km/s et 5 km/s. Une fois qu'un objet a échappé à l'attraction terrestre, il reste, comme la Terre, soumis à l'attraction du Soleil. La vitesse de libération lui permettant d'échapper à cette attraction est de 42,1 km/s. Eh bien, pour un trou noir, cette vitesse de libération est supérieure à la vitesse de la lumière qui est de « seulement » 300 000 km/s. Or on sait depuis Einstein (et d'autres) que rien ne peut aller plus vite que la lumière, il serait donc impossible d'atteindre une vitesse suffisante pour se libérer d'une telle planète. Vitesse de libération: (1) {\displaystyle v_{l}={\sqrt {2GM \over R+d}}}. (A la surface de la planète, où d=0; elle vaut {\displaystyle v_{l}={\sqrt {\frac {2GM}{R_{i}}}}}

    La vitesse de libération augmente, comme on le voit dans la formule (1), avec la masse de la planète ou de l'étoile considérée et la proximité au centre. D'où l'idée d'imaginer un astre de très grande masse condensée dans un si petit rayon que la vitesse de libération serait égale, voire même supérieure à la vitesse de la lumière. Ainsi, rien de ce qui se trouve à la surface de l'astre ne pourrait s'en échapper, car rien ne peut aller plus vite que la lumière et même la lumière ne pourrait quitter l'astre. Ici, on aurait v= c et R = 2GM/c².Ce rayon dans lequel serait concentré la masse M est appelé rayon de Schwarzschild. Un trou noir pourrait alors alors défini par un astre condensé dans un rayon inférieur ou égal au rayon de Schwarzschild. Par exemple, si on condensait le soleil dans un rayon de 2,96 km, on obtiendrait un trou noir (son rayon réel est de 696 342 km).
    Horizon du trou noir: (wikipedia:) "Une fusée pourrait se tenir à une certaine distance de cette sphère horizon. C'est une hypersurface du genre lumière1, qui représente la limite de l'extension spatiale du trou noir, définissant ce qui peut être considéré comme étant sa taille. Mais, pour cela, 
    la fusée devrait maintenir ses moteurs à un très haut régime pour résister à l'attraction gravitationnelle. Si quelqu'un était à l'intérieur de la fusée, le temps ralentirait" considérablement pour lui.comme on peut le voir sur le site astronomes.com, je cite, : "Au fur et à mesure qu’il va s’approcher de celui-ci, vous verrez sa montre tourner de plus en plus lentement. Le déplacement de l’aiguille correspondant à une seconde prendra de plus en plus de temps, une minute, une heure, un jour, un mois… Au moment où il atteindra le rayon de Schwarzschild, ce mouvement prendra un temps infini. L’image de votre ami restera figée pour l’éternité. Pour votre ami par contre la situation sera inversée. Quand il lira l’heure sur sa montre, il ne remarquera rien de spécial. Mais en regardant la vôtre il sera surpris. Il verra tourner l’aiguille de plus en plus rapidement, un tour sera accompli en une seconde, une milliseconde, une microseconde… Il observera bientôt la vie des étoiles se dérouler en une fraction de seconde, puis, en atteignant finalement le rayon de Schwarzschild, il pourra observer toute l’histoire future de l’Univers." Cela correspond au paradoxe des jumeaux en relativité restreinte. Ainsi, voyager dans le passé est difficile, amis voyager dans le futur est (en principe) facile. Il suffit de s'approcher d'un trou noir et de rester dans son voisinage avant de s'en éloigner. Sur l'horizon même, le temps s'arrête. Si nous nous en approchons puis nous en éloignons après quelques mn (de nos minutes), des millions d'années peuvent s'être écoulées dans le reste de l'univers.

    liens: 

    https://arxiv.org/pdf/1810.04103.pdf:: Shadow and Deflection Angle of Rotating Black Holes in Perfect Fluid Dark Matter with a Cosmological Constant 
    http://trounoir.pagesperso-orange.fr/vitesse_de_liberation.html:: Les trous noirs https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/06/24/que-se-passe-t-il-quand-on-tombe-dans-un-trou-noir-ou-le-probleme-du-firewall/ :: Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ? (ou le problème du firewall)

     https://www.drgoulu.com/tag/trou-noir/#.W8N2MWgzaWs:: Les trous noir du Dr Goulu 
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/06/24/que-se-passe-t-il-quand-on-tombe-dans-un-trou-noir-ou-le-probleme-du-firewall/: Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ? (ou le problème du firewall


         3-2) Les trous noirs et la physique quantique.

     

    Figure 3 – L’horizon d’un trou noir, traversé par les liens du réseau de spin qui détermine sa géométrie .https://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf

    Jusqu'à présent, nous avons vu les trous noirs sous l'aspect classique même si les descriptions de la relativité générale sont assez déconcertantes. Jusque dans les années 1970, le trou noir fut simplement considéré comme un corps suffisamment dense pour empêcher toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper, d’où son nom. La relativité générale d'Einstein le décrivait assez bien et on n'avait pas besoin de la mécanique quantique pour les comprendre. Mais il y a deux aspects mystérieux des propriétés de ces trous noirs  qui réclament qu'on tienne compte de la mécanique quantique et pour chacun d'eux, la théorie des boucles donne une solution. 

    Une première application de la gravitation quantique à boucles à la physique des trous noirs concerne l'effondrement d'une étoile sous l'effet de son propre poids. L'étoile disparaît aux regards extérieurs parce qu'elle est à l'intérieur de son trou noir. Au début, on n'y verrait rien de particulier. On traverserait sa surface sans dommages, surtout s'il est assez grand. Mais en suite...? La relativité générale prévoit que tout se concentre en un seul point infiniment petit pour arriver, comme dans le big bang à une concentration infinie. Mais elle oublie une force répulsive qui fait rebondir l'Univers au moment du big bang. La gravité quantique à boucles nous dit que nous devons nous attendre à ce qu'en se rapprochant du centre, la matière qui tombe soit ralentie par cette force et qu'elle atteigne une très haute densité, mais non infinie et qu'elle se concentre, mais pas en un point infiniment petit. Il y a une limite à la petitesse. Dans futura-sciences.com, Aurélien Barrau explique: "quand la densité atteindrait une valeur proche de la densité de Planck, la matière « rebondirait » et le trou noir deviendrait un trou blanc. Ainsi, la singularité centrale serait évitée grâce aux effets quantiques qui se cumuleraient et pourraient avoir une influence même à l'extérieur de l'horizon. Pour autant dans l'immense majorité de l'espace, la solution serait toujours celle des équations   d'Einstein". C'est là la première application des boucles à la théorie des trous noirs. Dans la fig. 3 de l'article "de la gravitation quantique à boucles" (voir fig 3 ci-dessus), on peut voir "la surface d'un trou noir traversée par les boucles, c'est à dire par les lignes de forces du réseau de spins qui déterminent l'état du champ gravitationnel. Chaque boucle qui entre détermine l'existence d'un quantum individuel d'aire sur la surface du trou noir"  (John Baez).

    La deuxième application des boucles concerne une découverte de Stephen Hawking  au début des années 1970: les trous noirs sont chauds. C'est à dire, ils se comportent comme des corps chauds.  Il a théorisé en 1975 que les trous noirs sont "chauds", c'est à dire qu'ils se comportent comme des corps chauds: ayant une certaine température. Ils émettent de la chaleur. Ils peuvent émettre des radiations, un phénomène appelé "rayonnement de Hawking" ou "radiations de Hawking"

    fig 4 Fluctuation du vide quantique et radiation de Hawking:  https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/astronomie-rayonnement-hawking-4889/


    Avec le site futura-science.com nous pouvons comprendre l'explication dans la physique quantique (voir fig 4 ci-dessus): "Les fluctuations quantiques du vide impliquées par les inégalités de Heisenberg créent des paires de particule-antiparticule virtuelles qui ne « vivent » que très peu de temps avant de s'annihiler mutuellement, sans quoi elles violeraient le principe de conservation de l'énergie" [...]Tout près de l'horizon d'un trou noir, juste son extérieur, les paires de particules peuvent être séparées par des forces de marée qui fournissent de l'énergie et rendent ces particules réelles, autant que celles qui nous entourent. Lorsque l'une d'elles passe l'horizon, pour un observateur extérieur, elle se comporte comme une particule d'énergie négative, tandis que l'autre a une énergie positive. Le même observateur extérieur voit donc de l'énergie émise par le trou noir sous forme de particules (de matière ou d'antimatière), lequel absorbe en permanence un flux d'énergie négative, ce qui, d'après la célébrissime formule E=mc2, correspond à une perte de masse. Le trou noir s'évapore avec une température de rayonnement inversement proportionnelle à sa masse, ce qui fait que l'évaporation est d'autant plus rapide que le trou noir est petit.

    Mais remarque Vincent Verschoore, je cite, "qui dit rayonnement dit perte d’énergie et il devenait alors possible que les trous noirs s’évaporent avec le temps. Mais là se cache  un grave problème associé à la notion d’information qui, selon tout ce que nous pensons savoir aujourd’hui de la nature quantique de l’Univers, ne se perd pas. Dans le modèle pré-Hawking, l’information (sous forme de rayonnement ou de quoi que ce soit) qui arrivait à l’horizon du trou noir s’y retrouvait enfermée pour l’éternité, mais n’était pas perdue pour autant : elle existait toujours sous une forme ou sous une autre à l’intérieur du trou noir. Mais s’il y a évaporation, cela signifie que l’information finira par disparaître avec la disparition du trou noir. Or, l’un des piliers de la physique quantique est que l’information ne disparaît pas. Paradoxe". L'existence du rayonnement Hawking pose donc un redoutable problème connu sous le non de paradoxe de l’information qui n'est pas encore résolu.

     

    Les chercheurs tentent depuis toujours de trouver une réponse à ce paradoxe comme le présente leplus.nouvelobs.com (je cite): "On a pensé que l’information se condensait au fur et à mesure de l’évaporation, mais en ce cas, des mini-trous noirs devraient se créer très facilement un peu n’importe où, ce qui n’est visiblement pas le cas. On a pensé à des manières qu’aurait trouvé la matière (porteuse d’information) pour s’échapper malgré tout d’un trou noir, mais sans succès. Sauf à reconsidérer la nature de la radiation de Hawking, qui peut-être n’était pas si parfaitement aléatoire (donc, dénuée d’information) que cela. Cette approche fut particulièrement développée en 1997 par Juan Maldacena qui utilisa la théorie des cordes pour montrer que, dans un cadre bien précis au moins, les principes de la physique quantique s’appliquent également à la surface d’un trou noir et donc, l’information ne se perd pas. Cette démonstration semble si puissante que Hawking lui-même, qui avait parié quelques année plus tôt avec le physicien John Preskill que l’information devait disparaître, s’admit vaincu et offrit en 2004 une encyclopédie de baseball à Preskill (qui la compara à un trou noir: lourde et difficile à comprendre). Mais le paradoxe n'en fut pas résolu pour autant car si l’information est conservée et donc capable de s’échapper du trou noir, il y a un coût associé, ce qui pose lui-même problème. Pour aller un peu plus loin, il faut revenir sur le principe fondamental d’intrication quantique. On sait que l'état intriqué existe à partir du moment où deux particules ou systèmes ont une origine commune. C'est bien le cas pour les deux particules virtuelles séparées par l'horizon du trou noir dans le cas du rayonnement de Hawking. Imaginons les deux particules intriquées, l'une à l'extérieur du trou noir, l'autre à l'intérieur. Que se passe-t-il ? Selon les postulats généralement acceptés, il se passe trois choses :

    -1 l’intrication entre les deux particules est maintenue (postulat de la conservation de l’information),

    -2 La première particule ne peut pas recopier toute l’information relative à la seconde avant qu’elle ne disparaisse (principe de l’impossibilité du clonage quantique),
    -3 et elle tombe "normalement" vers le trou noir (principe d’équivalence, relativiste) abordé dans  Principe d’équivalence ou schizophrénie de masse?).
    Mais, Hawking a démontré que si l’information est effectivement conservée et donc, l’intrication maintenue, les particules sous l’horizon du trou noir grimpent vers des niveaux énergétiques très élevés dès que de l’information est transférée vers leur partenaire extérieur. Donc selon ce modèle, le trou noir est entouré sous son horizon d’un cercle de feu (firewall) infranchissable avec une température de 10EXP32 kelvin, carbonisant toute matière s’y aventurant! C
    ette idée de "barbecue cosmique" dérange la communauté des physiciens, et pourtant il n’y a pas de solution évidente : soit on accepte la perte de l’information et on remet en cause la physique quantique, soit on reconnaît que l’information ne disparaît pas mais on accepte le "barbecue". Ce problème amena un groupe de chercheurs (Ahmed AlmheiriDonald MarolfJoseph PolchinskiJames Sully), après avoir tenté sans succès de se débarrasser du "barbecue", à revoir les postulats initiaux et ils publièrent https://arxiv.org/abs/1207.3123un "papier" démontrant que les trois postulats ci-dessus (-1, -2 et -3) ne peuvent être vrais en même temps (en .pdf, il  donne:   https://arxiv.org/pdf/1207.3123.pdf).  Mais est-ce si surprenant? Cela ne fait que reposer la question du problème de l’incompatibilité entre le modèle quantique et le modèle relativiste. En effet le principe d’équivalence est issu du modèle relativiste d’Einstein et les deux premiers postulats du modèle quantique.  Et l’on sait que ces deux modèles ne se pas compatibles sur la question de la gravité – élément central du phénomène du trou noir. Si la relativité est correcte, il ne peut pas y avoir de "barbecue" (l’horizon du trou noir est constitué d’espace-temps normal), et donc la radiation de Hawking ne contient pas d’information et l’information est alors  perdue. Donc il faut revoir la physique quantique. À l’inverse, si l’horizon du trou noir représente une frontière physique (un barbecue ou autre chose permettant de maintenir les fondements quantiques), il faut revoir la relativité.Ce paradoxe oblige de nombreux chercheurs à reconsidérer un certain nombre d’hypothèses.Léonard Susskind , par exemple, se demande si la singularité supposée située au coeur du trou noir ne migrerait pas vers son horizon, affectant ainsi dramatiquement toute matière y pénétrant: voir https://arxiv.org/abs/1208.3445 (soit en .pdf: https://arxiv.org/pdf/1208.3445.pdf). Dans une autre version, l’espace-temps se terminerait à l’horizon du trou noir, et rien n’existerait à l’intérieur ou encore, le principe que rien ne peut aller plus vite que la lumière n’est pas universel (ce qui permettrait une communication entre l’intérieur et l’extérieur du trou noir via l’horizon) ou bien que l’on a tout faux, que la gravité n’existe pas et qu’il faut trouver autre chose.


    liens:
     https://sciencetonnante.wordpress.com/2013/06/24/que-se-passe-t-il-quand-on-tombe-dans-un-trou-noir-ou-le-probleme-du-firewall/::  Que se passe-t-il quand on tombe dans un trou noir ? (ou le problème du firewall)

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/815677-trous-noirs-physique-quantique-ou-relativite-qui-a-raison.htmlTrous noirs: physique quantique ou relativité. Qui a raison ?

    http://www.astrosurf.com/luxorion/gravite-quantique-boucles-lqg2.htm: Astrosurf.com, la gravitation quantique à boucles 

    http://www.astrosurf.com/luxorion/hawking-hommage5.htm: L'univers de hawking, les lois qui régissent l'univers, les radiations de hawking

    https://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf: Carlo Rovelli de la gravitation quantique à boucles 

     

    https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/qu-est-ce-que-le-rayonnement-de-stephen-hawking_122036: qu'est-ce que la radiation de Hawking?

    https://zerhubarbeblog.net/2017/01/15/gravite-entropique-contre-matiere-noire/Gravité entropique contre matière noire, l'approche holographique.

    http://www.planetastronomy.com/special/2016-special/11mai/Perez- SAF.htmCONFÉRENCE MENSUELLE DE LA SAF «LES TROUS NOIRS ET LA GRAVITATION QUANTIQUE À BOUCLES»  Par Alejandro PEREZ  (voir :À cette occasion il est indispensable de lire la page web de Rumiano (lien suivant) sur ce sujet. 

    http://nrumiano.free.fr/Fetoiles/tn_thermo.htmlThermodynamique et entropie du trou noir (En 1972, Stephen Hawking montre que la surface délimitée par l'horizon d'un trou noir ne peut pas décroître. Jacob Bekenstein fait alors l'analogie entre cette surface du trou noir qui ne peut que croître et l'entropie : si la surface représente une mesure de l'entropie du trou noir, alors le second principe est sauvegardé. Oui, mais surgit encore un nouveau problème : si le trou noir possède une entropie, alors il possède également une température. Et tout corps qui possède une température est capable de rayonner de l'énergie selon un spectre correspondant à cette température. Seulement, dans sa définition classique, rien ne peut sortir d'un trou noir. C’est là que les fluctuations quantiques du vide interviennent).

     

    4) Epilogue et conclusion. 

    Point sur l'évaporation des trous noirs, l'évaporation de Hawking et le  paradoxe de l’information.

    Dans un article de pourlascience.fr le 19/02/2014, l'horizon des trous noirs remis en cause ?, je cite, "le physicien SW Hawking, de l’Université de Cambridge, a créé l'émoi dans la communauté des spécialistes en proposant, dans le papier "Conservation des informations et prévisions météorologiques pour les trous noirsde revoir radicalement la description des trous noirs, en abandonnant une de leurs caractéristiques principales, l'horizon des événements – du moins tel qu'il est défini actuellement. Il apporte un nouvel élément au  paradoxe de l’information et à ce débat sur la nature des trous noirs, au confluent de la relativité générale, de la mécanique quantique et de la thermodynamique, qui court depuis les années 1970.

    Rappels: Le rayonnement Hawking n’est pas en contradiction avec la relativité générale. Mais il soulève comme nous l'avons vu précédemment, la question épineuse de la conservation de l’information. Le principe dit d’unitarité, en mécanique quantique, impose que l’information doit être conservée. En effet, l’équation de Schrödinger, qui décrit l’évolution d’un système isolé, est déterministe et réversible, c'est-à-dire qu’il est toujours possible de reconstruire les états antérieurs d'un système si l'on connaît son état à un instant donné. Or le rayonnement de Hawking émis par le trou noir est parfaitement aléatoire, si bien qu'il est impossible d'en tirer des informations sur ce qui est tombé précédemment dans le trou noir (derrière l'horizon des événements). L'information semble perdue de façon irrémédiable, ce qui va à l'encontre du principe d'unitarité. Certains physiciens n'ont pas accepté cette situation, mais elle est restée sans solution jusqu'en 1997 lorsque Juan Maldacena, de l’Université Harvard, a utilisé  le principe holographique qui est une conjecture spéculative dans le cadre de la théorie de la gravité quantique, proposée par Gerard 't Hooft en 1993 puis améliorée par Leonard Susskinden 1995Selon ce principe, toute l'information qui décrit une région tridimensionnelle de l’espace est contenue dans la surface bidimensionnelle qui l'entoure, de la même façon qu'un hologramme permet de reconstruire une image 3D à partir d’informations contenues sur un support 2D. Le modèle de Maldacena établit une équivalence entre un univers à trois dimensions gouverné par la gravitation (qui peut donc contenir des trous noirs) et un univers en deux dimensions dépourvu de gravitation, qui enveloppe l’espace en trois dimensions. Si la description d'un trou noir peut se faire dans l'espace à deux dimensions cela élimine le problème de la conservation de l'énergie car dans un espace à deux dimensions, il n'y a pas de trous noirs et puisque l’information est préservée dans l’univers 2D, elle l’est nécessairement dans l’univers 3D. En 2004, comme on l'a vu précédemment au chapitre 3-2, S. Hawking admettait qu’il avait eu tort de parier sur la perte de l'information dans les trous noirs. Mais une question subsistait… comment l’information est-elle concrètement préservée dans l’Univers en trois dimensions autour du trou noir? Dans les années 1990, Léonard Susskind a émis l'idée que l'information peut être portée par les particules du rayonnement de Hawking si celles-ci sont intriquées. Ce phénomène purement quantique, suppose que leurs états sont corrélés et qu'elles forment alors un système indissociable quelle que soit la distance qui les sépare. Mais cela soulève une difficulté car une particule du rayonnement Hawking est avant tout intriquée avec son antiparticule tombée derrière l’horizon des événements (dans le trou noir). Or un principe de la mécanique quantique, surnommé « la monogamie de l’intrication », stipule qu’une particule ne peut pas être intriquée avec deux systèmes indépendants en même temps (son antiparticule d’une part et le rayonnement Hawking d’autre part), car ceux-ci pourraient alors imposer à la particule des états contradictoires. Puis, en 2012, J. Polchinski et ses collègues sont arrivés à la conclusion que l’horizon serait en fait le lieu d’une émission intense d’énergie, ce que les physiciens ont surnommé « pare-feu » (firewall), car pour garantir la conservation de l’information, il faut assurer l’intrication des particules du rayonnement Hawking entre elles et donc éliminer l’intrication entre la paire de particules initiales. Or briser un tel lien libère de l’énergie. Une grande quantité d’énergie serait ainsi libérée au niveau de l’horizon des événements. Cette flambée d’énergie constitue le pare-feu, dans le sens où ce dernier "empêche l'intrication de passer" l'horizon. Mais cette solution n'est pas compatible avec la relativité générale. En effet, l’horizon des événements devient le siège de processus particuliers, décelables par l’astronaute qui le traverse. Les physiciens sont à nouveau divisés sur l'existence du pare-feu.
    C'est dans ce contexte qu'est intervenu Hawking comme on l'a vu au début de ce chapitre4. Dans l'article déposé sur le serveur de prépublication Arxiv, où il expose des arguments contre l’existence du mur de feu, il propose une solution pour concilier les différentes approches. Comme, s
    elon lui, le problème vient de la notion d’horizon des événements d’un trou noir, dont la définition stricte est celle de la frontière dans l’espace-temps d’où un photon ne peut s’échapper à l’infini, il suggère que des fluctuations quantiques dans la région proche de l’horizon des événements pourraient perturber et empêcher l’établissement de celui-ci. Il propose de remplacer l'horizon des événements par un « horizon apparent », qui jouerait le même rôle, mais pour une durée limitée dans le temps. En pratique, l’horizon ne définirait pas une région dont les photons ne pourraient pas s’échapper, mais une région où ils seraient piégés pendant un temps assez long. Cette instabilité permettrait ainsi à l’information de s’échapper. Ainsi, contrairement à ce qu'on a pu lire dans certains médias, Hawking ne remet pas en cause l'existence des trous noirs, il propose simplement d'en modifier la description, Mais pour l’instant, aucune équation ou modèle n'explicite sa proposition. Il n'est donc pas possible de savoir si cette proposition est correcte et si elle résout le problème sens avoir à modifier le relativité générale ou la mécanique quantique. La question reste ouverte. 

     

    "La semaine du 24 au 29 août 2015, plusieurs des experts mondiaux de la physique des trous noirs ont participé à un colloque organisé par L'Institut royal de technologie (en suédois Kungliga Tekniska högskolan, KTH) à Stockholm. Le thème en était l'état de la théorie du rayonnement Hawking des trous noirs et les problèmes irrésolus qui l'accompagnent."

    "Le 25 aout 2015, Hawking a tenu un séminaire annonçant qu'il pensait avoir enfin trouvé une piste sérieuse pour expliquer où se trouvait codée l'information tombant dans un trou noir. L'idée lui en serait venue en écoutant une autre conférence il y a plusieurs mois, donnée par Andrew Strominger (cordiste).  Un papier commun avec ce chercheur  et un ancien élève de Hawking, Malcom J. Perry (cordiste lui aussi), est annoncé pour dans quelque temps. En son absence, et malgré quelques indications données par Hawking et qui concernent des articles publiés depuis quelque temps par Strominger et disponibles sur arXiv, il est bien difficile, de l'aveu même des spécialistes, de se faire une idée de la nature et de la pertinence des arguments utilisés pour résoudre le paradoxe de l'information."


    L'article se poursuit en expliquant qu'il s'agit d'une symétrie qui code l'information dans la géométrie de l'espace-temps:  "tout tourne autour des ondes gravitationnelles émises par une étoile en train de s'effondrer [...]. D'autres quantités conservées autres que l'énergie, le moment cinétique et la charge, sont "cachées" dans la structure de l'espace-temps par ces ondes associées à une symétrie des espaces-temps à l'infini. Cette symétrie est décrite par un groupe dit BMS, pour Bondi–Metzner–Sachs, ses découvreurs. Ce groupe décrit une symétrie particulière, des supertranslations (rien à voir avec la supersymétrie et la supergravité) et qui dans l'espace-temps plat, via le groupe de Poincaré (qui en est un sous-groupe), explique la conservation de la quantité de mouvement. Ce groupe BMS est associé à une structure géométrique équivalente à une sphère, comme l'est la géométrie de l'horizon des événements). 

    L'article de fututa-sciences.com.poursuit, je cite: "comme dans le cas du principe holographique et de la conjecture AdS-Cft ( proposée par Juan Martín Maldacena à la fin 1997 et dont on trouve une présentation dans le blog de jean-Pierre Luminet), il semble que Hawking ait établi un pont entre ce qui se passe à l'infini de l'espace-temps entourant un trou noir, et sa dynamique, y compris son horizon, en découvrant la symétrie des supertranslations cachée dans la géométrie de cet horizon. Comme (les symétries que sont) ces supertranslations existent en nombre très élevé, et même infini en relativité générale classique. qu'en physique, des symétries dans les équations impliquent des quantités conservées, de l'information serait donc codée de façon très subtile dans la géométrie de l'horizon. Elle serait probablement très compliquée et pas parfaitement lisse comme on le pensait. C'est là que l'information serait conservée. Elle ne tomberait jamais dans le trou noir, ce qui permet peut-être de résoudre un autre paradoxe, celui du pare-feu.

    L'article se termine en posant la question: "est-ce vraiment ce que Hawking a en tête?" Le saura-ton maintenant qu'il n'est plus?

    En tout cas, "cette évaporation des trous noirs" est la découverte la plus importante de Hawking écrit Carlo Rovelli à la fin du chapitre 10 de "par-delà le visible". Et il rajoute: "Il est possible que la gravité quantique empêche la matière de s'effondrer complètement". 

    Déjà, en 2014, il avait proposé une toute nouvelle idée sur les trous noirs et leur fin: "et si les trous noirs finissaient par exploser? Dans cet article de "lefigaro.fr", on peut lire: «Nos calculs montrent que l'effondrement de la matière dans le trou noir finit par s'arrêter, explique le physicien au Figaro. Lorsqu'on atteint une certaine densité, environ la masse du Soleil concentrée dans un seul atome, les effets quantiques de la gravité génèrent une force répulsive qui s'oppose à la contraction». Il en résulte un noyau extrêmement dense que le chercheur a baptisé «étoile de Planck». Vue depuis l'extérieur du trou noir, cette phase dure plusieurs milliards d'années. Mais, au sein du trou noir, le temps (temps propre) s'écoule différemment en raison de la forte gravité qui y règne. Pour l'étoile, cette phase ne dure en réalité qu'une fraction de seconde. Très vite, la matière rebondit violemment dans une gigantesque explosion, transformant le trou noir en trou blanc, un grand flash lumineux. «La grande beauté de cette théorie est de concilier un scénario très dynamique (l'étoile originelle se contracte et explose presque instantanément dans son référentiel de temps) avec la perception que nous avons d'un phénomène extrêmement lent», s'enthousiasme Carlo Rovelli."

    En cherchant étoile de Planck dans Wikipedia.org, on trouve: "Son existence, prédite dans le cadre de la gravitation quantique à boucles, a été suggérée en janvier 2014 par deux physiciens italiens : Carlo Rovelli, de l'université d'Aix-Marseille, et Francesca Vidotto, de l'université Radboud de Nimègue3. Depuis lors, le modèle de l'étoile de Planck a été repris et développé par Carlo Rovelli avec Francesca Vidotto4Aurélien Barrau5 et Hal M. Haggard6."

    Article de Carlo Rovelli , Francesca Vidotto : les étoiles de Planck (planck stars):   https://arxiv.org/abs/1401.6562 ou en .pdf: https://arxiv.org/pdf/1401.6562.pdf

    Article de Aurelien Barrau  Carlo RovelliPlanck star phenomenology

     https://arxiv.org/abs/1404.5821 ou en.pdf: https://arxiv.org/pdf/1404.5821.pdf)

     

     

     

     

    .cnrs.fr/publications grains d'espace

     

    Reste un problème que Hawking a laissé ouvert concerne la chaleur des trous noirs. En général, un objet est chaud parce que ses constituants microscopiques s'agitent. Les atomes d'un morceau de fer chaud vibrent très vite autour de leur position d'équilibre. Mais quels sont les atomes élémentaires d'un trou noir qui est chaud? La théorie des boucles apporte une réponse à cette question. Les atomes qui vibrent, ce sont les quanta d'espace qui sont à la surface du trou noir. L'étrange chaleur des trous noirs prédite par Hawking résulte des "vibrations" microscopiques des boucles, des atomes d'espace. Ils vibrent parce que dans le monde quantique, tout vibre, rien ne reste immobile. La chaleur des trous noirs est donc liée directement aux fluctuations des atomes d'espace de la gravité quantique à boucles. La position précise de l'horizon du trou noir est déterminée seulement à partir de ces fluctuations microscopiques du champ gravitationnel. En un certain sens, l'horizon fluctue comme un corps chaud. Carlo Rovelli précise qu'il y a "une autre façon de d'expliquer l'origine de la chaleur des trous noirs: les fluctuations quantiques impliquent une corrélation entre l'intérieur du trou noir et l'extérieur. Cette incertitude quantique existe aussi à "cheval" sur l'horizon du trou noir. Mais comme ce qui est au-delà de l'horizon échappe à notre vue, cette incertitude devient une raison supplémentaire de fluctuation de tout objet proche de la surface". Et les fluctuations ramènent à la température, car qui dit fluctuation dit probabilité, donc statistique, donc thermodynamique et donc finalement température. C'est pourquoi, en masquant une partie de l'Univers, le trou noir nous fait apparaître les fluctuations quantiques comme de la chaleur. C'est un jeune scientifique italien, Eugénio Bianchi, qui a complété un calcul très élégant qui montre comment on peut obtenir la formule prévue par Hawking à partir de ces idées et des équations de base de la gravité quantique: voir les liens suivants:

    liens:

    https://insidetheperimeter.ca/fr/last-gasp-black-hole/ LE DERNIER SOUFFLE D’UN TROU NOIR De nouvelles recherches effectuées à l’Institut Périmètre montrent que deux des caractéristiques les plus étranges de la mécanique quantique – l’intrication et l’énergie négative – pourraient constituer deux aspects d’une même chose. L'article de Eugenio Bianchi et Matteo Smerlak (Entropie d'enchevêtrement et énergie négative en deux dimensions).


    https://en.wikipedia.org/wiki/Eugenio_Bianchi est un physicien théoricien italien et professeur adjoint à la Pennsylvania State University. Il travaille sur la gravitation quantique en boucle et la thermodynamique des trous noirs . Il a dérivé la formule de Bekenstein-Hawking S = A / 4 pour l' entropie des trous noirs non extrémaux à partir de la gravité quantique en boucle , [1] [2] pour toutes les valeurs du paramètre Immirzi  ( qui mesure la taille du quantum de surface en unités de Planck . [1] En conséquence, sa valeur est actuellement fixée en faisant correspondre l’ entropie semi-classique des trous noirs calculée par Stephen Hawking et le comptage des micro-états en gravimétrie quantique en boucle).

     

     

    Mon prochain article (5) portera sur les derniers chapitres du livre de Carlo Rovelli avec la fin de l'infini, l'information (un véritable fantôme qui va hanter la physique théorique dans l'avenir) pour finir sur le mystère qui nous attend encore.

     

     

     

     

    "J'ai vécu des choses extraordinaires sur cette planète, et en même temps j'ai voyagé à travers l'Univers par la pensée, au moyen de mon cerveau et des lois de la physique. J'ai atteint les confins de la Galaxie, plongé dans un trou noir et je suis revenu à l'origine du temps. Sur Terre, j'ai eu des hauts et des bas, des moments calmes et d'autres agités, j'ai connu le succès et la souffrance. J'ai été riche et pauvre, en pleine forme et handicapé. On m'a loué et critiqué, mais jamais ignoré. Mon plus grand privilège a été de contribuer à notre compréhension de l'Univers." Sans concession, l'astrophysicien se mue en philosophe, parfois pessimiste, s'interrogeant sur la condition humaine et l'avenir de notre planète. Notamment lorsqu'il met en garde contre l'évolution de l'intelligence artificielle ou affirme sa conviction que les hommes devront un jour quitter la Terre. Mais son ultime message en direction des plus jeunes est un plaidoyer en faveur de l'intelligence humaine, une invitation à s'émerveiller et à faire confiance à l'imagination. Sans oublier, jamais, de regarder les étoiles."
    Les gens ont toujours cherché à répondre aux grandes questions. D'où venons-nous? Comment l'Univers a-t-il commencé ? Quel est le sens de tout ce qui nous entoure? Y a-t-il une vie ailleurs [...]? 

    pileface.com: L’héritage de l’astrophysicien britannique Stephen Hawking

     

    liens: 

    https://web.science.uu.nl/ITF/Teaching/2016/2016Molag.pdf: The Black Hole Firewall Paradox L. D. Molag August 15, 2016

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4347L’intrication de deux particules corrélées à distance

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-intrication-quantique-persiste-deux-photons-si-disparait-46649/ :L'intrication quantique: on vient de prouver qu'elle subsistait entre deux particules même quand l'une n'existait plus.

    https://zerhubarbeblog.net/2017/01/15/gravite-entropique-contre-matiere-noire/Gravité entropique contre matière noire, l'approche holographique. Susskind et Maldacena, entre autres, ont également travaillé sur le principe holographique,  une approche spéculative considérant que la notion de volume est une illusion et que les lois physiques fondamentales agissent au niveau des surfaces. Cette approche très riche et stimulante a été décrite sur ce blog dans L’Univers, l’hologramme et nous notamment posté par Vincent Verschoore

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vaporation_des_trous_noirs   voir paragraphe Trous noirs et information Le théorème no hair (de calvitie) qui énonce que seuls trois paramètres macroscopiques définissent l'état d'un trou noir pose un problème aux yeux de la théorie quantique. Si l'on envoie dans un trou noir un ensemble dit pur de particules, c'est-à-dire un faisceau cohérent (par exemple, un rayon laser, une paire de Cooper), le retour de cette énergie cohérente se fait sous la forme d'une énergie incohérente, un rayonnement thermique, un ensemble dit mixte. Or, les fonctions d'ondes qui décrivent ces deux types d'ensembles sont différents : dans le cas de l'ensemble pur les fonctions d'ondes s'additionnent vectoriellement, dans le cas d'un ensemble mixte, ce sont les carrés des modules des fonctions d'ondes qui s'additionnent. Or, et le paradoxe est là, la transformation d'un ensemble en un autre n'est pas possible au sens quantique, puisqu'il ne s'agit pas d'une transformation unitaire (qui préserve la norme de la fonction d'onde). Stephen Hawking a annoncé avoir résolu ce paradoxe, mais les détails de sa solution ne sont pas encore (02/2005) connus.

    Article détaillé : Paradoxe de l'information.

    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/stephen-hawking-le-livre-testament_2039124.html:  Stephen Hawking, le livre testament

    https://arxiv.org/abs/hep-th/9601029: Origine microscopique de l'entropie de Bekenstein-Hawking par A. Strominger , C. Vafa

    https://blogs.futura-sciences.com/ les articles de Jean-Pierre Luminet sur l'Univers holographique

    https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/trous-noirs-etoile-planck-16463/:: Une étoile de Planck (Planck star en anglais) est un astre compact plus dense qu'une étoile à neutrons. Elle se présente pendant une partie de sa vie sous la forme d'un trou noir classique, comme l'ont expliqué Carlo Rovelli et Francesca Vidotto lorsqu'ils ont proposé l'existence de ce nouvel objet en physique et astrophysique théorique. L'intérieur de ce trou noir subit des effets quantiques. Ainsi, il finit par exploser en libérant son contenu. Ce modèle permet d'envisager une solution au paradoxe de l'information qui découle du rayonnement Hawking et peut-être aussi à l'énigme des sursauts radio rapides.

    https://www.amazon.fr/gp/product/B00CICHJOI?ref=dbs_p2d_P_R_popup_yes_alc_T2:  A First Course in Loop Quantum Gravity 1st Edition, Format Kindle

     

     

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    L’UNIVERS A-T-IL DES LIMITES ? 

     

    C'est suite à une conversation que j'ai eue sur facebook avec Cymdie Daudon et Claude Roudil que j'ai mis par écrit mes réflexions sur ce sujet, car une réponse sur facebook aurait été limitée et incomplète. 

    L'INFINI DES COSMOLOGISTES : RÉALITÉ OU IMPOSTURE ? De façon unanime les cosmologistes affirment que notre Univers est infini. On montre ici que l'utilisation de ce concept d'infini pour mesurer l'Univers n'est pas cohérente du point de vue physique et qu'elle présente le danger d'ouvrir la porte à des spéculations irrationnelles.

     

     

    Christian Magnan
    Collège de France, Paris
    Université de Montpellier II

     

     

     

     

     

    Avec Aurélien Barrau, astrophysicien au laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble, et Patrick Peter, astrophysicien à l'Institut d'astrophysique de Paris.

    CANAL-U.TV

     
     

     

    J'ai repris l'interwiew sur you tube:

     

    Même question vue par Jean-Pierre Luminet : l'Univers, fini ou infini?: L'Univers chiffonné

     


    Ma conversation sur facebook avec Cymdie Daudon et Claude Roudil. 

    Cymdie Daudon Alors oui ou non ?

    Gérer

     

     

     

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      · Répondre · 3 sem

    Claude Roudil

    Claude Roudil La question n'a pas de sens!


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      · Répondre · 3 sem

    Cymdie Daudon

    Cymdie Daudon  C'est le limité qui la pose... 

    Certes, c'est le limité (le mental de deux astrophysiciens) qui la pose. Certes aussi, la question n'a peut-être pas de sens. Je viens de terminer mon écoute du dialogue. Je vais, dès que j'aurai mis en forme mes réflexions concernant l'infini et la vision qu'en ont les deux astrophysiciens, partager ces réflexions. Avant de continuer, pour mémoire, je rappelle une conversation que j'ai eue avec Cymdie Daudon fin mai 2018.

    Cymdie Daudon

    Cymdie Daudon Jean-michel Thomasson Maintenant on peut se poser la question suivante (c'était à propos de l'apprentissage et de la précédence)..., est-ce que chez l'homme une sorte de barrage n'interférait pas, voire s'opposerait à cet apprentissage naturel qui pourtant serait millénaire, sans doute depuis le début de la création ? Je crois que oui et ceci, ce "barrage", cet accident si on veut ce serait produit lorsque l'homme se sera un jour séparé de la nature et de SA nature profonde en privilégiant la matière, le processus matériel, le mental, la pensée, la pensée étant un processus matériel ... Ainsi cette interférence, laquelle demande un intérêt plus poussé pour en percevoir son rouage ou ses rouages, retarderait ce que nous nommons notre évolution mais en tout cas le saut quantique dont tu as déjà parlé...


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      · Répondre · 1 j · Modifié

    Jean-michel Thomasson

    Jean-michel Thomasson Question intéressante! C'est certainement vrai du mental et de l'impasse morale et spirituelle dans laquelle notre monde matérialiste se trouve où la conscience n'est plus que raison utilitaire. Le suppression de la transcendance est certainement problématique.

    Gérer

     

     

     

      · Répondre · 1 j

    Cymdie Daudon

    Cymdie Daudon Le cerveau humain serait donc en train de se scléroser... Regarde le processus du moi, il se promène du passé vers le futur en passant par le présent qui du fait lui, le présent est complètement occulté... Ce mouvement qui va du passé vers le futur représente un certain circuit cérébral. Le moi ne connaît rien d'autre que ce circuit, le potentiel vacant du cerveau est inutilisé, seul ce circuit passé, présent et futur est utilisé. C'est une prison alors que la totalité du cerveau représente la liberté, une respiration, la vacuité de laquelle la véritable intelligence pourrait agir, la créativité. Le savoir aussi fait parti de ce champ passé, présent et futur, de ce même circuit cérébral horizontal. On confond souvent invention et creatiin, seule est nouvelle, inédite la création, non l'invention qui n'est qu'un savoir ancien réajusté au présent.
    Donc pour en revenir à ton propos, être incapables de transcender ce mouvement horizontal du temps, ce circuit cérébral, finalement ce moi, c'est se priver de la créativité et c'est interdire l'oxygénation de tout le cerveau réduit à ce simple circuit. Donc détérioration des autres circuits, dégénérescence et le monde entier est en train de dégénérer... D'où la nécessité du saut quantique, non pas de changer de circuit cérébral mais de ne pas faire de celui-ci le seul circuit qui est aussi le circuit scientifique et donc permet les inventions mais ne va pas au-delà, échappant de à la transcendance comme tu dis oui. .., à la transcendance de ce circuit cérébral...


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    Jean-michel Thomasson

    Jean-michel Thomasson Absolument. Cependant, je crois que le cerveau-ego n'est qu'une partie calculatoire, celle de ce qu'on qu'on peut appeler le cerveau gauche. On occulte le cerveau droit car la science a décrété que c'était celui de l'irrationnel/ Je dirais plutôt que ce celui de l'intuition, l'aspect féminin, l'anima (cf Jung) de l'homme et de la femme. Les hommes comme les femmes sont poussés à devenir seulement des animus (ce qui donne le féminisme , le féminité devenue homme). Il faut donc voir le cerveau comme un tout (anima/animus). N'oublions pas que la Bible dit: homme et femme il les créa.


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    Gérer

     

    Voir la suite dans mon autre blog: 
     
    Voioi
     
     
     
     
     
     
     
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    Obscures lumières par Bertrand Vergely

    -Le prologue-

     

    "On voudrait nous faire croire que les Lumières ont été totalement lumineuses. Mais la Révolution française a débouché sur la Terreur, avant d’accoucher de l’Empire. Est-ce un accident ? Il n’en est rien. Il y a dans la Révolution française une double contradiction. Alors qu’elle se veut antireligieuse, elle donne naissance avec Robespierre au culte de l’Être Suprême. Alors qu’elle se veut morale, elle fait le lit du libertinage poussé au paroxysme par Sade. Il y a une raison à cela. La Révolution française a voulu être révolutionnaire. Elle a cru qu’elle pouvait l’être. Mais elle a été dévorée inconsciemment par l’Ancien Régime dont elle ne s’est jamais vraiment débarrassée. Cette ombre a pesé sur elle. Elle pèse encore sur nous. Bertrand Vergely est philosophe et théologien. Normalien, agrégé de philosophie et professeur de khâgne, il enseigne également à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’Institut Saint-Serge. Il est l’auteur de plusieurs livres dont La Mort interdite (2001), Le Silence de Dieu : face aux malheurs du monde (2006) et Une vie pour se mettre au monde (2010)."

     

    https://www.youtube.com/watch?v=_XY5_3oD7lA:: Bertrand Vergely : Retour à l'émerveillement

     

    Préambule

    C'est dans une émission de radio-RCF Isère que j'ai découvert Bertrand Vergely:

    "En 2010, dans son ouvrage Retour à l'émerveillement, il rappelle qu’en grandissant, l'enfant perd sa capacité d’émerveillement dans sa confrontation aux contraintes et à la dureté de l'existence. Devenu adulte, il s'oriente alors vers l’idéalisme, « une manière d’intellectualiser le rationnel, en réduisant la réalité à un concept », ou vers le matérialisme, «contre-pied triste et tragique de l’idéalisme, qui dément toute explication intellectuelle », en négligeant généralement une troisième voie, qui constitue la base de l'attitude philosophique : l’émerveillement (5).

    En 2011, B. Vergely résume ainsi sa démarche : « J’ai écrit des ouvrages dans trois directions. 1°) La vulgarisation de la philosophie et l’histoire de la philosophie. 2°) Des réflexions sur les expériences-limites de la mort, de la souffrance et du mal. 3°) Des ouvrages sur le bonheur et la foi. (6)

    En mai 2015, à l'occasion de la sortie de son ouvrage La Tentation de l'homme-Dieu, il livre sa réflexion sur les problématiques de notre société «postmoderne». Il exprime sa position sur la réforme des collèges. Pour lui, la République va « tourner le dos à ses propres valeurs »(9).
    En 2018, dans son ouvrage Obscures lumières - La révolution interdite, il voit dans les Lumières une religion plus obscurantiste que le christianisme qu'elle a voulu remplacer. Pour lui, la Révolution française, au lieu de supprimer la soif de pouvoir, l'a déplacée d'une expression cléricale vers une expression laïque; elle a mis en place « une idolâtrie, celle de l'homme total contrôlant la nature et l'homme par la raison humaine. Au xviii esiècle cette idolâtrie débouche sur la Terreur, au xixe siècle sur le nihilisme intellectuel, au xxe siècle sur le totalitarisme »(10)."
    Ces positions de B. Vergely vont à l'évidence à contre-courant de la pensée dominante. Traiter de la sorte des Lumières semble être une provocation 
    vis à vis de ceux qu'on présente comme les libérateurs de notre pensée contre l'obscurantisme du moyen-âge et l'absolutisme royal. Cependant Vergely m'interpelle et je ressens comme un paradoxe qui exige de moi une analyse plus approfondie et complexe.

    1)
      Prologue.


    Ce livre dit Bertrand Vergely est né d'une conversation avec son ami Marc Halévy où l'un des deux, (lequel? qu'importe) a lancé une remarque: "Tu ne trouves pas qu'aujourd'hui si une chose empêche de penser ce sont bien les Lumières?" (Marc Halévy est un physicien et philosophe français, né à Bruxelles le 3 mai 1953, spécialisé dans les sciences de la complexité tant du point de vue théorique fondamental que du point de vue de leurs applications à l'économie et à la prospective)C'est d'une audace extrême de parler ainsi des Lumières en France. Elles sont sacrées, on n'y touche pas au risque d'être lapidé puis mis à l'écart de la scène intellectuelle. 

    Vergely montre la difficulté en évoquant un de ses collègues, historien et grand défenseur des Lumières et de la laïcité, qui fut outré parce que Monseigneur Lustiger avait osé critiquer l'antisémitisme des lumières au nom de la raison: ["Je crois que l’antisémitisme d'Hitler relève de l’antisémitisme des Lumières et non de l’antisémitisme chrétien" -Le choix de Dieu, Mgr. Lustiger, De Fallois 1987]. C'est ce qui, en fait, est décrit dans la Dialectique de la Raisond'abord publié de façon confidentielle, à New York, en 1944, par Theodor W. Adorno et Max HorkheimerSelon wikipedia, "c'est l'un des principaux témoignages de la philosophie du xxe siècle et l'ouvrage le plus représentatif de la Théorie critique engagée par l’École de FrancfortLe livre éclaire le processus logique et historique par lequel les Lumières (en allemand : Aufklärung) sont conduites à se transformer en leur contraire, le mythe ou la barbarie, dont elles prétendent s’émanciper, au lieu d’œuvrer pour une société plus humaine. Les auteurs cherchent en même temps les conditions de possibilité pour le sauvetage du projet des Lumières dans un contexte où la civilisation dans son ensemble est menacée à l’échelle planétaire" (On trouve le texte intégral ici). 

         On croit en général que les lumières nous protègent du mythe, "Par leur engagement contre les oppressions religieuses et politiques, les membres de ce mouvement qui se voyaient comme une élite avancée œuvrant pour un progrès du monde, combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme, l'illusionnisme et la superstition des siècles passés, ont procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique de leur temps(voir les liens en fin de ce chapitre). Mais en réalité, elles sont un mythe, celui du progrèsmythe fondateur de la modernité, comme religion du futur et de l'ultra-modernité (L'Univers est «L'Être Absolu?».

         Et il ne faut pas s'imaginer que ces lumières nous protègent contre le pouvoir et sa violence, à l'image du Marquis de Sade, elles ne pensent qu'à une chose: la maîtrise du monde par la raison. Par ailleurs, de même que pour rousseau l'homme naît bon, la civilisation et la société sont pour notre marquis (page 106), "une antithèse prononcée de la nature. Sade reste ainsi fidèle à son temps qui estimait la civilisation et tout ce qui relève du domaine social comme le signe exté- rieur de la dégénération de l'homme authentique, bon et naturel. L'argument de l'époque fut simple et clair: l'homme -«naturel» est meilleur que l'homme civilisé parce qu'il subit moins les maux de la civilisation". Où est alors la lumière? 

    Le même collègue ne supportait pas qu'on critique les lumières ni l'idée que le christianisme puisse être pour quelque chose dans l'apparition des droits de l'homme. C'est ce qu'avance Frédéric Lenoir dans "Le Christ philosophe" dont voici le prologue et un résumé: "Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident plutôt qu’en Inde, en Chine, ou dans l’Empire ottoman ? Parce que l’Occident était chrétien et que le christianisme n’est pas seulement une religion. Certes, le message des Evangiles s’enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine. Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l’Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l’institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s’appuient sur la  » philosophie du Christ  » selon l’expression d’Erasme, pour émanciper les sociétés européennes de l’emprise des pouvoirs religieux et fonder l’humanisme moderne. Frédéric Lenoir raconte ici le destin paradoxal du christianisme – du témoignage des apôtres a la naissance du monde moderne en passant par l’Inquisition – et nous fait relire les Évangiles d’un œil radicalement neuf". C'est aussi le cas d'Alain Badiou pour qui Saint Paul est à l'origine de l'universalismeAux yeux de ce collègue, l'esprit des Lumières (E. Macron?) incarnant le vrai, le bien et le beau sur terre, sont incritiquables et elles ne doivent rien au christianisme. L'histoire a commencé à Athènes au V siècle avant J.C avec l'invention de la démocratie.  Puis il y avait eu une éclipse obscurantistesoi-disant du fait du christianisme (qui est né au seuil d'un tombeau. Et il y demeurera à jamais) avant que l'histoire ne commence à nouveau en 1789 avec la révolution française. Pour ce collègue, il y avait d'un côté la lumière, de l'autre l'obscurité. D'un côté la démocratie, la raison et l'homme et d'un l'autre le christianisme (et non les autres religions). Il y a trois raisons à cela. 

         *Le christianisme c'est le mal sur terre, tout comme l'Ancien Régime qui l'a soutenu.

         *Les autres religions, bien que religieuses sont des cultures et pas simplement des religions. donc elles ont le droit d'exister en tant que culture. Contrairement au christianisme qui n'est pas une culture mais une religion, c'est à dire une superstition contraire à la raison.

         *Les autres religions qui sont des cultures permettent de dire l'origine autrement que la Bible avec le livre de la Genèse

    Avant 1789, rien ne se serait passé? Il n'y aurait rien eu de vrai à part les lumières? Cette façon de pensée du collègue de Bertrand Vergely étouffe la pensée. C'est pourquoi Marc Halévy et Bertrand Vergely se sont, dit ce dernier, reconnus dans la critique de cette pensée

    [Marc est un physicien et philosophe français, spécialisé dans les sciences de la complexité tant du point de vue théorique fondamental que du point de vue de leurs applications à l'économie et à la prospective. En 1973, il devient élève d'Ilya Prigogine, grâce auquel il s'engage dans le développement théorique de la physique des systèmes et processus complexes, discipline qu’il applique plus spécifiquement aux univers de la prospective, de l’économie et du management. En parallèle, il mène des études [...] en philosophie et histoire des religions [...Il écrit sur la Kabbale, le taoïsme et la franc-maçonnerie, et sur leur convergence avec les vues de la physique contemporaine..(Aux sources de la Kabbale)]

    Dans cette critique, retenons qu'un point relie la Kabbale et la physique quantique, point qu'avait refusé Einsteinl'interprétation orthodoxe (l’état du système (ou la fonction d’onde) n’est pas considéré comme une entité du monde, ou comme référant ou correspondant à un objet du monde. Il est seulement considéré comme un outil prédictif), ainsi que le refus de l'objectivation, (principe de liberté?) cher à Nicolas Berdaief et sa vision chrétienne de la mission de l'homme dans "De la destination de l'homme". Pour lui, le monde n'a pas été créé. Comme en physique quantique où à partir de la fonction d'onde et de l'état quantiqueil est "créé à chaque instant" de façon imprévisible (ou probabiliste). Tout comme le sens. Et ce, avec le concours de celui (l'observateur) qui les regarde et qui les pense. Le monde, comme le sens, sont fulgurants ou ils ne sont pas. Ils restent de fait comme l'état quantique, qui doit donc être vu comme représentant toute l'information disponible sur le système : une description de l'histoire du système permettant de calculer les probabilités de mesure. L'image quantique n'est certes qu'une représentation qui permet de faire des calculs, et elle ne peut contenir toute la richesse du réel, cette fulgurance de la liberté et d'imprévisibilité chère à Berdaief. Les lumières, contrairement à ce qui en est prétendu, en faisant advenir l'humanisme, le matérialisme, l'économisme, le pragmatisme, le sensualisme, le déisme,  n'ont pas libéré la pensée. Marc explique aussi que par tous ces trucs en "isme", elles l'ont enfermée dans un système, ce "isme". 

    C'est un "bourgeoisisme" qui paralyse la modernité, un contrôle du monde qui occulte l'essence fulgurante de l'existence. Selon R.P. Kuntz, établir une distinction réelle entre l’essence et l’existence, c’est admettre que toute substance créée implique deux réalités qui constituent  son être physique, une réalité d’essence, réalité potentielle, et une réalité d’existence, réalité d’acte. L'essence pourrait donc se voir comme "l'état quantique" dont la fulgurance se manifesterait par ce qui pourrait ressembler à l'effondrement de la fonction d'onde faisant apparaître l'observable, l'existence et le monde. Pascal disait dans les pensées qu'on ne peut vivre le réel que transi par lui, saisi par lui. Mais avec les lumières, bien qu'il soit question de lumière, il n'y a pas de fulgurance. L'important est que l'homme contrôle tout. La bourgeoisie avait imaginé contrôler l'Ancien Régime pour prendre le pouvoir et asseoir son autorité. Et c'est se qui s'est passé, le sociétal et le contrôle ont envahi toute notre culture jusqu'à l'asphyxier. Notre société actuelle en porte les stigmates et en est aussi un résultat. C'est subtil cette façon de tout contrôler à travers l'étatisation et le libéralisme en usant de la liberté. Sur le même ton, Marc Halévy et Bertrand Vergely nous mettent en garde: "Il faut dénoncer l'impérialisme de la raison, des systèmes et de contrôle que les Lumières ont fait peser sur la culture moderne et post-moderne. Non par haine de la raison et de la modernité. Mais par souci de la vraie raison comme de la vraie modernité. Il faut aussi dénoncer la crise métaphysique et spirituelle qui est à l'origine de cette dictature de la raison". 

     

     

     

     

    Mais y a t-il une vraie raison? 

    "Smuthos signifie parole, logos aussi signifie parole (legein : parler, dire). Deux termes pour la même idée, mais avec des implications divergentes. Si muthos est la parole du dieu, logos est la parole de la raison. Héraclite pose le Logos comme parole rationnelle de la nature"

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_le_Confesseur

    Sur ce point, je vais continuer de suivre Bertrand Vergely et aller vers des des réflexions qui m'interpellent depuis pas mal de temps et que la pensée dominante accepte de moins en moins et que j'e retrouve dans des livres comme celui de Rupert Sheldrake   "Réenchanter la science(Les dogmes de la science remis en cause par un grand scientifique). En effet, "Il existe une vraie raison, une raison profonde débouchant sur la raison d'être qui illumine l'existence en donnant force et énergie". Pour la trouver il faut chercher dans le Logos, le Verbe ou la parole (Franc Maçonnerie). "S'enracinant dans le souffle créateur de la vie, souffle divin proprement extraordinaire faisant qu'il y a l'univers, la vie, les hommes, l'existence et derrière eux l'extraordinaire présence de ce qui est, celle-ci s'exprime à travers les images de ce que nous voyons, images qui sont des symboles de ce souffle créateurD'où l'expérience créatrice de la raison ou Logos". Annick de Souzenelle évoque notre Oedipe intérieur et pense que "si nos mythologues s'accordent à opposer Muthos et Logos, les racines mêmes de leur nom, si, en raccourci, ils les font relever, l'un du cerveau droit, qui ouvre au mystère, aux espaces potentiels de l'intériorité de l'Homme, à la mélodie..., l'autre du cerveau gauche qui préside à la parole, à la logique, au temps et aux rythmes, ne pouvons-nous enfin tenter de les unir pour conduire notre pensée vers une plus grande profondeur des choses et libérer nos mythologues de cette schize dans laquelle nombre d'entre eux s'aliènent ?". Alors les choses cessent d'être des choses pour devenir des symboles à travers lesquels le souffle créateur de la vie, celui qui pousse à progresser en pays de haute connaissance, développement des lumières de plus en plus fortes, de plus en plus éclairantes. C'est ainsi qu'à partir de la connaissance immédiate, on développe des Lumières qu'on vit sous la forme de connaissance  illuminative. Elle a toujours inspiré les philosophiestelles la philosophie comme éducation de l’âmeles sagesses et les spiritualités de type chrétien ou de plus en plus les nouvelles spiritualités non chrétiennes. Témoin de ceci, La fonction symbolique dans la « Mystagogie », de Maxime le Confesseur  avec la "Mystagogie ecclésiastique(cité par Benoît XVI).

    [ La mystagogie (étymologiquement, du grec: initiation au ou aux mystères) désigne le temps qui suit le catéchuménat correspondant à l'initiation aux mystères de la foi, notamment la participation à l'eucharistie. Le mystagogue, c'est-à-dire le catéchiste qui enseigne au néophyte, a donc la mission de conduire celui qu’il accompagne au cœur du mystère chrétien ].

    C'est une vision que l'on retrouve dans la symbolique romane d'abord chez Mary-Madeleine Davy avec "initiation à la symbolique romane" (Le douzième siècle, cette Renaissance médiévale, est le grand âge de l'art roman. L'homme de ce temps possède une exacte connaissance de sa situation : il est pèlerin de la Jérusalem céleste et, de ce fait, voué à une marche ascendante. Relié à un monde invisible dans lequel il se meut, il sait d'où il vient et où il va. Sa certitude relève de sa foi. Que cette foi se développe à l'intérieur de l'Eglise ou qu'elle soit hétérodoxe, elle demeure vivante. Le moine y répond à l'intérieur de son cloître, le professeur dans son enseignement ; l'artiste en témoigne sur la pierre ou par la couleur. Le monde est un, du macrocosme au microcosme, et il est signe de l'Invisible. L'art et ses symboles l'enseignent. Du portail de Cluny à la littérature du Graal, Marie Madeleine Davy nous donne accès à l'extraordinaire richesse symbolique de ce douzième siècle).
    Puis on la retrouve chez Pascal dans les Pensées N° 260 page 125 ou bien encore chez Hegel quand celui-ci voit dans l'histoire une succession de figures
     (préface de la phénoménologie de l'esprit §26 pages 69/71) où il voit dans l'histoire une succession de figures. Ce qui confère sa fiabilité au symbole, c'est "sa capacité d’exprimer le réel, son universalité, qui se résume dans l’unité de la totalité. C’est par conséquent la compréhension entière du symbole lui-même qui donne accès à la connaissance, aboutissant ensuite à la réalisation ultime". Le symbole représente la descente de l'invisible dans le visible, mais aussi la montée du visible vers l'invisible, ces deux aspects pour lesquels le philosophe Maurice Merleau-Ponty avait rédigé des notes en vue d'un ouvrage futur sur l'origine de la vérité, interrompu par son décès prématuré. Ces notes comportaient environ 150 pages manuscrites, rassemblées en vue de leur publication par le philosophe Claude Lefort, correspondaient, selon celui-ci, à l'introduction d' un ouvrage qui aurait pu avoir des dimensions considérables. René Guénon, lui, dans un texte posthume nous rappelle le sacré contenu dans l'invisible du symbole de la science sacrée et ce qu'il est devenu: "La civilisation moderne apparaît dans l’histoire comme une véritable anomalie : de toutes celles que nous connaissons, elle est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, la seule aussi qui ne s’appuie sur aucun principe d’ordre supérieurLa notion de la vérité, après avoir été rabaissée à n’être plus qu’un simple représentation de la réalité sensible, est finalement identifiée par le pragmatisme à l’utilité, ce qui revient à la supprimer purement et simplement ; en effet, qu’importe la vérité dans un monde dont les aspirations sont uniquement matérielles et sentimentales?" De ce invisible dans le visible, Platon dans le Banquet 210b, disait, en parlant de la beauté:  "Plus on fait l'expérience de cell-ci et plus on a envie de la connaître davantage en allant au-delà". Quand à Karl Jaspers dans "Introduction à la philosophie", dans le chap VIII "La foi et les lumières" il distingue les vraies des fausses Lumières et déclare que "plus la science progresse, plus celle-ci rencontre l'extraordinaire de la réalité" (Karl jaspers était un existentialiste allemand).

    La Raison au sens fort, pense Bertrang Vergely (et je suis d'accord), existeC'est ce qui fait la raison d'être avec l'expérience d'être, qui donne tout son sens et son "sel" à la vie et au monde. Mais l'être humain est en perte de sacré. Qu'est devenue la science énergétique de la vie? Pour ce dernier site, "l'homme de Neandertal avait accès à la force sacrée de la vie [...] LA Connaissance en somme, leur était transmise via leur dimension intérieure, mais aussi via le monde invisible extérieur [...] face au modèle réducteur de la pensée moderne qui nous veut productifs, complexés, dociles et combatifs à la fois, mais surtout, qui nous veut absents à la Vie. En dépassant la peur viscérale, le rien, nous découvrons finalement le Tout". C'est une raison de ce type, au sens fort, qui est évoquée en parlant de tout ce qui fait l'expérience de la Raison d'être. Or, avec les Lumières, à quoi assiste-t-on?

    On assiste à une brisure de la Raison, qui s'est faite en 4 temps:

         - Premier temps: La victoire de la pensée bourgeoise. Au XVIIIè siècle, un phénomène métaphysique essentiel se produit. La pensée descend du Ciel sur la Terre, de Dieu à l'homme, de l'invisible au visible. Il semble que Jacques Bouveresse désire renouer avec cette pensée des Lumières descendue sur la Terre et qui aurait, d'après lui, été occultée depuis les années 1970. Bouveresse dit: Après trois décennies de bavardage postmoderne (on est en 2006), n’est-il pas temps de renouer avec l’héritage des Lumières, dont la croyance en la raison humaine et en la liberté domina le XVIIIè siècle avant d’éclairer le monde? Mais est-ce si sûr que la pensée dominante actuelle ne soit pas similaire et dans le prolongement de celui des Lumières?

    Un ouvrage montre bien la désacralisation de la pensée au XVIIIè siècle: "L'enquête sur l'entendement humain" de David Hume (explications d'un texte extrait de l'oeuvre et résumé). HumeFondateur de l'empirisme moderne (avec Locke et Berkeley), fut l'un des plus radicaux par son scepticisme. Il s'opposa tout particulièrement à Descartes et aux philosophies considérant l'esprit humain d'un point de vue théologico-métaphysique : il ouvrit ainsi la voie à l'application de la méthode expérimentale aux phénomènes mentaux. Son importance dans le développement de la pensée contemporaine est considérable : Hume eut une influence profonde sur Kant, sur la philosophie analytique du début du xxe siècle et sur la phénoménologie. C'est un des premiers qui ouvrit ouvertement le passage donnant congé à la profondeur comme on le voit dans le passage suivant: "La philosophie facile et claire aura toujours la préférence auprès de la généralité des hommes sur la philosophie précise et abstruse (Paris flammarion 1983 page 48). "Le pur philosophe est un personnage qui, couramment n'est que peu acceptable dans le monde" (Page 49). "L'homme est un être raisonnable et sociable et doit le rester [...]. Aussi j'interdis la pensée abstruse et les recherches profondes et je les punirai sévèrement [...]. Soyez philosophe, mais au milieu de toute votre philosophie soyez toujours homme?" (page 50)On ne saurait être plus clair sur le "congé" donné à la profondeur...(comme celle de Maître Eckhart). Les anciens pensaient que l'on est homme parce que l'on est sage. Maintenant, les modernes, à la suite de Hume pensent que l'on est sage parce que l'on est homme. Le siècle des lumières n'est-t-il pas plutôt le siècle de l'humanisme bourgeois se faisant passer pour de la philosophie? Molière dans "Le Misanthrope" n'exprime-t-il pas cet humanisme quand il fait dire à Philinte: "A force de sagesse on peut être blâmable. La parfaite raison fuit toute extrémité. Et veut que l'on soit sage avec sobriété"?

    Ce premier temps de la brisure de la Raison par les lumières est certainement un aboutissement. La science et la philosophie "sont apparues au même moment, chez les Grecs, il y a plus de deux mille cinq cents ans. Leur naissance a correspondu à l'émergence d'une nouvelle figure du savoir, inconnue des époques antérieures, le savoir pur ou désintéressé. « Jamais que nous sachions, écrit Léon Robin, la science orientale, à travers tant de siècles d'existence, et même après qu'elle eut pris contact avec la science des Grecs, ne paraît avoir dépassé les préoccupations utilitaires ou les curiosités de détail, pour s'élever à la pure spéculation et à la détermination des principes. » Les Grecs du VIe siècle avant notre ère ne cherchaient pas uniquement à transformer la nature, à tourner le cours des choses à leur avantage ; ils s'efforçaient de comprendre le monde, c'est-à-dire de construire un système cohérent et rationnel de la totalité du réel". Mais avec les Lumières, on atteint un point de non-retour où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832) qui a donné le mécanisme des marchés financiers dominant le monde sans partage aujourd'hui.. La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence. Voici ci-après de quoi alimenter la réflexion.

      http://www.lepoint.fr/societe/que-nous-reste-t-il-de-sacre-20-01-2012-1421638_23.php  Que nous reste-t-il de sacré? Credo. Dans "Jeunesse du sacré", Régis Debray décortique les cultes contemporains .Le médiologue qu'est Régis Debray fait son miel de nos crédulités. Ainsi, un moderne pourrait crde la ohilosophie oire que nous sommes désormais vaccinés contre les rites, exempts de toute sainte vénération, Nietzsche et l'Internet étant passés par là. Dans son nouvel essai, "Jeunesse du sacré", Debray nous invite à reconsidérer le paysage. Pour peu qu'on sache le dissocier du divin, le sacré, ce "revenant indocile", est partout. Qu'est-ce que le sacré ? Tout ce qui "légitime le sacrifice et interdit le sacrilège", écrit Debray. Avez-vous entendu parler des mausolées staliniens, de la flamme du Soldat inconnu, de la butte du Panthéon, du mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, de la crypte du mont Valérien ? Savez-vous que la cave néobyzantine de l'Institut Pasteur abrite le corps du grand savant ? Sans doute ces sanctuaires font-ils image, mais c'est encore trop peu. Debray esquisse, dans un livre malicieusement illustré, les prolégomènes du sacré contemporain. L'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme ne stipule-t-il pas que l'on doit respecter "le caractère sacré de la vie"? Les fleurs déposées sur la tombe de Jim Morrison ne transforment-elles pas un coin du Père-Lachaise en autel vampirique ? Wagner, à propos de "Parsifal", ne parlait-il pas de "représentation sacrée"?                                                                                                                                                                      https://www.monde-diplomatique.fr/mav/106/BOUVERESSE/17669  Après trois décennies de bavardage postmoderne, n’est-il pas temps de renouer avec l’héritage des Lumières, dont la croyance en la raison humaine et en la liberté domina le XVIIIe siècle avant d’éclairer le monde ? Mais, pour ressusciter les Lumières, il faudrait aussi les repenser, et donc transformer en profondeur les façons de réfléchir et d’agir de l’homme d’aujourd’hui... De l’être humain qui n’est pas seulement rationnel, mais également raisonnable, on attend généralement une forme de compréhension et de tolérance à peu près illimitée à l’égard de toutes les formes de l’irrationalité, y compris les plus aberrantes. Ce qui est permis à ses adversaires — la crédulité, la superstition et le fanatisme — ne lui est pas permis à lui. Il doit pratiquer le scepticisme à l’égard des possibilités de la raison elle-même, éviter de transformer le culte de la rationalité en une superstition d’un nouveau genre et s’abstenir de toute espèce de fanatisme de la raison. C’est ainsi que l’on en arrive facilement à un stade, et je crois que c’est celui où nous en sommes actuellement, où la raison est devenue tellement soucieuse de ménager ses adversaires et de ne pas être soupçonnée d’abuser des pouvoirs qu’on lui attribue qu’elle ne sait plus réellement si elle peut et doit continuer le combat qui a commencé à l’époque des Lumières.

    http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2015/07/karl-jaspers-la-foi-et-les-lumieres.html Karl Jaspers (1883-1969) est, parmi les philosophes à tendance existentialistes, celui qui a conçu le système le plus achevé et le plus proche de la métaphysique. Jaspers incarne, en Allemagne, l'existentialisme chrétien. Partant de la constatation primordiale de l'existence, le philosophe, échappant au réalisme matérialiste, doit rechercher les conditions du salut de l'homme, c'est-à-dire l'accomplissement de sa liberté. Cet accomplissement, Jaspers le situe en Dieu. Récusant donc la primauté de la science sur la métaphysique et la foi, Jaspers montre comment ont peut, depuis Platon, déduire et construire un humanisme philosophique de la liberté. "La Foi et les Lumières":: "Les Lumières, comme l'a dit Kant, c'est pour l'homme, "après avoir été mineur par sa propre faute, atteindre sa majorité". Il faut voir en elles tout ce qui permet à l'homme de parvenir à soi. Mais il est si facile de se méprendre sur ce que les Lumières exigent que leur signification est toujours équivoque. Et c'est pourquoi la lutte contre les Lumières est elle-même équivoque. Elle peut se déchaîner à bon droit contre les fausses Lumières, ou à tort contre les vraies. Souvent les deux se confondent. Luttant contre les Lumières, on a dit : elles détruisent la tradition sur laquelle repose toute vie ; elles dissolvent la foi et mènent au nihilisme ; elles donnent à tout homme le droit de s'abandonner à ses volontés arbitraires et engendrent ainsi le désordre et l'anarchie ; elles rendent malheureux l'homme qui sent le sol lui manquer. Ces critiques n'atteignent que les fausses Lumières, qui ignorent jusqu'au sens des véritables et reposent sur la conviction que tout savoir, toute volonté, toute action peuvent se fonder sur le seul entendement (alors que l'entendement doit être utilisé seulement comme l'instrument indispensable servant à éclairer ce qui doit être fourni par ailleurs). Elles érigent en absolu les connaissances toujours particulières de l'entendement (au lieu de ne les appliquer, conformément à leur signification, que dans le domaine qui est le leur). Elles séduisent l'individu en suscitant en lui la prétention de posséder un savoir pour lui tout seul et d'être capable, en se fondant sur ce savoir, d'agir seul, comme si l'individu était tout (au lieu de se fonder sur les échanges vivants d'un savoir qui se trouve sans cesse remis en question et stimulé au sein de la communauté). Le sens de l'être exceptionnel et celui de l'autorité leur échappe, alors que pourtant toute vie humaine doit s'orienter par rapport à ces deux réalités. Bref, elles veulent que l'homme se suffise à lui-même, de telle façon que toute vérité, tout ce qui pour lui est l'essentiel, puisse être atteint par l'évidence rationnelle. Elles incitent seulement à savoir, non à croire. Les vraies Lumières en revanche, ne fixent pas exprès, du dehors et de force, une limite à la pensée et au libre examen, mais elles font prendre conscience d'une limite qui existe en fait. C'est qu'elles ne servent pas à élucider seulement ce qui n'avait pas été mis en question auparavant, les préjugés et les prétendues évidences qui paraissent tomber sous le sens, mais aussi à s'élucider elles-mêmes. Elles ne confondent pas les procédés de l'entendement avec les valeurs réelles de la condition humaine. Il s'avère alors que celles-ci peuvent être éclairées par des opérations raisonnables de l'entendement, mais qu'elles ne peuvent par trouver en lui leur fondement."

         - Deuxième temps: La politisation de la religion.

    Le rejet de la profondeur (comme la profondeur de Maître Eckhart) a pour conséquence directe la politisation de la religion. Dans la religion, si c'est l'aspect profondeur qui intéresse, on n'est pas captivé par la question du pouvoir ni par l'aspect social de la religion, mais par l'ouverture à l'extraordinaire et au monde symbolique. c'est la mystique qui captive les esprits. Mais si on ne s'intéresse plus à la profondeur, on en vient à se captiver par l'aspect du pouvoir et l'aspect social, la question de la relation entre foi et raison. Il faut savoir qui détient l'autorité en matière de jugement. La modernité ne s'intéresse plus à la religion et veut n'en rester qu'au débat foi-raison dans le but de tordre le cou à la foi. Il est à noter que le terme «religion politique» fait son apparition au XVIe siècle dans une œuvre de Tommaso Campanella:UniversalisPhilosophiae seu Mataphysicarum Reuma, juxta propria domata. 

     

     

         - Troisième temps: La mise à mort de la religion.

     

    L'Inexistence de Dieu - Raisonnement par Inférence

     

     

     

    Démonstration de l'existence de Dieu et raisons de croire chrétiennes

     

     

    Le débat n'est certainement pas clos, témoin la politisation du religieux avec l'interrogation sur les processus de requalification et de reconnaissance de l’activité religieuse comme politique à l’ère moderne, ou "le paradoxe de la libération" (dans des pays qui ont connu des grands mouvements de libération nationale - l'Inde,  Israël, l'Algérie) ou bien encore la politisation de la religion: obstacle à la sécularisation en Terre musulmane?Le débat atteint maintenant une taille critique avec ce qui est devenu le terrorisme. Qu'en était -t-il t à l'époque des Lumières? 

    L'évacuation de la religion, déjà présente dans le congé donné à la profondeur puis à la politisation de la religion, devient manifeste à l'occasion du fanatisme (état d'esprit où il n'y a plus de limites dans les actions que le fanatique entreprend pour faire triompher ses idéaux1)". Pour "l'opinion", lorsqu'elle est sondée au sujet de la religion, celle-ci est responsable du mal sur la terre (sinon qui?), en étant à l'origine des croisades, de l'inquisition, des guerres de religion et de l'arriération mentale de l'humanité. Remarquons que si, à l’origine,l’opinion publique "désignait l’avis éclairé d’une élite, elle renvoie aux débats entre citoyens politiquement actifs [...] et avec l’avènement des sondages, elle se trouve bâillonnée au profit d’une photographie des diverses opinions à un instant précis". Et en ces temps de terrorisme religieux (entre autres mais pas seulement) sévissant actuellement, il est difficile de penser autrement.

    Histoire du mot Le mot « terrorisme » est attesté pour la première fois en novembre 1794, il désigne alors la « doctrine des partisans de la Terreur »6, de ceux qui, quelque temps auparavant, avaient exercé le pouvoir en menant une lutte intense et violente contre les contre-révolutionnaires. Il s'agit alors d'un mode d'exercice du pouvoir, non d'un moyen d'action contre lui. Le mot a évolué au cours du xixe siècle pour désigner non plus une action de l'État mais une action contre lui. Son emploi est attesté dans un sens antigouvernemental en 1866 pour l'Irlande

    Revenons Maintenant aux Lumières et au fanatisme. Voltaire, dans son "Dictionnaire philosophique", il écrit: "Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. […]". Voltaire est habile dans la progression de son raisonnement, explique Bertrand Vergely: "S'il y a le fait de croire, il y a dans celui-ci le fait de croire vraiment à ce que l'on croit. Ce qui débouche sur deux types de folie; la folie douce qui croit en ce en quoi elle croit au point de le prendre pour une réalité et la folie meurtrière qui non seulement croit en ce en quoi elle croit mais qui veut que tout le monde y croit en étant prête à tuer pour cela". C'est effectivement une habile façon de présenter la croyance. La folie douce existe, la folie meurtrière aussi. Comment ne pas penser que Voltaire n'a pas raison explique que croire est mauvais et que cela conduit, en croyant ce que l'on croit,  à basculer dans la folie meurtrière. Conclusion: il faut croire avec modération, c'est à dire sans trop y croire, en étant un religieux modéré. C'est ce qu'il faut devenir... Il n'y a plus de religion, celle-ci est morte. Mais la religion existe parce qu'on y croit vraiment et non parce qu'on y croit modérément. Ce qui se passe aujourd'hui est-il l'aboutissement de la pensée de Voltaire (et des Lumières): la religion est systématiquement reliée non pas simplement à une question politique, qui était déjà posée avec les Lumières, mais à la question du fanatisme et de la modération. Sous couvert de laïcité et d'humanisme, c'est une façon habile de détruire définitivement le sentiment religieux

    Aujourd'hui, la question est posée clairement dans le site agoravox.fr:par Hugo Botopo; "éradiquer le terrorrisme impose de détruire les peurs et les terreurs consubstantielles aux religions et idéologies" Il ajoute: "La très grande majorité des pouvoirs politiques, économiques, financiers, idéologiques et religieux, quels que soient leurs parcours pour prendre le pouvoir et établir une domination sur des soumis, des clients, des adeptes, des pratiquants actifs et militants, utilise la peur pour asseoir leur pouvoir et leur domination". Irina Leroyer, elle, va encore beaucoup plus loin dans l'anti-religion et la haine de celle-ci: Et si la religion était responsable de tous nos maux ou du moins de la plupart ? En quoi la religion ou plutôt les religions seraient elles responsables des traumatismes et des névroses que nous vivons chaque jour ? La religion est la plus grande supercherie de l'histoire de l'humanité. La religiosité est pire qu'une dangereuse névrose, c'est une addiction et une drogue qui gangrène le monde depuis des millénaires. Il serait grand temps de mettre un point final à ces superstitions d'un autre âge. Le problème est que majoritairement nos contemporains sont « malades » ou au moins « contaminés »….

    Mais ne peut-on pas envisager que la perte du sacré depuis les Lumières et son rejet définitif depuis la mort de Dieu évoquée par Nietzsche et par Hegel, soient aussi la perte de la transcendance que notre société matérialiste avec sa soif de domination sur la nature, du pouvoir de l'agir et de l'efficacité immédiate et égotique malgré les slogans de tolérance et de solidarité? Ne serait-ce pas le pouvoir, y compris celui que les hommes de religion ont en quelque sorte usurpé au nom de Dieu dont il faudrait parler, plutôt que des religions? C'est en faire un bouc-émissaire alors que les peurs et terreurs qui leur sont attribuées sont aujourd'hui étendues à une peur généralisée de tout, accentuée par l'abus d'un principe de précaution rendu quasiment obligatoire. Dans le figaro.frDominique SCHNAPPER écrit: "L'affaiblissement de toute transcendance, religieuse ou politique, affaiblit la société démocratique. Elle risque de se donner pour seul objet d'assurer le bien-être de ses membres et de ne plus nourrir un projet commun, susceptible de transcender les intérêts immédiats et les égoïsmes de ses membres". [On l'a vu dans l'avant-dernier chapitre, c'est avec les Lumières, qu'on a atteint un point de non-retour où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832) qui a donné le mécanisme des marchés financiers dominant le monde sans partage aujourd'hui.. La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence].

    Pour compléter ce panorama, on peut lire ce qu'écrit  J M Castaing dans cahiers libres sur les périls d'un monde sans verticalité. Il répond ainsi à la position quasiment intolérante de.Irina Leroyer.


    Remarque: il semble toutefois que si on assiste à la perte du sacré, il y ait bien ce

    rétrécissement de la transcendance, mais diffusion du religieux ? C'est peut-être une inversion de la façon habile de détruire définitivement le sentiment religieux que nous avons signalé précédemment avec Voltaire. 

    « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? » »

    — Le Gai Savoir, Livre troisième, 125.


          - Épilogue: La Terreur.

    Les Lumières pensaient qu'en envisageant de cette manière la question religieuse, on doit aboutir à la paix civile, aux droits de l'homme, à la fraternité universelle. Mais on débouche au contraire sur la Terreur. 

    [La Terreur est une période de la Révolution française caractérisée par le règne de l'arbitraire1 et des exécutions de masse2,3,4,5.]

    Comment se peut-t-il? Hegel l'a montré dans son oeuvre "La phénoménologie de l'esprit(Paris Vrin 2006 p.497/503)La phénoménologie de l'esprit, c'est l'aventure de la conscience. Elle est fondée sur une intuition philosophique précieuse : la conscience n’est pas une institution achevée, elle se construit, se transforme pour devenir autre qu’elle-même... "Dans le développement de l'esprit, les Lumières caractérisent ce moment au cours duquel l'Esprit, devenu concret à travers la famille, la société et l'état, se tourne vers la culture et les Lumières. C'est un moment riche, la culture et les Lumières étant une ouverture sur l'humanité spirituelle. Moment toutefois limité. Envisageons l'esprit uniquement sous l'angle de ce qui permet à l'humanité de se développer, non seulement socialement mais culturellement, on débouche sur une vision utilitaire de l'esprit.Développons cette vision. On voit triompher l'utilitarisme ramenant tout - et notamment Dieu à un usage empirique et fonctionnel. Laissons cette vision se développer. Celle-ci produit la liberté absolue de l'homme sur terre sous la forme de liberté d'user de tout mais aussi la terreur, cette liberté absolue ne tolérant rien à part elle. La Révolution française a débouché sur la Terreur" 

    Cela apparaît clairement dans le site: Hegel et la Révolution Française dans la Phénoménologie de l'Esprit



    ." La Révolution est le mouvement de la volonté universelle qui, parce qu'elle transcende les anciennes fonctions et structures a aussi vocation de les supprimer. Ce mouvement sublime de la liberté absolue comme volonté universelle que rien ne peut arrêter est le propre de la Révolution Française et des idéaux révolutionnaires - c'est le mouvement par lequel l'organisation et la division des masses s'abîme, se dissout dans la volonté universelle qui unit tous les hommes, dans laquelle ils se voient comme indépendants, défait de cet impératif d'« utilité  et d'être/pour/autrui qui caractérisait les structures de l'ancien Régime et qui s'opposait à l'expression de la liberté. La liberté, en tant qu'elle est absolue, ne peut tolérer de limite - " la liberté ou la mort " dit le proverbe révolutionnaire. [...] Le sujet singulier est toujours immédiatement uni à l'universel, parce que la liberté absolue a supprimé tout intermédiaire en supprimant les déterminations générales encore particulières. C'est là que la liberté absolue, dans son excès, rencontre son expérience négative, la terreur - la conscience singulière est condamnée à un « devoir-être universel, la liberté absolue lui est imposée. l'effectivité de chacun est engloutie dans une effectivité du tout - la conscience n'a plus de "Selbständigkeit", d'autostance, elle n'est que dans et pour l'universel, sans produire de volonté qui lui soit véritablement sienne, propre. la terreur est précisément ce moment où le mouvement vers l'universel se transforme en une dictature de l'universel sur le particulier"

     

    Et ce n'est pas un hasard. Ce qui est en cause, c'est la raison utilitaire se servant de tout en utilisant tout. Au cours de XIXe et du XXe siècles, à chaque fois que la culture a été dominée par une raison purement utilitaire, elle a débouché sur des régimes de terreur et de barbarie. Le stalinisme en URSS ou le maoïsme en Chine en sont des illustrations et ce ce sont malheureusement pas les seuls. 

    Aujourd'hui la raison utilitaire a pris aussi d'autres formes. Alain Cailléfondateur et directeur de La Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales) est très explicite dans  "Critique de la Raison utilitaire, manifeste de Mauss -1989":  "Paru en 1989, ce petit texte pédagogique [...], a peu à peu pris des allures de livre culte et exercé une influence souterraine sur des pans importants de la sociologie, de l’anthropologie, de la science économique ou de la philosophie morale et politique. C’est que l’objectif premier du MAUSS — « Montrer que l’obstacle principal sur lequel bute la pensée moderne est celui de l’économisme, […] que c’est lui qui souffle l’essentiel des réponses et qui limite abusivement le champ du possible et du concevable » — est devenu chaque jour plus actuelAujourd’hui, nous y sommes en plein. Ce n’est plus seulement la pensée qui se dissout dans l’économisme, c’est le rapport social lui-même qui se dilue dans le marché. D’où la nécessité urgente de chercher des ressources théoriques et pratiques qui permettent de sauvegarder l’essentiel, la civilité ordinaire et le goût de ce qui fait sens par soi-même, à commencer par celui de la démocratie".

    La dernière forme à laquelle on est maintenant confrontés vient du fait que notre monde s'est décidé à remplacer l'homme par le post-humain via le transhumanisme et les robots. 


    2) Conclusion: 


    "La raison utilitaire est forte tant qu'elle n'est pas démasquée et pour cela il faut bien la nommer comme barbare"Etienne de La Boétie rappelle que "le tyran qui domine le monde n'a que la force qu'on lui donne. Cessons de le soutenir mentalement en l'admirant. On le voit s'écrouler comme un colosse aux pieds d'argile"(discours sur la servitude volontaire paris Ed. Sociales 1971 P. 48). De même, "la raison utilitaire qui nous vient des lumières et qui nous domine n'a que la force que nous lui donnons. 

    Cessons de l'admirer. On verra qu'il y  a autre chose de bien plus spirituel pour penser le monde et l'organiser". 


    C'est sur cette vision peu optimisme sur les Lumières que Bertrand Vergely termine son "prologue" de "obscures Lumières" Il avait commencé ce prologue par: "Tu ne trouves pas qu'aujourd'hui si une chose empêche de penser ce sont bien les Lumières?Ce qui est d'une audace extrême de parler ainsi des Lumières en France. Elles sont sacrées, on n'y touche pas au risque d'être lapidé puis mis à l'écart de la scène intellectuelle. 

    Pour ce qui me concerne, j'ai eu une éducation familiale et une culture qui me portaient à admirer les Lumières. Cependant je me suis progressivement posé des questions sur la science et son évolution  et sur les conséquences de la désacralisation du monde. Je réfléchis beaucoup à cette question et l'ai écrit quelques articles à propos du livre de Jean Staune, "Notre existence a t-elle un sens?". C'est pourquoi, si les Lumières conservaient pour moi la fascination que l'opinion dominante leur accorde, je me suis senti interpellé en commençant la lecture de "Obscures Lumières" par ce que le titre contient de paradoxal mais d'attirant pour un esprit qui se pose beaucoup de questions. 
    Pour cette conclusion, retraçons les différentes étapes de ma lecture pour arriver à ce avis pour le moins pessimiste sur la raison utilitaire: 

    Bertrand Vergely montre la difficulté de penser ainsi en évoquant un de ses collègues, historien et grand défenseur des Lumières et de la laïcité, qui fut outré parce que Monseigneur Lustiger avait osé critiquer l'antisémitisme des lumières au nom de la raison:

    On croit en général que les lumières nous protègent du mythe.

    Et il ne faut pas s'imaginer que ces lumières nous protègent contre le pouvoir et sa violence, à l'image du Marquis de Sade

    Le même collègue ne supportait pas qu'on critique les lumières ni l'idée que le christianisme puisse être pour quelque chose dans l'apparition des droits de l'homme, ce qu'avance Frédéric Lenoir, ce qui aboutit à dire que lchristianisme c'est le mal sur terre.

    Mais les Lumières, c'est un "bourgeoisisme" qui paralyse la modernité, un contrôle du monde qui occulte l'essence fulgurante de l'existence. Pour les Lumières, l'important est que l'homme contrôle tout

    Il faut dénoncer l'impérialisme de la raison, des systèmes et de contrôle que les Lumières ont fait peser sur la culture moderne et post-moderne. Non par haine de la raison et de la modernité. Mais par souci de la vraie raison comme de la vraie modernité. Il faut aussi dénoncer la crise métaphysique et spirituelle qui est à l'origine de cette dictature de la raison". 

    Mais y a t-il une vraie raison? Oui. Il existe une vraie raison, une raison profonde débouchant sur ce qui fait la raison d'être avec l'expérience d'être, qui donne tout son sens et son "sel" à la vie et au monde en illuminant l'existence et en donnant force et énergie".

    Pour la trouver il faut chercher dans le Logos (le Verbe), dans les symboles de ce souffle créateurD'où l'expérience créatrice de la raison ou Logos. On oppose Muthos et Logos. Ils relèvent, l'un du cerveau droit, qui ouvre au mystère, aux espaces potentiels de l'intériorité, l'autre du cerveau gauche qui préside à la parole, à la logique. Mais si on les unit, les choses cessent d'être des choses pour devenir des symboles à travers lesquels le souffle créateur de la vie, nous fait progresser en pays de haute connaissance vers la raison. C'est une connaissance  illuminative a toujours inspiré les philosophies, les sagesses et les spiritualités de type chrétien ou les nouvelles spiritualités non chrétiennes.

    Avec les Lumières, on assiste à une brisure de la Raison, qui s'est faite en 4 temps:

     

         - Premier temps: La victoire de la pensée bourgeoise. 

    "A force de sagesse on peut être blâmable. La parfaite raison fuit toute extrémité. Et veut que l'on soit sage avec sobriété"?

         - Deuxième temps: La politisation de la religion.

    La modernité ne s'intéresse plus à la religion et veut n'en rester qu'au débat foi-raison dans le but de tordre le cou à la foi.

         - Troisième temps: La mise à mort de la religion.

    Voltaire, dans son "Dictionnaire philosophique", il écrit: "Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Sous couvert de laïcité et d'humanisme, c'est une façon habile de détruire définitivement le sentiment religieuxDans le figaro.frDominique SCHNAPPER écrit: "L'affaiblissement de toute transcendance, religieuse ou politique, affaiblit la société démocratique. Elle risque de se donner pour seul objet d'assurer le bien-être de ses membres et de ne plus nourrir un projet commun, susceptible de transcender les intérêts immédiats et les égoïsmes de ses membres"J M Castaing évoque dans cahiers libres les périls d'un monde sans verticalité. Il répond ainsi à la position quasiment intolérante de.Irina Leroyer.

         - Quatrième temps: Epilogue, La Terreur

    Les Lumières pensaient qu'en envisageant de cette manière la question religieuse, on doit aboutir à la paix civile, aux droits de l'homme, à la fraternité universelle. Mais on débouche au contraire sur la Terreur. Comment se peut-t-il? Hegel l'a montré dans son oeuvre "La phénoménologie de l'esprit", la phénoménologie de l'esprit, c'est l'aventure de la conscience: [on voit.. triompher l'utilitarisme ramenant tout - et notamment Dieu à un usage empirique et fonctionnel. Laissons cette vision se développer. Celle-ci produit la liberté absolue de l'homme sur terre sous la forme de liberté d'user de tout mais aussi la terreur, cette liberté absolue ne tolérant rien à part elle. La Révolution française a débouché sur la Terreur"]. Et ce n'est pas un hasard. On voit que ce qui est en cause, c'est la raison utilitaire se servant de tout en utilisant tout.

     

    Actuellement, la raison utilitaire est plus que jamais présente, même si elle a pris de nouvelles formes. Alain Cailléfondateur et directeur de La Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales) est très explicite dans  "Critique de la Raison utilitaire, manifeste de Mauss -1989": "l’obstacle principal sur lequel bute la pensée moderne est celui de l’économisme, […] c’est lui qui souffle l’essentiel des réponses et qui limite abusivement le champ du possible et du concevable » [...] Aujourd’hui, nous y sommes en plein. Ce n’est plus seulement la pensée qui se dissout dans l’économisme, c’est le rapport social lui-même qui se dilue dans le marché. D’où la nécessité urgente de chercher des ressources théoriques et pratiques qui permettent de sauvegarder l’essentiel, la civilité ordinaire et le goût de ce qui fait sens par soi-même, à commencer par celui de la démocratie". La dernière forme à laquelle on est maintenant confrontés vient du fait que notre monde s'est décidé à remplacer l'homme par le post-humain via le transhumanisme et les robot

    Ainsi, c'est avec les Lumières qu'on a atteint un point de non-retour, où l'étonnement et l'émerveillement de la philosophie grecque ont basculé dans le scientisme (formule de Renan -1883/1892), le matérialisme (Julien Offray de La Mettrie vers 1748) et l'utilitarisme (dont le fondateur est Jérémie Bentham-1748/1832). Ne peut-on dire que les Lumières sont une source du mécanisme des marchés financiers auquel est soumis le monde, sans partage aujourd'hui et dont la dématérialisation n'en diminue pas l'emprise.... 

    La transcendance est menacée par l'évolution technologique mais on sent qu'un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde chaotique en apparence]. Est-ce ça "l'homme" auquel les Lumières aspiraient?


    Je suis reconnaissant à Bertrand Vergely de s'exprimer courageusement dans un monde où la pensée dominante devient dévastatrice et de m'avoir interpellé de la sorte. Je prépare un nouvel article pour partager "ma lecture" du chapitre 2 titrée "La nouvelle origine", mais auparavant je n'ai pu résister à la tentation de lire l'épilogue de "Obscures Lumières"; au titre qui paraîtra provocateur, "l'impossible laïcité". J'ai trouvé que, en le résumant à l'extrême, cela pourrait être un complément à ma conclusion du prologue:

    "Que peut-on retenir des Lumières et de la Révolution française? Sans doute ceci: l'impasse morale et spirituelle dans laquelle notre monde se trouve, le propre des Lumières et de la Révolution française étant de dire une chose et d'en faire une autre? A l'image du rapport à la religion. Il était au départ prévu par les révolutionnaires de la supprimer. Ce qui a été le cas quand les prêtres ont été guillotinés. Avant qu'une nouvelle religion soit établie, celle du culte de l'être suprême, cet être étant la nature et l'homme. D'où les quatre impasses que connaît aujourd'hui notre culture issue des Lumières: -La laïcité, -Les droits de l'homme,  -La fin de la métaphysique, -La critique (où est le sens critique?). Ce n'est pas encore le moment de commenter ces affirmations, mais on sent bien dès le prologue la question des fondements de toute la société humaine est posée. 

    Cette problématique semble aussi posée dans L'héritage des Lumières, un legs en péril  par Raoul Marc JENNAR "L’idéologie dominante de ce début de XXIe siècle est aux antipodes du corpus de valeurs des Lumières. On a même entendu un Président de la République française dans un discours à St-Jean de Latran reprendre à son compte le rejet des Lumières dans les termes utilisés par le Vatican. L’idéologie dominante de ce début de XXIe siècle est aux antipodes du corpus de valeurs des Lumières. On a même entendu un Président de la République française dans un discours à St-Jean de Latran reprendre à son compte le rejet des Lumières dans les termes utilisés par le Vatican.  Les Lumières, après les Grecs du Ve siècle avant notre ère, ont soulevé des questions qui sont aussi les nôtres et cherché des solutions à des problèmes qui se posent encore à nous.  Certes, et ils en étaient conscients, ils oeuvraient dans un contexte spécifique pour changer une situation donnée dans un endroit défini. Avec la même conscience du contexte qui est le nôtre aujourd’hui, un contexte où le but des gouvernants se réduit à satisfaire les marchés, où l’objet de la politique n’est plus le bonheur des humains, mais la satisfaction des riches, où l’homme est redevenu un instrument au service de ceux qui l’exploitent, n’est-il pas temps de se rappeler cette phrase de Kant : « le devoir suprême de l’homme envers l’homme est de le traiter comme une fin et non comme un moyen. » N’est-il pas temps de nous poser la question : défendons-nous les valeurs qui fondent l’humanité en les trahissant quotidiennement ? Mais Est-ce que cette idéologie dominante n'est pas celle qui a été justement l'héritage des Lumières qui ont voulu éliminer la connaissance illuminative a toujours inspiré les philosophiesles sagesses et les spiritualités de type chrétien ou les nouvelles spiritualités non chrétiennes. J'ai découvert aussi l'Entretien avec Jean Staune de Patrice Van Eersel que j'ai trouvé passionnant et plein de promesses pour l'avenir de la connaissance et de la science.

     

    Au début de cette conclusion, nous avons vu que la raison utilitaire est forte tant qu'elle n'est pas démasquée et pour cela il faut bien la nommer comme barbareCessons de l'admirer. On verra qu'il y  a autre chose de bien plus spirituel pour penser le monde et l'organiser".  Examinons maintenant ce qui peut sans doute permettre d'atteindre cette chose à la manière d'un saut quantique et découvrons la prédiction cachée de Jung:

    En méditant l'oeuvre de Carl Gustav Jung, Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée du plus grand psychologue du siècle passé : au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux dans la conscience collective, tant mental que spirituel et même physique. Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre : l'homme et la Terre harmonisés et enfin réconciliés !

    À la fin de sa vie, Jung entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu'il existait un niveau de «réalité profonde» où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ; mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs.
    Se fondant sur vingt ans de recherches en sciences cognitives et en pensée systémique, Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung et s'avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie - cognitive ou physique - n'a osé pénétrer. Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système, jardin ou musée, est une constellation de sens. Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire en création permanente, au sein duquel l'humanité et la Terre co-évoluent. Nous sommes actuellement à un seuil où l'humanité entière va passer à un autre rythme, un autre plan de conscience : nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !
    «La totalité inconsciente tend à la prise de conscience totale»
    CARL GUSTAV JUNG

    Christine Hardy La Prédiction de Jung: La métamorphose de la Terre

     

    https://www.cgjung.net/publications/la-prediction-de-jung-la-metamorphose-de-la-terre.htmLa prédiction de Jung : la métamorphose de la terre Christine Hard

    https://www.cairn.info/revue-societes-2003-4-page-93.htm: C.G. Jung et le malaise social dans le monde occidental

     

    Autres liens: 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Bouveresse:
    Incomplétude et philosophie: Jacques Bouveresse a réfléchi au théorème d'incomplétude de Kurt Gödel et à ses conséquences philosophiques. C'est à ce titre qu'il s'est insurgé, dans un ouvrage de vulgarisation, Prodiges et vertiges de l'analogie, contre l'usage que fait Régis Debray de ce théorème. Debray prétend en effet s'appuyer sur Gödel pour montrer qu'une société ne peut se fonder elle-même. Bouveresse y dénonce la distorsion « littéraire » d'un concept scientifique : la démonstration de Gödel ne vaut que pour des systèmes formels tels que ceux des mathématiques ou de la logique. Cette distorsion n'a, selon lui, d'autre but que d'éblouir un public n'ayant pas la formation permettant de saisir la portée de ce théorème complexe. Ce que Bouveresse reproche à Debray n'est pas l'utilisation d'un concept scientifique en tant qu'analogie, mais l'usage d'un théorème d'accès difficile (il s'agit de mathématiques avancées) comme tentative de justification absolue au moyen du sophisme classique que constitue l'argument d'autorité. L'incomplétude du système formel de certains systèmes mathématiques n'implique en rien une incomplétude de la sociologie, car la société n'est pas un système formel.

    N'est pas le pb des Lumières?

    https://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1991_num_10_1_1592 La révolution française: massacres, terreur et vertu)

    http://www.mouvement-transitions.fr/index.php/intensites/le-contresens/sommaire-des-articles-deja-publies/729-n-14-michel-magnien-la-boetie-democrate : Comment, pourquoi le célèbre Discours de la Servitude volontaire de La Boétie, l'ami de Montaigne, a-t-il pu être lu comme un texte célébrant la liberté démocratique alors qu'il respire le mépris du peuple ? 

    http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2014/09/roger-caillois-l-homme-et-le-sacre.html Dans L'Homme et le sacré, paru à la veille de la guerre (en 1939), Roger Caillois inaugure une nouvelle manière de faire de la sociologie, sans rompre pour autant avec la tradition : il part des acquis de l'Ecole de Durkheim et en particulier des recherches de Mauss et de Hubert http://expositions.bnf.fr/lumieres/arret/04.htm L'idée d'universel est devenue suspecte ; nous autres contemporains avons appris à nous en méfier. Si elle fut jadis triomphante, l'histoire nous montre qu'elle servit de masque au colonialisme et à l'ethnocentrisme pour opprimer au nom de "la civilisation" les peuples "en marge du progrès".

    https://journals.openedition.org/asr/1655:: Intelligence divine, intelligence humaine : la philosophie comme éducation de l’âme selon Avicenne, Sohravardī et Mullā Ṣadrā

    http://www.penseesdepascal.fr/Ordre/Ordre1-moderne.php

    https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1957_num_12_2_2623:: Du mythe à la raison. La formation de la pensée positive dans la Grèce archaïque

    https://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-opinantes/les-lumieres-le-mythe-de-la-tolerance

    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ». C’est par ces mots faussement attribués à Voltaire que depuis des décennies le siècle des lumières est bien souvent présentée aux élèves par l’Éducation Nationale.

    Ce bienheureux XVIIIe siècle serait ainsi celui qui aurait permis “[...] de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir.” [1], de “dépasser l’obscurantisme [..] en s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États” [2], ou encore “le combat en faveur de la raison, la dénonciation de l’intolérance, la mise en place d’une idéologie du Progrès” [3].

    Ces “grands auteurs” que sont Voltaire, Rousseau, Diderot, et bien d’autres sont ainsi devenus des références obligées, étudiées en long, en large et en travers, du collège jusqu’à l’université. Nos enfants doivent apprendre à connaître et admirer la tolérance de ces auteurs éclairés sans qui la France, l’Europe et le monde n’auraient pu devenir ce qu’ils sont maintenant.

    Ne nous attardons pas sur ce mensonge, cent fois combattu par tous les médiévistes, qui consiste à voir dans les dix siècles du Moyen-Age une période sombre, abandonnée aux superstitions et à l’arbitraire seigneurial. L’imaginaire collectif et la propagande d’une certaine idéologie continuent sans cesse à relayer ces clichés. Il suffit pourtant d’aller voir les trésors que nous a légués cette période : cathédrales, manuscrits enluminés, statuaire… de relire les ouvrages de médiévistes tels que Jacques Heers ou Régine Pernoud, ou bien de se souvenir de l’amour courtois, des romans de Chrétien de Troyes, de l’invention de la polyphonie, pour se convaincre du contraire.

    S’il est un domaine où la vérité laisse donc la part belle aux rumeurs et aux mensonges idéologiques, c’est bien celui des lumières. Voltaire n’a ainsi jamais écrit « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ». Il ne l’a même jamais dit. L’histoire de la diffusion de cette phrase inventée en 1904 par Evelyn Beatrice Hall est résumée dans ce documentaire.

    https://www.lajauneetlarouge.com/article/le-mythe-des-lumieres-est-en-bout-de-course#.WvQNNIiFOWt:: Le mythe des Lumières est en bout de course

    https://www.lajauneetlarouge.com/article/le-mythe-des-lumieres-est-en-bout-de-course#.WvQM8IiFOWs

    https://blogs.mediapart.fr/raoul-marc-jennar/blog/260812/lheritage-des-lumieres-un-legs-en-peril : L'héritage des Lumières, un legs en péril

    http://www.jocelinmorisson.fr/2014/09/23/observateur-physique-quantique/ :: henri stapp FAIRE ENTRER L’OBSERVATEUR CONSCIENT DANS LES ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE

    http://www.cpt.univ-mrs.fr/~rovelli/NS.html:: Rovelli: la naissance de la science

    https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151112.OBS9357/lettre-ouverte-a-alain-finkielkraut-par-alain-badiou.html:: Lettre ouverte à Alain Finkielkraut, par Alain Badiou


    https://www.amazon.fr/Christiane-Singer/e/B001K7N8MO:: romans et essais qui sont autant de réflexions sensibles pour approcher cette connaissance de soi sans laquelle le monde nous reste opaque et incompréhensible. La Mort viennoise (Prix des libraires 1979), Histoire d’âme (Prix Albert Camus 1989), Rastenberg, Les sept nuits de la reine, Seul ce qui brûle (prix de la Langue française 2006)… , du côté romans. Du bon usage des crises, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies, Où cours-tu, ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?, N’oublie pas les chevaux écumants du passé, du côté essais, qui ont touché un très large public.

     

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    https://www.youtube.com/watch?v=kdmQDmMS-WI::  Interview 1 de Christine Hardy - La Théorie des Champs Sémantiques

    https://www.youtube.com/watch?v=Frch47hux28:: Interview 2 de Christine Hardy : l'Apocalyse de Jean comme attracteur

     


    Préambule à l'article: 


     

         -Table des matières de l'après-vie

    *L'immortalité (pages 11 à 33): Les Celtes (l'éternité tout confort), Les Germains et leurs religions  (un banquet pour les héros), Le chamanisme (à la recherche de l'âme en fuite), En Egypte (un livre pour l'ultime voyage), En Mésopotamie (l'enfer sans retour), En Iran (le combat du bien et du mal), En Grèce (les fruits de l'immortalité), au Japon (le shintoïsme, la voie des Kamis), En Chine (le taoisme, les recettes de l'immortalité), En Afrique (l'ancêtre et le vivant), En Amérique du Sud (la peur des esprits).
    *La réincarnation (pages 33 à 75): La réincarnation selon l'hindouismeLa réincarnation selon le bouddhisme
     (au Tibet: le livre de la libération, les Tulkous)La réincarnation selon l'église chrétienneDes preuves pour la réincarnation (les travaux du Dr Stevenson)L'exploration des vise antérieures (le régression sous hypnose, les expériences du Colonel de Rochas, ce que l'hypnose réveille, télépathie ou souvenirs oubliés? les guérisons sous hypnose du Dr Kelseyles fantastiques lecture de vie d'Edgar Cayceune autre méthode de régression: le lyingla mémoire du monde ou celle des particules,

    *La résurrection (pages 77 à 88):  Le judaïsme l'après-vie indescriptible, l'islamle rappel à la vie le jour des comptes, le christianisme: l'immortalité personnellela science et la résurrection

    *L'état hors du corps (pages 93 à 119): Jeanne Guésné, Vivre en dehors de l'enveloppe corporelle? les diverses densités de matière, la pensée crée la réalité, se construire un corps pour l'éternité, l'incessante incarnation de la vie, conscience et énergie, le délit de subjectivité, le corps astral le corps et son double énergétique, l'énergie lumineuse, support de la survie.

    *L'état de pré-mort (pages 121 à 146): Au bord de la mort, les étapes du voyage vers l'au-delà, Vie-mort!: une frontière impossible, le cerveau non irrigué, la drogue et la mort.

    *Le rêve et l'au-delà(pages 153 à 182) La prémonition de la mort, l'information sur l'au-delà, l'interprétation des rêves de mort, autre réalité ou jeu de l'imaginaire? devenir un rêveur conscient rêves d'une vis antérieure, rêves et Karma, Le second système, les barrières de l'espace-temps

    *Les communications avec l'au-delà (pages 187 à 221) Le spiritisme, l'état de médium, Médiums sous surveillance: Euséphia Palladino, Daniel Douglas Home, Marthe Béraud,, Willy Schneider, les moulages du Dr Geley, Léonor Piper, Communiques avec les morts les fantômes, la main brune, les fantômes de Jung Les déplacements d'objets, la synchronicité.

    *Appendice: (pages 231 à 247) Accompagner le mourant, témoignages: quitter son corps, au bord de le mort.

     

         -Ma recherche.

    En cherchant des "vieux livres", je viens de découvrir le livre d'Hélène Renard, "l'après-vie" (Croyances et recherches sur la vie après la mort) que je vais "explorer" dans quelques articles. J'en fais "Ma lecture" au cours de mes promenades en méditant souvent ce texte et en prenant des notes qui me servent ensuite à faire des recherches sur Internet. Nous verrons que la réalité n'est pas toujours matérielle, qu'elle n'est pas toujours observable ni démontrable. Des scientifiques comme le neuro-physiologiste Roger Sperry, le physicien David Bohm, le biologiste Rupert Sheldrake ont soutenu qu'il y a dans la réalité des aspects non mesurables, non physiques, et qu'il faut prendre en compte, puisqu'ils font partie de l'expérience humaine, non seulement l'expérience de nos sens physiques, mais aussi l'expérience d'une intuition profonde ou l'expérience résultant d'états de conscience différents. C'est une seconde sorte de science (la conscience en tant que réalité causale; vers une science complémentaire), dit Willis W. Harman qui, seule, pourra étudier ces expériences et cette réalité non mesurable. La science orthodoxe elle-même commence à se poser des questions: voir le site https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-ca-fait-peur-vie-apres-mort-etude-55543/ (Ça fait peur : la vie après la mort à l'étude)


    Y a t-il une vie après la mort? "Tous, nous "mourrons d'envie de connaître la réponse à cette question dont les hommes débattent depuis des siècles. La réponse  en est toujoiurs au même point, au "point mort" alors qu'il n'en n'est pas de plus fondamentale, puisqu'elle détermine le sens  de la vie humaine. Et c'est la "mort dans l'âme" qu'il faut bien avouer notre impuissance, nul n'a encore pu donner des preuves de la vie post-mortem. Ces preuves on les réclame aujourd'hui parce que les croyances s'effritent, les certitudes vacillent."

    Des preuves expérimentales, objectives, fondées scientifiquement? Sans doute, les attendrons-nous encore longtemps. C. G. Jung notait, "à propos des apparitions, du retour des morts, des ensorcellements et autres "histoires fantastiques", qu'il est normal, qu'à notre époque scientifique, on désire savoir si de telles choses sont "vraies" sans prendre en compte ce que devrait être la nature d'une telle preuve, ni comment on pourrait la fournir". L'attitude scientifique, vouloir des phénomènes démontrables, répétitifs et mesurables, est inadéquate, mais cela n'empêche pas de mener des expériences et des recherches sur des états-limite comme les EMI. Elles n'auraient pas pour but de "prouver" la survie, mais de décrire des observations sans pouvoir avance d'explications définitives. 

    Cependant, l'après-vie est de l'ordre d'une expérience individuelle, point singulier que la science ne peut analyser. C'est un problème auquel s'est heurté le philosophe Jankélévitch  à propos de la peur de la mort: "Au point de vue purement scientifique, la survie paraît irrationnelle, elle n'est pas prouvée, elle n'est pas expérimentée..."

    Mais il existe une autre catégories de preuves, non probantes pour les scientifiques, mais qui est quasiment la seule que l'on puisse avancer pour étudier l'après-vie: les preuves subjectives. Celui qui est persuadé dans sa conviction profonde qu'il y a une forme de vie après la disparition du corps physique (il a communiqué avec un défunt ou il a eu la sensation de vivre hors de son corps ou il est revenu des portes de l'au-delà... ), n'a nul besoin de preuve objective. Son expérience individuelle lui tient lieu de preuve. On peut objecter qu'il ne s'agit pas de preuves, mais de croyances. Hélène Renaud entend alors par preuve de ce type une croyance dûment éprouvée dans son corps, physiquement ressentie et vécue. Ce genre d'expérience individuelle possède par ailleurs une dimension objective qui peut servir de base à une étude expérimentale. L'historien Paul Nothomb, dans "L'homme immortel" (1984), va même  jusqu'à démontrer que "le désir de survie de l'homme est la preuve non logique qu'il est destiné à survivre et son horreur de la mort, la preuve non logique qu'il n'est pas fait pour mourir". Sa conviction s'appuie sur l'observation du fait que nos désirs sont des moyens de connaissance des réalités ultimes auxquelles nous sommes destinésBergson, dans son allocution présidentielle à la Société pour la Recherche psychique de Londres, en 1913, déclarait à propos des apparitions: "lorsque je considère le grand nombre de cas, leur similitude, leur air de famille et l'harmonie de tant de témoignages [...], j'ai tendance, quant à moi, à croire autant à la télépathie que, par exemple, à la défaite de l'invincible Armada. Ce n'est pas une certitude mathématique telle qu'elle est formulée par la preuve du théorème de Pythagore. Ce n'est pas non plus la certitude qui émerge de l'examen de la loi de Galilée. C'est cependant le genre de certitude que nous avons dans  le domaine de l'histoire et de la jurisprudence."
    Donc, même si un témoignage (ou même plusieurs), n'est pas une preuve, les expériences individuelles forment un ensemble de preuves subjectives.

    Pour terminer mon résumé de la présentation de son livre par Hélène Renard, je remarque que pour elle; la question "y a-t-il un vie après la mort?" peut alors se poser en termes plus précis: pouvons-nous, de notre vivant, avoir des expériences telles qu'elles soient tenues pour des preuves de survie? Et cette fois, la réponse est oui. Quatre états de vie lui ont paru les plus propices à acquérir ces preuves subjectives de l'après-vie: l'état hors du corps, l'état de pré-mort, l'état de rêve, l'état de médium. Ils permettent d'accéder à d'autres modes d'existence, c'est à dire d'autres relations avec la matière et avec l'espace-temps. Et ils remettent tous les quatre en question le rôle apparemment indispensable de l'enveloppe physique. Ce qui apparaît, c'est que nous pouvons, dès cette vie, approcher notre condition future. Tout se joue ici, et maintenant. C'est dans ce monde, dans ce corps, avec ce psychisme, que nous pouvons obtenir notre preuve de la survie. Après, il sera trop tard. C'est aussi la conclusion d François Grégoire dans son ouvrage sur les croyances en l'au-delà (Peut"être n'est-il pas absurde de supposer que c'est pendant l'existence terrestre que se crée la vie d'au-delà et que l'homme n'est immortel que si, et dans la mesure où, ici-bas, il  a cru sincèrement à l'immortalitéCela exclurait l'idée d'une survie pour tout le monde. C'est aussi la position du sage Krishnamurti (Ce que vous êtes à présent est plus important que ce que vous serez dans votre vie future). 

    Reste à déterminer ce que peut-être la survie. Est-ce un retour à la grande "soupe atomique"?  En effet, quelle que soit la "réduction" de notre corps, il sera toujours composé d'atomes qui serviront de "terreau" à de futures créatures. Serons-nous une réincarnation de la meilleure part de nous-mêmes? Ou bien de ce que nous avons été dans un corps d'une matérialité nouvelle? Un général, quand nous parlons de survie, nous voulons une survie individuelle, prolongement de ce que nous avons été et perfectionnement de ce que nous aurions voulu être. Si notre identité n'est pas préservée, à quoi bon survivre? Dali disait: "Je réclame une vie dans l'au-delà avec persistance de la mémoire. Je veux bien renoncer aux béatitudes éternelles pourvu que, dans l'éternité, je me souvienne de tout". 

    Les religions n'affirment pas cette possibilité d'une conscience préservée, mais elles s'accordent sur l'idée d'uns survivance. L'immortalité dans les différentes religions sera le point de départ du livre d'Hélène Renard. Dans ma lecture , dans chaque article, je reprends un chapitre sous forme de notes personnelles en commentant le texte et en incluant les recherches que j'ai pu faire sur internet. Dans le présent article 2, je me suis intéressé au quatrième chapitre: l'état hors du corps.

    liens: http://www.geo.fr/environnement/actualitene suivra pas -durable/le-nouveau-defi-de-la-silicon-valley-rendre-l-homme-immortel-155728 :: Le nouveau défi de la Silicon Valley : rendre l'homme immortel

    http://medecinedelame-leblog.fr/staff/bergson-recherche-psychique-et-approche-scientifique/::  Bergson : recherche psychique et approche scientifique

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article29:: Dialectique naturelle et sociale; symétrie; émergence


    Après ce préambule, voici mon article 3: L'état hors du corps: Pages 95 à 120

     

    Jeanne Guesné (pages 95/96):  Les  leçons de Sagesse:

     

     
     

     

     
     

     

    Dans ses nouveaux livres "Le septième sens", "La conscience d'être", "Le troisième souffle", Jeanne préconise une culture de l'attention, selon les enseignements de Gurdjeff, mystique, philosophe, professeur spirituel et du Zen : "Soyez attentif à tout". D'une attention sans intention. Une attention extrême à chaque instant. Vivre ce que l'on fait. C'est cela qui mène à l'Eveil. Avoir la conscience d'être ici et maintenant donne la Joie d'Etre. L'instant présent contient tout et donne la sensation de Présence d'être là. Dans une lucidité immobile être un avec le monde dans un regard conscient. Chaque matin le silence de l'aube nouvelle nous rend notre virginité.

     

    Jeanne GuesnéHerboriste, conférencière, écrivain, fondatrice en 1990 à l'université de Strasbourg, au congrès du Transpersonnel, de "Les Voies de la Connaissance", Association pour l'Etude et la Recherche pluridisciplinaire des questions fondamentales concernant l'Homme. "Le seul combat qui compte, c'est celui que l'on se livre à soi-même. Il en sortira peut-être un langage humain branché sur des vraies ondes d'amour."   


    Dans cet article 3, il va beaucoup être question de Jeanne Guesné (9 avril 1910 à Cusset - 16 mars 2010), dont la véracité et la sincérité des récits semblent acquises pour Hélène Renard.(Jeanne Guesné (9 avril 1910 à Cusset - 16 mars 2010)1, est une ancienne infirmière et présidente de l'association "Les Voies de la Connaissance". Elle est connue pour ses ouvrages sur la spiritualité et le paranormal. Elle avait commencé à se confier dans une émission de la chaîne Antenne2 en avril 1977, réalisée par Didier de Plaige pour le magazine hebdomadaire Un sur Cinq, produit par Patrice Laffont. Puis sur France Inter dans l'émission Bain de Minuit de Jean-Louis Foulquier en 1978. Elle disait, en particulier, pratiquer le voyage astral depuis 19382,3,4Ses livresLe grand passage (voyages hors du corps)la conscience d'être ici et maintenantle 7èmè sens ou le corps spirituelle troisième souffle ou l'agir universel). Au moment où Hélène Renard écrivait son livre, Jeanne Guesné avait 74 ans. On ne croirait pas qu'elle vit une expérience extraordinaire, on la remarquerait à peine. Elle la décrit en grand-mère comme on les aime, pas très grande, un peu ronde, alerte et gaie. Elle respire la santé et ses yeux très vifs, témoignent d'une grande sensibilité et d'une acuité de jugement. Pourtant, sous ces dehors familiers, c'est un personnage hors du commun. Elle s'est tue pendant plus de 40 ans, et n'avait raconté à personne ce qu'elle ose raconter maintenant dans ses ouvrages (on est en 1999) Ce n'était pas par peur, mais parce qu'elle poursuivait sa quête spirituelle et que cela ne nécessitait pas d'explications verbales. Par exemple dans le ce site, elle raconte: "Très jeune, je fus frappée par les paradoxes invraisemblables que je découvrais en moi. Par exemple : J’ouvrais la porte à un ami qui venait me voir. Et plus aucune pensée dans la tête ... je ne pensais plus. Nous nous parlions souvent 1/4 d’heure, 1/2 heure ... aucune pensée. Lui ne s’apercevait de rien ... C’était extraordinaire. Je le reconduisais ... Et tout redevenait comme avant. Le penser n’existait plus, et cependant, jamais je n’avais été aussi présente. Seul mon âge aujourd’hui, m’autorise à vous en faire la confidence. Car je suis certaine qu’il s’agit là d’un immense progrès pour la condition humaine. Il est impossible de donner à quelqu’un l’expérience qu’il n’a pas eu lui-même. Au Moyen-âge, qui aurait pu penser que l’homme fabriquerait des avions, des fusées ? Depuis très longtemps, une idée vivait en moi : la VIE ne cesse jamais, seules naissent et meurent les formes qui la contiennent. Je suis certaine que l’expérience “sans penser” peut donner l’orientation des découvertes pour la guérison. J’ai découvert la dimension quantique, c’est à dire le champ quantique. Et toujours la dimension du miracle, la phrase de Saint AugustinAIME, et fais ce que tu veux."

    Dans sa jeunesse,Jeanne avait une amie âgée à qui elle portait une amitié totale fondée sur la confiance et qui affirmait pouvoir sortir de son corps à volonté. Jeanne voulut tenter seule l'expérience, mais elle n'avait aucune technique précise. Elle y parvint pour la première fois après 13 mois d'efforts consécutifs: elle avait 28 ans. Voici le récit par Hélène renard: Chaque nuit entre 3 h et 4 h du matin, étendue dans son lit, les bras le long du corps, Jeanne se relaxait de plus en plus profondément jusqu'à ce que sa respiration devienne "étale" et elle attendait. "A un certain moment de mon attente, je sentis avec une certitude indiscutable que la possibilité de se dédoubler était là. Alors une peur atroce, une peur de ventre me submergea en me paralysant, je sus que je risquais la mort...Je fis un effort indicible et je sortis. Je me retrouvai sans poids, flottant au plafond de ma chambre... Après plusieurs tentatives pour me mettre droite, je descendis à peu près au niveau du plancher.Je remarquai qu'il régnait dans ma chambre une lumière légèrement bleutée comme un clair de lune. Je distinguai nettement les meubles et d'abord mon lit, sur lequel j'étais douchée bien à plat alors que mon mari reposait sur le côté. Je touchai  son visage, il était souple et tiède, le mien nettement plus froid". Son sens de l'humour restant intact, elle voulut s'embrasser sur la joue. Il se produisit un déclic, un choc qui la renvoya brutalement dans son corps. Par la suite, Jeanne put renouveler des centaines de fois et pendant des années ces expériences de sortie hors du corps, en toute lucidité, sans être endormie et en ayant la sensation aiguë d'être bien vivante "et même, plus vivante, plus présente à cette réalité nouvelle qui était moi, avec une conscience d'être-là décuplée."

    L'opinion commune dans notre monde matérialiste est peu encline à accepter qu'on pourrait avoir une vie hors du corps. Tout le monde s'accorde à le dire, la mort, c'est la destruction totale du corps physique.  Donc, on aurait tendance à affirmer: hors du corps, pas de vie et le corps semble bien une "enveloppe" dont la vie ne peut se passer. Que penser alors de Jeanne qui affirme: "Je vis intensément, quand je ne suis plus dans mon corps. Pour ce qui me concerne, j'ai tendance à suivre ce que dit Hélène Renard lorsqu'elle écrit: "même si on a lu les voyages Voyages hors du corps de Robert Monroë, entendu parler de voyages dans l'astral; été séduit par les récits de Carlos Castanedal'expérience de Jeanne Guesné semble, de loin, la plus convaincante." 

    Page 96: Robert Monroehttps://www.amazon.fr/Voyage-hors-corps-Techniques-projection/dp/2268008614:: Voyage hors du corps Techniques de projection du corps astral https://www.youtube.com/watch?v=W9aHv5kQdIASortie Hors du Corps Voyage Astral avec le son Hemi Sync de Robert Monroe (Le voyage astral est une expression de l'ésotérisme qui désigne l'impression que l'esprit se dissocie du corps physique pour vivre une existence autonome et explorer librement l'espace environnant. L'expression d'expérience de hors-corps est plus récente et relève davantage de la médecine et la psychologieL'expression est liée à la croyance des occultistes en un corps astral et en un plan astral. L'expérience se produirait en diverses occasions : à l'approche de la mort, au cours d'une opération sous anesthésie, sous le coup d'une douleur intense, au cours d'une méditation, lorsque le corps est dans un état de relaxation avancé, lors du sommeil profond, sous l'emprise de drogues hallucinogènes, en période de stress, lors de paralysie du sommeil ou même sans aucune raison directe et à tout moment. Il n'existe pas de preuve acceptée par la communauté scientifique quant à la possibilité d'un « voyage astral » mais ce concept est utilisé dans certaines œuvres de science-fiction ou fantastiques ou dans des « fictions ésotériques » (comme dans les ouvrages de Lobsang Rampa) ou ceux d'Anne Givaudan et Daniel Meurois.

    Page 97: 

    wikipedia.org:: Carlos Castaneda (Doña chamane)

    Carlos Castanedalivreshttp://republique-des-lettres.fr/10288-carlos-castaneda.php: Carlos Castaneda, Sorcier blanc autoproclamé, Carlos Castaneda est né le jour de Noël 1925 au Brésil. Immigré aux Etats-Unis en 1951, il a suivi des études d'anthropologie à l'UCLA (Université de Los Angeles, Californie) avant de devenir très célèbre en 1968 avec la publication de son mémoire de maîtrise, consacré à un séjour mystique dans le désert de l'Arizona et du Mexique. Le livre, intitulé L'herbe du diable et la petite fumée (The Teachings of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge) raconte sa rencontre avec un shaman, un vieux sorcier indien Yaqui mexicain, Juan Matus, qui l'a initié à un monde occulte ancien de plus de 2.000 ans grâce à de puissantes drogues hallucinogènes (peyotl, marijuana, champignons, etc.). De phases d'extase en moments de panique mêlés, Carlos Castaneda décrit ses visions d'insectes géants ou sa transformation en corbeau et divers autres "états de la réalité non-ordinaire" dont il affirme qu'ils lui permettaient de parvenir à un état de suprême sagesse et de savoir. Ses livres: VoirLe voyage à Ixtlan (Le voyage à Ixtlan en .pdf), Histoires de pouvoirLe second anneau de pouvoirLe Don de l'aigle.                                                                       http://www.science-et-magie.com/archives01/larcher.html:: Né en 1921, le Dr Hubert Larcher est l'un des plus courageux et des plus remarquables chercheurs français dans le domaine controversé de la parapsychologie. Sa discrétion rare et sa probité intellectuelle indiscutable lui réservent une place tout à fait à part dans le milieu restreint des chercheurs et des observateurs "sérieux" des phénomènes paranormaux. Continuateur de Bergson, de Charles Richet et de quelques autres savants de la même trempe, il présida durant quelques années aux travaux de l'IMI (Institut Métapsychique International). Le Dr Larcher est l'auteur d'innombrables articles, préfaces, introductions, conférences et d'un ouvrage incontournable : Le sang peut-il vaincre la mort (1957) réédité en 1990 sous le titre : La mémoire du soleil aux frontières de la mort. Voici deux préfaces qu'il a écrites pour une nouvelle édition de deux ouvrages de Charles Richet, prix Nobel de Physiologie : Le Traité de métapsychique et Notre sixième sens.                        Lobsang Rampa:: Le voyage astral. Lobsang Rampa prétend que tous les êtres vivants possèdent un corps astral qui, à l'état de veille, est situé au même endroit que le corps physique, un peu comme l'eau dans une éponge. Par un contrôle adéquat des pensées, il serait possible de faire sortir le corps astral du corps physique, puis de se rendre (avec ce corps immatériel) n'importe où sur terre ou dans l'univers, tout en conservant un souvenir précis du voyage à la réintégration du corps physique (seulement si le voyage astral est effectué lorsque le sujet est en veille, sinon, il ne garderait aucun souvenir). Il prétend que les rêves sont le résultat de voyages astraux inconscients qui commencent alors que la personne dort. Les lamas tibétains pratiqueraient couramment le voyage astral conscient. L'auteur estime que la plupart des humains devraient réussir à voyager consciemment dans l'astral, sous réserve de le faire sans mauvaises intentions (comme le respect de la vie privée d'autrui), et de consacrer le temps nécessaire à l'apprentissage de la technique de sortie du corps. Il encourage ses lecteurs à s'entraîner dans ce sens.                                 De nombreux écrivains ont évoqué des points similaires dans des récits autobiographiques: Emilie BrontëArtur KoestlerD. H. Lawrence entre autres. Celia Green, elle, a procédé à une étude sur les étudiants d'Oxford (sortie de leur corps physique d'un point d'observation extérieur) dans Journal de la Society for Psychophysical Expériences hors du corps (Actes de l'Institut de recherche psychophysique)

    - Vivre en dehors de l'enveloppe corporelle (Pages 97 à 99)

    C'est à une époque où elle fut assez gravement malade que Jeanne Guesné pouvait sortir de son corps et y rentrer avec une facilité inouïe. Elle pense que cette facilité tenait au fait au fait que sa tension artérielle était basse, ce qui facilitait la dissociation. Ses sorties s'opéraient le plus fréquemment à partir d'un point situé au-dessus de l'oreille droite ou par la gorge, plus rarement par le nombril, avec une sensation de tourbillon désagréable. On peut noter que la plupart des témoignages de dédoublement décrivent "une corde d'argent" ou un fil lumineux, un ruban de lumière qui relie les deux corps. Les spiritistes "appellent cordon d'argent ou corde d'argent un lien subtil qui rattacherait le corps physique à un corps invisible (appelé « corps éthérique » ou parfois « corps astral »1), un peu comme le cordon ombilical rattache le fœtus au placenta. Ce cordon serait lui-même invisible... sauf à des médiumsvoyants, rescapés de la mort. Ce serait en raison de sa nature luminescente, voire fluorescente électrique, qu'il est comparé à un éclat argenté et nommé assez communément « cordon d'argent ». Il est rompu à l'instant de la mort seulement." 

    Jeanne raconte: "Un soir, alors que j'étais très faible et en partie dédoublée, je sentis une main  amicale, douce comme celle d'une femme et cependant virile comme une main masculine, serrer la mienne très fort pour me donner confiance. Aussitôt, je fus entraînée à une vitesse vertigineuse, dans un sifflement aigu, sans possibilité de contrôle, puis je me retrouvai brusquement sur un immense plateau recouvert d'une neige éblouissante. " Une autre nuit, elle sentit qu'elle quittait son corps par tous les pores de sa peau simultanément: "on eût dit une substance très fluide s'évaporant de mon corps pour se reformer en une image cohérente à l'extérieur de lui". Elle ralentit au maximum sa sortie pour mieux l'observer, et après de nombreuses expériences renouvelées elle émit une hypothèse sur ce qu'elle avait compris là: la séparation de l'enveloppe physique (le corps), et du "principe conscient" peut s'effectuer quand on ressent un certain accord vibratoire servant de "sas"  entre les deux états de l'être (comme si ce double vibrait sur une certaine fréquence). Jeanne affirme que "toutes ces sorties volontaires m'ont prouvé que la vie n'est nullement terminée hors du corps mais aussi que les conditions de cette nouvelle vie recèlent de nombreux pièges". Elle ne prétend pas avoir fait l'expérience de la mort. Elle dit dans "le grand passage": "J'ai fait l'expérience de quitter mon corps à plusieurs reprises. Je me suis sentie exister hors de lui, restant tout près et en le voyant, ou au contraire allant très loin et le réintégrant, sans interruption de conscience." Il ne s'agit pas d'une transe, on peut plutôt parler d'une extase, d'une sortie, « être en dehors de soi-même ». Jeanne sent, dans cet état inhabituel, que c'est sa capacité d'attention consciente qui lui permet de sortir de son corps et d'acquérir un système sensoriel avec lequel elle peut voir, entendre et sentir avec une intensité et une acuité d'un niveau supérieur à celui des sensations qu'on éprouve ordinairement. Elle se sent baigner dans une dimension de vie plus vaste, délivrée des tensions qui conditionnent le comportement habituel, donc plus libre. Jeanne évoque la notion de conscience pour désigner "l'ultime réalité qui se manifeste à moi sous la forme d'une intense lucidité immobile englobant l'extérieur et l'intérieur dans une unité de vie consciente". 

    Ce nouvel état de l'être qu'expérimente Jeanne lui prouve que l'être, notre être, peut vivre à plusieurs niveaux, même si très peu d'entre nous ont un jour eu la possibilité de l'expérimenter. Elle affirme vivre consciemment en dehors de son corps. Ce qu'elle a vu, ceux à qui elle a parlé, sont à ses yeux des détails secondaires. L'essentiel pour elle est d'avoir constaté que la vie n'est pas détruite! 

    liens: http://jean-paul.barriere.pagesperso-orange.fr/chargeme/cosmogonie.pdf:: COSMOGONIE DES ROSE-CROIX OU CHRISTIANISME MYSTIQUE Traité élémentaire sur l'évolution passée de l'hommesa constitution présente et son développement futur par MAX HEINDEL


    -Les diverses densités de matière (Pages 100/101)

    Comme on vient de le voir, Jeanne Guesné expérimentait son état d'être avec ce corps différent, subtil, allégé de la matière, mais ayant tout de même une certaine matérialité (sinon comment pourrait-il exister?). Ses expériences se sont déroulées sur 40 années environ. Son premier étonnement a été de rencontrer une autre densité de matière. Par exemple, elle fit l'expérience de déposer sur le bord de la commode de sa chambre deux feuilles de papier à cigarette pour les faire tomber quand elle serait dans l'état "hors de son corps". La nuit venue, "sortie de son corps", elle ne parvint pas à toucher tangiblement ces deux feuilles, mais il lui suffit de "penser" que ces feuilles tombaient pour qu'elles tombent réellement. De même, si elle n'arrivait pas à tourner le bouton d'une porte, elle parvenait facilement à la traverser. 

    Cela lui révéla que dans l'état "hors du corps", la matière n'a pas la même réalité que dans la vie ordinaire: "Si je peux m'exprimer ainsi, je dirais qu'il y a différents états de matérialité de la matière". Mais elle ne doute pas de la matérialité de ce corps dédoublé ni de ce qu'elle voit dans cet étrange état et dit-elle "[...] l'impression de réalité ressentie est prodigieuse, beaucoup plus que intense que nous ne l'avons jamais éprouvée?" Une autre fois, elle fit l'expérience de voir son mari en captivité quand il était prisonnier en Allemagne en 1940. Cela lui fit confirma que la forme dédoublée n'a pas la même matérialité que que sa forme humaine. Lui, ne s'aperçut pas de sa présence. Elle répéta plusieurs fois l'expérience, avec beaucoup de difficultés, sans doute à cause de l'émotion qui troublait sa faculté de dissociation. En effet, une telle opération réclame la plus grande neutralité émotionnelle. Elle raconte: "Un matin, [...] je le vis. Il me sembla appuyé contre un tronc d'arbre en compagnie d'un autre homme. L'effet fut saisissant. Il était là, bien vivant devant moi. Je le regardai intensément au niveau des yeux, je le touchai mais il ne me voyait pas." Dans cet état subtil du corps, on peut rencontrer des personnes vivantes et des personnes décédées, mais il semble que qu'une démarche volontaire n'aboutisse pas ou difficilement et que ces rencontres aient plutôt lieu d'une manière imprévue. Jeanne précise aussi qu'il ne s'agit pas d'un rêve car elle rêve aussi de ses parents décédés et "la confusion n'est pas possible."


     -La pensée crée la réalité (Page 102)

    journaldunesensibleblogcom.over-blog.com:: la pensée créatrice

    Un autre aspect expérimenté par Jeanne Guesné est qu'en cet état subtil, la pensée est immédiatement créatrice. 

    Examinons d'abord le cas de Pierre Monnier dans les Lettres de Pierre, où il décrit la puissance créatrice de l'imagination des défunts : "Représente-toi que tout ce qui vit dans ton souvenir, au lieu de demeurer vague et indistinct, prend une forme stable. Aussitôt tu seras entourée de la réalisation de tes rêves les plus beaux: ce qui avait vibré en toi t'environne réellement [..].Tu songes à un palais, il s'édifie [...]". Né dans une famille protestante très fervente, "Pierre Monnier était un officier français de vingt-trois ans qui tomba le 8 janvier 1915 sur le front d'Argonne. Fils unique, le chagrin de ses parents fut immense. Un enfant qui meurt, c'est la fin du monde. Cela peut être aussi la fin de Dieu. Tel ne fut pas le cas de Madame Monnier, sa foi ne fut pas entamée, mais, dans son orthodoxie protestante très stricte, elle ne croyait qu'à la résurrection du dernier jour.

    La vocation de Pierre fut justement de lui annoncer la résurrection immédiate, la réalité de sa présence à côté d'elle en lui disant d'une voix qu'elle entendit très distinctement, et par trois fois, « Ne crains rien, je suis vivant ! » Ce fut l'unique fois de sa vie ou elle entendit sa voix. Et Le 5 août 1918, Mme Monnier perçut intérieurement la pensée de son fils : « Ne pense à rien ! Écris ! » C'est ainsi qu'elle commença à recevoir par écriture intuitive les messages de son fils. Elle en fit part à son mari qui ne la crut pas, persuadé que ces dialogues étaient le fruit de son subconscient. Cependant, devant la beauté de ces textes, leur profondeur théologique ainsi que certains messages d'anticipations scientifiques finissent par emporter sa conviction. [...] « Tout vibre, tout gravite, tout est composé d'atomes divisibles et infini », dicte Pierre à sa mère en 1919, alors que la fission de l'atome ne sera envisagée qu'en 1934 par Enrico Fermi et décrite par Lise Meitner et d'autres scientifiques en 1938." Mr Monnier préparera l'édition complète des lettres de son fils (2879 pages) dont le dernier contact date de 1937Ces messages de l'au-delà constituent une source d'informations et de réflexion de très haut niveau et continuent d'interpeller presque 100 ans après en n'ayant rien perdu de leur actualité.

    Le mystique suédois Emanuel Swedenborg appelait ces créations "apparences réelles". Ce scientifique et inventeur prolifique, qui eut dans certains cercles le surnom de Léonard de Vinci du Nord ou encore d’Aristote de Suède déclare être entré dans une phase spirituelle de sa vie à l’âge de cinquante-six ans. Il a des rêves et des visions mystiques dans lesquels il discute avec des anges et des esprits, voire avec Dieu et Jésus-Christ, et visite le Paradis et l'Enfer.

    Par contre, le Bardo Thôdol met en garde le défunt contre ces illusions de forme-pensée qu'il prend pour la réalité et qui ne sont que des projections mentales. Ce qui montre que dans ces états "différents", la réalité n'est plus ce qu'elle est dans l'état de vie ordinaire. 

    Revenons maintenant à Jeanne Guesné dans cet état subtil. Elle pense qu'il suffit qu'une pensée traverse l'esprit pour que son sujet se matérialise dans l'instant même et devienne immédiatement créatrice: "J'étais hors de mon corps", dit-elle, "et je me promenais dans une ville inconnue. Deux énormes chiens se sont précipités sur moi avec des aboiements terrifiants. Une pensée fulgurante m'a traversée: c'est moi qui les pense, ils n'existent pas. Instantanément, les chiens ont disparu." Mais la réalité tangible des éléments que l'on rencontre en cet état est incontestable pour celui qui l'éprouve. Cela rejoint ce que disait le cosmonaute soviétique Vitali Sevastionov alors qu'il était en état d'apesanteur à bord de Soyouz 9, il lui suffisait de penser à un outil pour que son camarade Adrian Nikolaïev le lui apporte sans qu'un seul mot soit échangé. Télépathie ou pensée créatrice? Jeanne a aussi découvert que dans cet état hors du corps, même si la réalité est tangible, l'espace et le temps sont différents de ceux de la vie ordinaire. Souvent, ce corps subtil se déplace à des vitesses vertigineuses "parce qu'il se meut dans une autre matérialité, moins dense, plus fluide, plus malléable" explique Jeanne. Un autre point à retenir de ses voyages: l'importance de la lumière et des couleurs. Elle pense que les impressions de joie, de paix ou au contraire d'angoisse ou de crainte étaient liées au degré et à la qualité de la lumière dans laquelle elle se déplaçait. Les couleurs semblaient différentes des couleurs habituelles. Elles étaient vibrantes, animées, et éveillaient un sentiment intense de beauté. 

    Liens: https://nospensees.fr/lesprit-quantique-transformer-realite/:: L’esprit quantique : comment transformer notre réalité ? 20 mai 2017 dans Psychologie

    http://lesgrandesquestionsdelavie.over-blog.com/votre-realite-est-le-miroir-de-vos-pensees.html:: "La réalité reflète nos pensées", Comme le montre la physique quantique, notre monde de matière est corpusculaire (matière) et ondulatoire (ondes) à la fois et en même temps, dans cet état quantique de la particule, on n'est pas sûr de son existence, on peut juste prédire sa tendance à l'existence par une onde de probabilité...

    http://rustyjames.canalblog.com/archives/2013/02/04/26327161.html:: La compréhension profonde du concept de la Pensée Créatrice est essentielle en Psychologie Spirituelle. C’est cette compréhension qui permet au processus de la Respiration Consciente d’être pleinement constructif et révélateur. Elle amène la personne à se responsabiliser plutôt qu'à se culpabiliser, à agir plutôt qu’à réagir, à dépasser l’univers restreint d’un mental limitant. 

    https://www.amazon.fr/pens%C3%A9es-cr%C3%A9ent-monde-Vah%C3%A9-Zartarian/dp/2915164029:: Le monde moderne s'est bâti au fil du temps sur des faits concrets : découverte de la rotondité de la Terre, premiers voyages vers l'Amérique, dissection du corps humain, utilisation des premiers télescopes et microscopes, invention de l'imprimerie, etc. En apparence, le matérialisme a triomphé avec ces percées essentielles qui n'ont pu se réaliser sans l'émergence d'une métaphysique inédite dont Descartes a été le principal instigateur. Avec lui, l'univers, l'homme, la vie même étaient réduits à des machines. Nous vivons aujourd'hui la mort de cette modernité. La science mécaniste a atteint ses limites, notamment en physique. La biosphère semble ne plus accepter une expansion industrielle anarchique. Quant à l'éthique matérialiste, elle s'escrime vainement à canaliser des flots humains de plus en plus incontrôlables. Sous nos yeux, derrière les turbulences d'un vieux monde en perdition, un nouveau est en train de naître. À son tour, il se fonde sur des faits concrets : découverte du continuum espace-temps, démonstration on de la nature essentiellement indéterminée de la matière, voyage dans l'espace, décryptage du génome, émergence de l'informatique et de modes de communications révolutionnaires, etc. Ce monde nouveau ne pourra pas, tout comme l'ancien, émerger sans une métaphysique radicalement neuve. Quelle est la nature de la réalité ? Que connaissons-nous vraiment de l'univers dans lequel nous évoluons ? De quelles façons pouvons-nous agir sur le monde ? Autant de questions auxquelles il va falloir répondre et que ce livre aborde avec un esprit radicalement neuf


    -Se construire un corps pour l'éternité (Pages 103 à 105)

    Jeanne Guesné résume ses expériences à plusieurs niveaux:

    -Je peux vivre "automatiquement" (c'est le cas le plus fréquent)

    -Je peux vivre "consciemment" (en fait je le peux plus ou moins)

    -Je peux vivre "consciente d'être consciente" (en de très rares occasions)Pour elle il y a trois modalités de l'existence: "La vie existe à plusieurs niveaux. Ceux-ci ne sont jamais intégrés. Je suis dans ma tête et je parle mais je ne sens pas où je suis dans une émotion qui me paralyse, empêchant ma tête de raisonner. Ou je suis dans mon corps, dans mes mécanismes moteurs, mes instincts et alors je pense mécaniquement, je sens mécaniquement, j'agis mécaniquement. Mais ces trois niveaux de l'être, ces trois fréquences vibratoires, pourrait-on dire, ressourcés, rassemblés, intégrés dans ce sac de peau que constitue mon corps, permettent à la vie de se manifester. Non pas votre vie ou la mienne,. Mais la Vie dans ma vie."  

    Si  Déjà dans cette vie "ici-bas", même de façon occasionnelle et rarissime à plusieurs niveaux, nous pouvons connaître des états de conscience différents, ne peut-on penser qu'après la mort de cette enveloppe physique qu'est le corps, subsiste de nous une parcelle de conscience ou d'énergie qui, elle, pourra continuer à vivre et à évoluer? Est-ce le corps subtil dont parle Jeanne qui survivra après nous? Répondons oui à cette question, qui reste un postulat. Alors voyons comment on peut devenir l'artisan de notre corps d'éternité et le développer ici et maintenant? Pour cela, il faut développer un nouvel état de conscience par une transformation radicale de nos rythmes biologiques, psychiques et mentaux. C'est à dire développer un "septième sens", le sens d'être. Sur ce point, Jeanne Guesné est formelle, ce ne peut-être qu'avant la mort, ici, dans notre corps et dans notre psychisme. C'est un peu comme s'il existait une suite logique d'une sorte de croissance intérieure: "D'intuition en intuition, [...] je suis arrivée à la certitude que c'est ici, dans ce corps, qu'un effort doit être entrepris afin qu'un "pont" de perception soit lancé sur l'abîme séparant les deux mondes: le monde physique de notre vie personnelle temporelle et le monde de la vie universelle à laquelle participe notre Etre immortel. Ce "pont", c'est la conscience d'être ici et maintenant"
    Alors, comment faire pour acquérir cette conscience d'êtreconscience de soi?  Dans son livre "la conscience d'être ici et maintenant", Jeanne
     "nous aide à franchir le prochain stade d'évolution de l'homme : l'éveil à la conscience universelle. Comment y parvient-on ? Il s'agit de faire lâcher-prise à notre petit moi, pétri d'illusions et de pensées étroites, et, par la pratique de l'attention et du silence intérieur, de s'ouvrir à notre être essentiel et à l'amour". Elle ne donne pas de recettes, mais des conseils sur le "comment se comporter" pour abandonner cette course à "l'avoir" et élargir sa "conscience de l'être" dans ses dimensions les plus profondes; Elle suggère de procéder par étapes.

    -Première étape: rentrer en soi-même, dans son front puis dans tous les organes de sa tête. Notre attention consciente doit tout pénétrer emplir cet espace tassé et encombré et le nettoyer de ses scories verbales, laissant la tête claire et libre, sphère transparente.

    -Seconde étape: se laisser envahir par un grand calme intérieur. Etre "étale", être "ouvert". "Restons sans mots" dit-elle, "immobiles et lucides, intensément attentif à rien. Nous sommes l'espace vivant, vibrant. Faisons entrer cette vibration par nos yeux [...] Nous somme là, dans notre corps conscient et éveillé à tous les niveaux de sensibilité [...]".
    -Troisième étape: enfin, découvrir un îlot de paix, un havre de tranquillité: notre espace intérieur: "Les bruits du monde sont là mais ils rentrent en nous sans provoquer de réaction émotionnelle ou instinctive. [...] Les images se succèdent. Ne les chassons pas mais ne nous identifions pas à elles en les nommant."

    Alors, nous pouvons connaître ce que signifie "être". Ce n'est pas être ceci ou cela, mais être tout simplement. "Nous ne sommes qu'une seule chose: notre capacité d'attention". Il s'agit d'apprendre à ne plus glisser à la place de la vie, mais à la capter de l'intérieur. C'est une véritable ascèse spirituelle, car comme ascèse, cela demande un effort, l'effort d'être. "C'est une aptitude à demeurer intensément lucide au vécu de l'instant". Sortir de son corps n'est pas sortir de soi. 

    On peut citer d'autres techniques où l'énergie de la vie nous pénètre entièrement et où nous avons la sensation intense d'être: le geste du recul intérieur dont parle Kierkegaardl'instant créateur de Bergson, le lâcher-prise du zen ou du bouddhisme, la pratique du Hara de Von Durckheim, le rappel à soi de Gurdjieff, la lucidité et la conscience sans choix de Krishnamurti etc... Diverses pratiques, avec des termes et des résultats équivalents. 

    Mais l'expérience de "sortir de son corps" étant réalisée, peut-on conclure qu'une étape décisive est accomplie dans la connaissance de l'après-vie?


    - L'incessante incarnation de la vie (Pages105/106).

    Nous venons de voir que, selon Jeanne Guesné, la vie existe hors de nos corps physiques. Pour Jeanne, elle ne cesse jamais, seules naissent et meurent les formes qui la contiennent. Mais la substance de ces formes n'est pas détruite, elle est seulement transformée. La vie est une perpétuelle émergence qui détruit les formes qu'elle a édifiées pour les restructurer en formes nouvelles. Et Jeanne affirme qu'il n'y a pas d'au-delà mystérieux à découvrir dans un univers lointain et qui ne serait que le prolongement de l'ici. Il n'y a qu'une façon d'être. C'est dans le dépassement de notre propre intériorité que trouve la vie hors du corps physique. Tandis que les corps se dématérialisent en se décomposant et que s'effondrent les structures telles que nous les connaissons, d'autres substances se matérialisent et d'autres structures s'édifient à nouveau. Mais Jeanne ne croit pas à une survie individuelle: "Je crois à l'incarnation incessante de la vie dans des organismes qui se renouvellent. Tout ce qui a existé continue d'exister dans une dimension à laquelle nous pouvons donner le nom d'"éternité". A ma vie, tout peut arriver. Tout peut l'attaquer, la détruire. Mais la vie dans ma vie est invulnérable, antérieure à moi; elle sera toujours alors que j'aurai disparu." Et une autre fois, le 1er janvier 1985, elle écrit à Hélène Renard: "Un jour je partirai. Beaucoup de ceux que j'ai connus et aimés auront quitté ce monde et d'autres seront venus, nouveaux et anonymes [...] mais ce qui fut moi, dans son essence ultime, cette infime parcelle de substance éperdue d'amour, demeure et demeurera à jamais [...] irrépressible palpitation de la vie dansant dans la lumière incréée de l'esprit."

    Il reste du témoignage de Jeanne qu'on peut avoir, à la pointe extrême du détachement du corps physique, la certitude, la sensation vraie de vivre. Le corps peut jouir d'une autre "matérialité" très différente de celle de l'enveloppe physique.


    -Conscience et énergie (Pages 106 à 109)

     

    Christine Hardy:http://hardy.christine.free.fr/page2-SemFields- :: La théorie des champs sémantiques

    La prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre : Auteur : Christine HARDY En méditant l´oeuvre de Carl Gustav Jung, Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée du plus grand psychologue du siècle passé : au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux dans la conscience collective, tant mental que spirituel et même physique. Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre : l'homme et la Terre harmonisés  enfin réconciliés ! À la fin de sa vie, Jung entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu'il existait un niveau de « réalité profonde » où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ; mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs. Se fondant sur vingt ans de recherches en sciences cognitives et en pensée systémique, Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung et s´avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie - cognitive ou physique - n´a osé pénétrer. Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système, jardin ou musée, est une constellation de sens. Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire en création permanente, au sein duquel l'humanité et la Terre co-évoluent. Nous sommes actuellement à un seuil où l´humanité entière va passer à un autre rythme, un autre plan de conscience : nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !   « La totalité inconsciente tend à la prise de conscience totale »   Jung

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6Kj4OB8HreU (Christine Hardy Nouveau paradigme en science: La TCS: Une théorie cognitive intégrale Champs Eco-Sémantiques: la dimension psychoide de Jung et Pauli)

     

     

    Jean Staune:

     

     

     
     

     

     

         *L'expérience de Christine Hardy dans son livre "l'Outre-monde, de l'ultra-perception à l'ultra-logique", est de nature à éclairer la certitude de Jeanne Guésné qu'on vient d'évoquer (Le corps peut jouir d'une autre "matérialité" très différente de celle de l'enveloppe physique). Christine Hardy affirme que les différents plans de notre être peuvent mener à une vie autonome. Détachée de son corps physique, elle est dans "la peau de son être total". "Le corps astral qui quitte le corps physique pour se déplacer de façon autonome a un certain support matériel. Il émet certains craquements en marchant et en passant à travers les portes, par exemple. Il s'agit donc bien d'un corps, c'est à dire d'une entité enveloppée d'une certaine matière bien que subtile (ondes et particules associées), matière en tant que telle, soumise à certaines lois énergétiques et accordées sur un registre vibratoire différent de la matière physique, mais faisant néanmoins preuve d'une certaine masse." Cette "matérialité" de notre corps hors du corps est sans doute formée à partir d'une forme d'énergie. Or une des grandes lois de l'univers est celle de la conservation de l'énergie... Ce qui justifie les certitudes de Jeanne Guesné et de Christine Hardy concernant la non-cessation de la vie.

         *Les conceptions du shivaïsme peuvent nous éclairer sur ces rapports entre l'énergie et la conscience. [Le shivaïsme est une branche de l'hindouisme, basée sur les textes des Purana, dont les fidèles, les shivaïtes (śaiva en sanskrit1), considèrent Shiva comme divinité d'élection, effectuent des pratiques yogiques et ascétiques, ainsi que des rituels souvent codifiés dans les Agama et influencés par le tantrisme2,3Au niveau philosophique, le shivaïsme s’appuie sur les systèmes du Yoga,  Vaisheshika, Nyaya3. C'est l'une des plus importantes expressions spirituelles de l'hindouisme avec le vishnouisme.] L'ouvrage d'Alain Daniélou, grand spécialiste de l'Inde, est remarquablement instructif à cet égard: les textes de l'ancienne civilisation dravinienne de l'Indus révèlent des connaissances sur la nature de l'univers, l'origine de la matière, la biologie, l'astrophysique, etc., qui rejoignent les conceptions de la "physique avancée". Voir le livre de Alain Daniélou: "la fantaisie des dieux et l'aventure humaine

    Selon le Sâmkkhya (l'étude des structures de l'univers matérielles et psychiques), "l'univers est formé de deux éléments fondamentaux, la conscience et l'énergie (Purusha et Pakriti), qui sont complémentaires et interdépendants. La matière n'est qu'énergie organisée. Il n'est pas d'élément de matière qui ne soit habité par la conscience. Il n'existe pas un élément de conscience sans support énergétique". "L'énergie, se manifestant sous forme d'ondes vibratoires, a besoin d'un support: l'espace. Le temps, quant à lui, naît de la conscience puisqu'il n'y a pas de temps mesuré sans perception. Ainsi l'élaboration du monde perceptible est-elle liée au principe du Temps, omniprésent, qui , sous forme de rythmes, va déterminer les cycles de l'Histoire, la vie, la mort, des étoiles et des galaxies, des espèces et des hommes... Les lois qui régissent la perception, l'intelligence, la pensée ne sont pas séparables de celles qui président à la formation de la matière. Ce que nous percevons comme des objets n'est formé que de galaxies d'atomes, de centres d'énergie séparés par d'immenses espaces. L'apparence des choses n'est due qu'aux limites de nos perceptions.

    La matière n'est donc pas séparable de la conscience et de la perception". 

         *C'est avec l'énergie que Jeanne Guesné (voir la page 95) entre en contact. Elle devient cette énergie. C'est comme si ce "deuxième corps" était d'énergie pure. Ce corps n'est plus composé d'organes, de cellules, de sang, de neurones. Il est "transmatériel". Existe-t-il dans l'univers et dans notre corps des éléments qui pourraient être appelés "transmatériels"? Il semble bien que la réponse soit oui. Prenons l'exemple de l'oeil qui capte une information, par exemple de dessin d'un ballon. C'est un stimulus, c'est à dire en termes physiques une énergie lumineuse. Celle-ci, après avoir traversé l'air et les cavités de l'oeil, arrive sur la rétine où elle provoque des réactions chimiques. Les cônes et les bâtonnets transforment cette "information codée" chimique en une série de "messages codés" électriques qui sont transmis par le nerf optique et par différentes structures spécifiques au cortex. Cette énergie affecte donc des supports qui eux, sont incontestablement matériels (les nerfs, les membranes, les structures de l'oeil etc.). Cette énergie, qui était lumineuse au départ, s'est transformée en énergie électrique, en réactions chimiques et même en chaleur. Mais il y a un message qui, lui, n'a subi aucune transformation, c'est le dessin du ballon. Cette information, au sens informatique du mot, peut-être considérée comme une entité transmatérielle qui existe en relation avec les supports matériels que nous avons évoqué, mais sans dépendance vis à vis d'eux. L'information a une existence propre. Et pourtant, elle ne possède pas de propriétés matérielles au sens physique du mot, comme la masse ou l'énergie mais elle a une mesure: L'information apportée par un événement est donc liée à la surprise que sa réalisation procure. Bien entendu cette surprise est difficilement chiffrable car elle varie d'un individu à l'autre.Les travaux de Claude Shannon ont permis de s'affranchir de cet aspect subjectif en définissant l'information apportée par un événement E par le logarithme de l'inverse de sa probabilité de réalisation, c'est-à-dire 

    Cet exemple montre que la réalité n'est pas toujours matérielle, qu'elle n'est pas toujours observable ni démontrable. Dans l'entretien que Jonh D Barrow a accordé à Marie Odile Monchicourtpour France Culture et rapporté dans son livre "l'Homme et le cosmos -1984", on peut lire notamment: "Actuellement, à Berkeley et ailleurs, des astrophysiciens essaient de prouver que la structure d'une galaxie est essentiellement formée de neutrinos. S'il était possible de le faire, nous vérifierions ainsi que que l'univers est rempli par une mer fantôme de neutrinos. Les galaxies pourraient alors ne pas être ce qu'elles semblent: elles apparaissent comme des corps lumineux et incandescents, mais en réalité, il se pourrait bien que la majeure partie soit totalement invisible. Certains pensent que les galaxies sont entourées par d'énormes "halos" de matière invisible."

    Des scientifiques comme le neuro-physiologiste Roger Sperry, le physicien David Bohm, le biologiste Rupert Sheldrake ont soutenu qu'il y a dans la réalité des aspects non mesurables, non physiques, et qu'il faut prendre en compte, puisqu'ils font partie de l'expérience humaine, non seulement l'expérience de nos sens physiques, mais aussi l'expérience d'une intuition profonde ou l'expérience résultant d'états de conscience différents. C'est une seconde sorte de science (la conscience en tant que réalité causale; vers une science complémentaire), dit Willis W. Harman qui, seule, pourra étudier ces expériences et cette réalité non mesurable. 

    Ce que le yoga appelle "prana", c'est à dire la force vitale qui organise l'ensemble des fonctions organiques et les maintient en vie, ce que les chinois appellent le "ki" dans l'acupuncture, sont des réalités non matérielles mais "réelles". Mais s'il est difficile de nier que notre corps possède un double d'énergie, un second système caché, il reste à démontrer qu'il puisse survivre à la désintégration de la matière corporelle et continuer d'exister après la mort clinique. Le mystère reste entier. Si ce deuxième corps, le corps subtil, ce corps d'énergie pure (d'information?), n'est pas observable ni démontrable scientifiquement (à l'heure actuelle), il n'en reste pas moins qu'on peut postuler sa réalité. Et ce corps, s'il est fait d'énergie, peut très bien se transformer sans se maintenir sous cette forme-là.

    Lienshttps://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/le-cerveau-et-lesprit-3998.ph:: D'où vient la conscience? Une meilleure connaissance du fonctionnement du cerveau apporte des éléments de réponse à cette question qui préoccupe depuis longtemps philosophes et scientifiques.

    http://www.matthieuricard.org/articles/la-science-de-l-esprit:: Matthieu Ricard, la science de l'esprit et son blog

    https://fondationdenisguichard.com/spip.php?article109:: UN LIVRE DE LOTHAR SCHÄFER AUX ÉDITIONS GUY TRÉDANIEL Le potentiel infini de l’univers quantique COMMENT L’EXPLOITER À CHAQUE INSTANT ? Dans ce livre, Lothar Schäfer relie science et conscience, certitudes visibles et potentialités invisibles, théorie scientifique et vie quotidienne. La science expérimentale s’intéresse actuellement à ce que nous voyons et touchons et non à d’autres dimensions moins visibles de la vie. L’être humain est multidimensionnel (corps, esprit, mental, âme, psyché…). La physique quantique propose une conception du monde qui tient compte de toutes ces dimensions, donc une façon de vivre plus harmonieuse : ses valeurs sont la coopération, la communication, la créativité.

    http://www.science-et-magie.com/archives01/moisset/jm05surv.htm:: Approches d'une explication de la Survie, Jean Charon, pr. Dutheil et univers super lumineux, quantique, Mère, transcommunication électronique, Tao, etc)

     

    - Le délit de subjectivité (Pages 109 à 111)

    Voir ici Jean Emile Charon: L'esprit et la science.2 Imaginaire et réalité.

    Description: La Réalité, c'est ce monde de Matière et d'espace qui nous entoure; l'Imaginaire ce sont nos processus mentaux, notre Pensée. Comment rendre compte de l'existence de ces deux mondes, si différents dans leurs aspects? Et indépendamment de la Pensée et de la Matière, comment faut-il définir l'Esprit, notre Esprit capable de regarder comme des "objets" distincts de lui-même à la fois notre propre Matière et notre propre Pensée, et ne se confondant donc avec ni l'une, ni l'autre? Finalement qui sommes-nous? Matière? Pensée? Esprit? Jean E. Charon pose une nouvelle fois ces questions à la Science contemporaine. Après le Colloque CIPRES-1 qui s'était tenu à Fès, au Maroc, en 1983, voici aujourd'hui CIPRES-2, qui a eu lieu aux États-Unis, à Washington D.C. en septembre 1984. Autour du thème général "Imaginaire et Réalité" Jean E. Charon a réuni des chercheurs venus des universités du monde entier, tous cependant se caractérisant par leur désir d'apporter leur contribution à ce problème de l'Esprit dans le cadre de la discipline où ils sont spécialistes. Les grandes disciplines présentes à Washington ont été la Biologie, la Physique, la Sociologie, la Psychologie et la Philosophie. Les principaux thèmes examinés ont été les suivants : Comment l'Esprit peut-il être capable de concevoir un cerveau lui-même capable de produire l'Esprit? La distinction entre l'Imaginaire "créateur" (Imaginal) et l'Imaginaire qui "fabule" en associant entre eux de façon nouvelle des éléments connus de la Réalité (Imagination). L'interaction Esprit/Matière face à la Philosophie, la Biologie et la Physique contemporaines. Comment l'Imaginaire humain nous distingue-t-il dans la lignée animale? L'Imaginaire en Orient et en Occident L'Univers comme "théâtre" de l'Esprit Les notions de Bien et de Mal en Psychologie contemporaine. La Matière est aujourd'hui une Psychomatière (Le tout est en tout partout,est-ce compréhensible et n'est-ce pas le chemin~~ passé~~présent~~futur de l'univers. Et si Charron était sur le bon chemin avec sa relativité complexe...)  http://www.revue3emillenaire.com/blog/introduction-a-theorie-de-relativite-complexe-de-j-e-charon-dominique-casterman/:: Introduction à la théorie de la relativité complexe de J. E. Charon (Et si Jean Charon était sur une bonne voie? Unir le visible de l'extérieur et l'invisible de l'esprit intérieur?)                                                                        http://www.chaouqi.net/index.php?2005/07/11/17-jean-charon-les-eons:: Jean Charon, les éons.                                                             https://www.langagedelumieredufutur.com/tachyon:: Les tachyons sont des unités énergétiques sans masse plus rapides que la lumière. De par leur vitesse, ils peuvent parcourir des distances énormes et sont donc omniprésents.  Régis Dutheil  a proposé un modèle de fonctionnement de la conscience qui débouche sur l'existence d'un UNIVERS SUPERLUMINEUX s'écartant des concepts fondamentaux de la relativité d'Einstein.

    La "matérialité" ressentie par Jeanne dans ses sorties hors du corps physique ne sont-elles pas qu'une invention de son cerveau ou de son imagination? Imaginal créatif ou imaginaire qui fabule? Jeanne le dit elle-même, elle a mis 10 ans à comprendre qu'elle était "l'auteur de tout ce qu'elle voyait dans ses "voyages" de tout ce environnement ressenti avec un sentiment intense de réalité. Qu'en dehors de son propre esprit, qui les projetait, ces choses vues n'avaient pas d'existence réelle, mais elles avaient une existence relative puisqu'elles étaient source de joie, de paix, de peur ou d'angoisse". Cette observation de soi lui a permis de constater que les images sont créées à partir des sensations que nous percevons. "Pour moi, la découverte la plus extraordinaire que j'aie faite hors de mon corps est que tout ce que je peux voir dans cet état émane de moi. Plus exactement que je suis le centre de tout ce que je constate comme existant et j'en suis également la totalité. Je suis ce que je connais". C'est pourquoi Hélène Renard peut dire que Jeanne pourrait être prise en flagrant "délit de subjectivité". Et puisque rien n'existe que ce que produit notre cerveau, on peut conclure que quand le cerveau meurt, rien ne survit. Est-ce une autoscopie? (Une "perception hallucinatoire psychosensorielle  complexe qui donne l'impression que le corps est projeté vers un champ visuel extérieur"). On peut répondre non, car le malade qui souffre d'autoscopie voit son double à partir de son propre corps alors que Jeanne, qui ne souffre d'aucun trouble psychologique, voit son propre corps à partir d'une conscience-énergie située hors de son corps C'est l'inverse. Le champ de conscience s'est déplacé, il n'est plus dans le corps physique, mais dans l'autre corps, plus subtil. C'est ce qu'affirme le Dr Nils O'Jacobson dans son ouvrage "La vie après la mort, expériences parapsychologiques et mystiques": "Une expérience de rêve lucide n'est pas un symptôme de maladie. Ce phénomène se manifeste en général chez des personnes psychiquement équilibrées". 

    A remarquer que des chercheurs comme Noyes et Kletti ont étudié des phénomènes d'autoscopie ou similaires et noté qu'elle pouvait être liée à des moyens de défense émotionnelles contre l'idée de disparition, favorables à la survie. Noël Hunter, lui, remarque que ses souvenirs de cinéma sont liés à des expériences désagréables quand le danger de mort a été violent. Il faut souligner que l'autopsie n'est pas pathologique en elle-même et qu'elle se rencontre souvent parmi les "pouvoirs" des chamans capables de voir profondément leur organisme et d'en discerner les troubles et de diagnostiquer les maladies. 

    Autres liens: 

    http://joelle.maurel.pagesperso-orange.fr/articlespdf/imaginaire/imaginaldimtranscendante.pdf

     

    - Le corps astral (Pages 111 à 113)

    ophoemon.blogspot.fr! la constitution occulte de l'homme

    Jeanne Guesné n'emploie pas l'expression , mais cette séparation du corps physique et de la conscience est souvent appelée projection astrale. Cela implique l'idée qu'en dehors du plan physique il existe d'autres plans où la "substance" n'est pas de même nature. Le corps physique est visible par nos sens, alors que les autres corps (le corps éthérique (immédiatement après le corps physique et avant le corps astral, selon certains auteurs)le corps astral et le corps spirituel) ne le sont pas. La mort serait la séparation définitive du physique et du corps astral. Et plus on serait entraîné, plus la mort serait aisée, simple passage auquel on se serait habitué, de son vivant, l'autre corps trouvant naturellement son existence dans l'autre monde. Difficile à expérimenter! ...

    Voyons ce que dit Héléna Blavatsky, la fondatrice de la théosophie, de ces différents "principes" qui constituent l'homme: "Ne vous imaginez pas, parce que l'homme est appelé le septénaire, qu'il soit composé de sept entités, ou autant de peaux à enlever comme des pelures d'oignon. Les principes sont tout simplement des aspects et des états de conscience. Il n'y a qu'un seul homme réel qui dure d'un bout à l'autre du cycle de vie qui est immortel dans son essence, sinon dans sa forme: et c'est Manas, l'homme mental ou conscience incarnée. L'objection soulevée les matérialistes, qui nient qu'il soit possible que le mental et la conscience agissent sans la matière, est sans valeur pour nous. Nous ne nions pas la justesse de leur argument, mais nous demandons simplement à nos adversaires "connaissez-vous tous les états de la matière, vous qui jusqu'à présent n'en n'avez connu que trois?"? Sur ce point, la science est certainement amenée à évoluer dans les prochaines années avec de nouveaux paradigmes

    Des expériences ont été menées pour connaître le poids de ce "double" en état de décorporation par Raymond Réant, dans son cours de parapsychologie du 16 avril 1983 où il s'est livré à une expérience de pesée du corps bioplasmique dit contracté, c'est à dire du couple corps astral-esprit pour constater que la mort correspondrait à une perte de poids d'une vingtaine de grammes. Difficile de vérifier car le double ne se pose pas facilement sur le plateau d'une balance! Aucune tentative pour comprendre la vie et l'après-vie n'est a exclure et ces expériences demanderaient à être vérifiées... Après tout, dans l'ancienne Egypte, Anubis pesait bien les âmes.! On y voit Thot déclarer en se tournant vers Osiris: "Il a été pesé dans la balance. Son coeur est juste car il n'est pas plus lourd qu'une plume".

    http://thot77.chez-alice.fr/passions/egypte/la%20pesee%20de%20l'ame.htm: La pesée de l'âme

    - Le corps et son double énergétique. 


    Pour le Dr Milan Ryzl, voir son double est une manifestation subjective de clairvoyance pour laquelle il inventa le terme de "clairvoyance en mouvement" et en étudia les manifestations parapsychologiques. En 1976, il s'est fait connaître en France par un livre au titre provoquant: "Jésus, phénomène para psychologique?" Pour lui, celui qui dit s'être dédoublé est victime de sa fantaisie ou victime de suggestions imposées (par hypnose par exemple), ou bien manifeste des dons de clairvoyance. Son récit de dédoublement n'est donc pas à considérer comme une réalité, même s'il possède des facultés "ESP - extra-sensorielles de perception". 

    Un des moyens d''étudier les sorties hors du corps est l'électro-encéphalogramme (EEG). C'est le point de départ des recherches du Dr Charles Tart, qui étudia en particulier l'homme d'affaires Robert Monroë. Celui-ci affirme, comme Jeanne, sortir de son corps à volonté, dans le récit "Journeys out of the body (voir en .pdf)L'EEG montre qu'il n'est pas en état de rêve et pas non plus en état d'éveil. Son cerveau émettant des ondes alpha, ses muscles étant en état d'atonie, il est plutôt dans un état proche de la méditation. Monroë l'a appelé "Mind Eve - Body endormi". Le Dr Tart a entrepris des expériences du même genre avec un autre sujet, féminin, qui a réussi à lire correctement des chiffres placés au hasard sur une étagère enfermée dans une pièce voisine. Mais toutes ces expériences ne prouvent pas avec certitude que qu'il y a un phénomène de déplacement du corps astral ou de télépathie, même s'ils ont une étroite parenté. 

    [A voir l'article du Dr Charles Tart: A Psychophysiological Study of Out-of-the-Body Experiences in a Selected Subject   https://s3.amazonaws.com/cttart/articles/april2013articles/Psychophysiological+Study+of+Out+of+The+Body+Experiences+in+a+Selected+Subject+(2).pdf

    Ainsi que le livre du physicien Russel Targ et du psychologue Keith Harary: l'énergie et l'esprit (Ils font le point sur les expériences qu'il mènent au SRI (Stanford Research Institute) en Californie, concernant la vision à distance, la télépathie et la prémonition. Ils évoquent aussi leurs rencontres avec des spécialistes d'Union soviétique, qui s'intéressent notamment aux phénomènes d'influence mentale]

    https://www.inrees.com/articles/Vers-une-Science-humble-et-une-Spiritualite-universelle/::  (2010-Vers une science et une spiritualité universelle ? Le Dr Paul Bernstein, professeur en sciences sociales, présenta ce livre du psychologue américain Charles Tart : 

    « Le spirituel est-il réel ? »)


    De nombreuses autres expériences ont été menées sur les "sorties hors du corps". Citons  le Dr Karlis Osis qui tenta de vérifier si le conscient quittait réellement le corps sur un sujet particulièrement doué, Ingo Swann. A la suite d'une anesthésie, Ingo eut la certitude qu'il pouvait se dédoubler à volonté et commença à voyager n'importe quand et n'importe où. Le but des expériences d'Osis était de de faire décrire par Ingo et de façon précise des objets cachés, alors que les descriptions à distance par clairvoyance sont rarement précises. Le but était de démontrer, si les descriptions étaient exactes, que c'était bien le double d'Ingo qui avait réussi à obtenir ces renseignements. On calcula que la probabilité d'un résultat dû au hasard était de 1/40 000. Or les tests furent positifs, Ingo faisait de telles descriptions que seule l'hypothèse d'une "excursion psychique" pouvait être retenue. A noter que Ingo Swann a été pendant dix ans le formateur des voyants de la CIA et des services de renseignements de la Défense américaine. Il a entraîné pour le projet Star Gate des équipes militaires à “voir” à distance des installations soviétiques et des organisations terroristes. Certaines expériences tentent de montrer que le double d'un sujet psi se déplacerait dans une pièce fermée voisine, comme celle du Dr Robert Morris ( an experimental approach to the survival problem ). Si ces expériences réussissaient on pourrait avoir la certitude que ces sujets peuvent dissocier leur esprit et se trouver en deux endroits à la fois et que la réalité de la projection astrale serait certaine et cela étayerait la théorie de la survie selon laquelle quelque chose quitte le corps au moment de la mort et survit au mourant. Pour le moment, il n'existe pas de preuve acceptée par la communauté scientifique quant à la possibilité d'un « voyage astral ». Mais pour ceux qui sont, comme Jeanne Guesné, familiers de ces sorties hors du corps, la réalité du corps astral est amplement prouvée. Pour le biologiste  Lyall Watson  "la projection astrale n'exige qu"un seul article de foi: croire que nous sommes deux en un; qu'il a donc le système somatique et un autre, que ce second système est habituellement rattaché au corps mais qu'il a la possibilité de le quitter dans certaines circonstances, de sorte qu'il peut arriver que nous soyons en deux endroits à la fois". Le Dr Watson reconnaît que ses propres tentatives accréditent cette idée mais qu'il n'a pu démontrer de manière irréfutable son existence. Et comme il est biologiste, il a recherché dans les sciences naturelles ce qui pourrait s'apparenter ce double astral. Les travaux de Harold Saxton Burr montrent que les animaux, les plantes et l'homme possèdent un champ (électrique) mesurable, qu'on pourrait champ vital et que ce champ se sépare de sa source au moment de la mort. Voir sur le site: http://autre.realite.pagesperso-orange.fr/MatvivLumim.htm::

    [1.3.1. Couplage électromagnétique et lumière immanente

    1.3.2. Champ L(life) de Burr et lumière immanente 

    1.3.3. "Chakras", "corps électrique" et lumière immanente 

    1.3.4. "Corps électrique" et champs morphogénétiques]

    Selon R. et B.Dutheil (ibid-page 58): "Il semble que le champ de Burr réponde assez bien à la définition de champ morphi-que de Sheldrake et à l'idée qu'il existe quelque part un champ originel, qui est reproduit par résonance morphique et aboutit à des formes particulières, propres à chaque espèce animale,végétale ou humaine". Et (page 60) : " Le Champ L préexiste à la naissance de l'individu". 

    Ces expériences n'ont toutefois pas été tentées sur l'homme au moment de la mort clinique. Si on postule que le corps astral, le double, est un système énergétique capables d'émettre des ondes (électromagnétiques par exemple), rien ne s'oppose à ce qu'il se sépare de sa source, le corps physique et poursuivent une existence indépendante. Mais cela reste une hypothèse.


    - L'énergie lumineuse, support de la survie?

    Il y tant de chose à dire et évoquer à propos du chapitre "l'état hors du corps" du livre de Helène Renard... J'ai à peine pu évoquer "l'aura". On peut constater que cette étude des témoignages et des expériences hors du corps a conduit Hélène Renard à des réflexions qui aboutissent à envisager l'hypothèse de l'après-vie. Même si cette hypothèse ne peut être prouvée avec certitude, il semble bien que le corps humain soit entouré d'un autre corps, une copie invisible de lui-même, non perceptible par nos sens habituels, mais "expérimentable" dans des états de conscience différents. Et si la conscience possède cette faculté de se détacher de l'enveloppe charnelle, alors l'hypothèse qu'elle puisse survivre à la destruction du corps n'est pas à exclure. Elle peut, abandonnant le corps à la décomposition, poursuivre son cheminement propre. Mais cette conscience, pour assurer sa survie, a besoin d'un support matériel qui serait, on l'a dit, une forme d'énergie dont la nature reste à déterminer. En recherchant sur wikipedia, on trouve: "L'ésotérisme occidental et certaines traditions religieuses orientales évoquent l'existence de corps subtils ou corps psychiques, « enveloppes suprasensibles » non perceptibles par les organes sensoriels humains. Certaines personnes dotées de capacités de perceptions extra-sensorielles disent « voir » ces corps subtils et décrypter les informations qu'ils contiennent. Il existerait un certain nombre de « corps subtils » : corps éthériquecorps astral, corps causal, enveloppes-écho, etc, leur nombre et leurs dénominations variant d'une école à l'autre et n'ayant pas toujours la même signification. Certains corps subtils seraient également le siège de « centres subtils » comme les chakras, le centre Hara, la kundalinî, et parcourus par des courants d' « énergie » correspondant à leur nature, comme les nâdî du yoga ou les méridiens en acupuncture. Ces corps sont parfois considérés comme les éléments d'un septénaire quand on y inclut le corps matériel. La notion de corps subtils et d'énergie subtile n'est pas scientifiquement reconnue en Occident. La médecine traditionnelle chinoise et particulièrement l'acupuncture sont cependant fondées sur l'hypothèse de leur existence. Le parapsychologue Rupert Sheldrake postule l'existence de champs morphiques ou morphogéniques qui se rapprochent de la définition des corps subtils1." (voir à ce sujet: systèmes d'énergie subtils dans le corps,   corps subtils et le champ énergétique humain,     différents corps d'énergie). Hélène Renard pensait que l'écoute des hypothèses d'un chercheur comme Etienne Guillé serait dans les dix prochaines années celui qui ouvrirait des perspectives fabuleuses sur les différents niveaux énergétiques de la vie. Il a écrit sa théorie dans "l'alchimie de la vie"  en 1984 et a proposé un nouveau mode de lecture de l'information génétique. Ses recherches portent essentiellement sur la molécule d'ADN. "L'organisme vivant agit comme un collecteur et un émetteur d'ondes". Il y a des "supports vibratoires" qui sont récepteurs d'une " énergie vibratoire " spécifique "l’ensemble des caractéristiques de ces énergies vibratoires permet de définir ce qu’est un niveau de conscience. Et l’étude de ces niveaux nous montre que nous n’utilisons qu’une infime partie de nos potentialités. Là est la possibilité d’une mutation spirituelle." La vie est alors envisagée comme un échange incessant d'énergies vibratoires par des supports vibratoires... Alors la vie ne cesse pas car l'énergie ne peut pas mourir. Et la part de nous qui survit sera de forme énergétique. Cela pourrait expliquer l'apparition "d'êtres de lumière" aux mourants. Car la lumière est énergie. 

     

    - Epilogue.

    Ce article 3, consacré aux "sorties du corps" a largement évoqué.Jeanne Guesné et ses  leçons de Sagesse dont la véracité et la sincérité des récits semblent acquises pour Hélène Renard.

    Y a t-il une vie après la mort? Tous, nous "mourrons d'envie de connaître la réponse à cette question dont les hommes débattent depuis des siècles. La réponse  en est toujoiurs au même point, au "point mort" alors qu'il n'en n'est pas de plus fondamentale, puisqu'elle détermine le sens  de la vie humaine. Et c'est la "mort dans l'âme" qu'il faut bien avouer notre impuissance, nul n'a encore pu donner des preuves de la vie post-mortem. Ces preuves on les réclame aujourd'hui parce que les croyances s'effritent, les certitudes vacillent.

    L'attitude scientifique, vouloir des phénomènes démontrables, répétitifs et mesurables, est inadéquate, mais cela n'empêche pas de mener des expériences et des recherches sur des états-limite comme les EMI.
    Mais il existe une autre catégories de preuves, non probantes pour les scientifiques, mais qui est quasiment la seule que l'on puisse avancer pour étudier l'après-vie: les preuves subjectives. Celui qui est persuadé dans sa conviction profonde qu'il y a une forme de vie après la disparition du corps physique, n'a nul besoin de preuve objective. Son expérience individuelle lui tient lieu de preuve.
         *C'est le cas de Jeanne Guesné et de beaucoup de ceux que nous avons "rencontrés" dans cet article et dans les sites qui évoquent nos différents corps d'énergie ou  chez Rupert Sheldrake qui postule l'existence de champs morphiques.

         *Par contre, il est regrettable que certaines personnes aient dérivé vers des aspects sectaires. C'est le cas semble t-il d'Etienne Guillé dont Hélène Renard pensait que l'écoute de ses hypothèses ouvrirait dans les dix prochaines années des perspectives fabuleuses. Mais en 2015, il fit les gros titres de l'actualité: "Le gourou d'une secte mis en examen sévit encore à Paris".

    L'après-vie telle que Jeanne Guesné nous la fait partager restera peut-être pour longtemps un mystère mais on évoque de plus en plus une énergie dans les sites qui parlent de spiritualité: systèmes d'énergie subtils dans le corps,  corps subtils et le champ énergétique humain,  différents corps d'énergie...  Dans bioenergetique.com, il est écrit: "Il n'y a PAS de conflit entre Science et Spiritualité. La Spiritualité est recherche de compréhension, tout comme la Science  La spiritualité demande d'expérimenter pour comprendre  tout comme la Science. La spiritualité EST une compréhension scientifique de l'être humain, de son corps et de l'Univers. TOUT EST ENERGIE, TOUT VIT, TOUT COMMUNIQUE. Selon la théorie des cordes, la plus récente des théories concernant l'Univers Brian Greene explique: Un univers en 11 dimensions. Un Univers élégant composé entièrement de la musique des cordes. Tout dans l'Univers, de la particule la plus infime à l'étoile la plus éloignée, est fait d'un même ingrédient: des brins d'énergie vibrant incroyablement petits appelés des cordes. Elles vibrent selon une multitude de modes différents constituant ainsi tous les éléments de la nature. En d'autres termes l'Univers est comme une formidable symphonie cosmique résonnant de toutes les notes que peuvent produire les vibrations de ces petits brins d'énergie".

     

     

    Liens: 

    http://autre.realite.pagesperso-orange.fr/:: Ce site postule l'existence d'une Autre Réalité co-extensive à notre univers. Il comporte quatre parties.

    1. La première partie s'intitule "Pressentiments de l'Autre Réalité" et s'appuie sur les écrits de quelques auteurs, pour la plupart scientifiques. Elle conduit à une vue de synthèse de l'homme comme appartenant à ces deux réalités. Cependant, ce ne sont que des présomptions et non des preuves que j'avance ; et je serais intéressé de connaître l'opinion de chercheurs plus compétents que moi sur ces propositions.

    2. La seconde partie s'appuie sur la vue de synthèse de l'homme pour proposer une "interprétation" des phénomènes parapsychologiques ; et je sollicite également ici l'avis des chercheurs sur ces propositions.

    3. La troisième partie présente tout d'abord un résumé du livre d'Eric Julien "La Science des Extraterrestres" aux Editions JMG, qui expose les principes et les implications de sa Relativité absolue.

    Ensuite, à partir du livre de J. Narby, " Le Serpent cosmique ", le site propose son intéressante hypothèse sur le rôle de l'ADN non génétiquement actif dans les " pratiques chamaniques ".

    Puis, tiré du livre du Dr D. Chopra, " Le corps quantique ", le site présente sa vision très originale d'une nouvelle médecine s'appuyant sur les savoirs de l'Ayur-Véda et plusieurs corrélations remarquables entre les conceptions védiques de l'Univers et l'Autre Réalité.

    Enfin, le dernier chapitre présente les aspects neurobiologiques du cerveau humain selon les vues de AR. Damasio dans son livre "Le sentiment même de soi", puis celles tout à fait étonnantes de A. Newberg et E. d'Aquili dans leur livre "WhyGod won't go away", concluant que le cerveau humain capte le monde spirituel, donc l'Autre Réalité.

    4. La quatrième partie présente la nouvelle vue de synthèse de l'homme, résumant les conclusions majeures auxquelles ont conduit l'élaboration du site. Il en résule une nouvelle compréhension de l'homme, qui rejoint celle présentée par D.Chopra dans son livre " Comment connaître Dieu " et s'éclaire des nouveaux concepts développés par Eric Julien.

    Six Annexes complètent cette réflexion. Les deux premières situent la démarche de l'Abandon Corporel en regard de l'Autre Réalité et de la Relativité Absolue. La troisième traite de la spiritualisation de la matière en Abandon Corporel, la quatrième explicite le concept de synchronicité, la cinquième présente des expériences spirituelles d'accès à la Réalité et la sixième propose des extraits du livre de Lytta Basset " Ce lien qui ne meurt jamais " qui entrent en résonance proche avec ma compréhension du monde divin.

     

    https://www.inrees.com/articles/Vers-une-Science-humble-et-une-Spiritualite-universelle/::  (2010-Vers une science et une spiritualité universelle ? Le Dr Paul Bernstein, professeur en sciences sociales, présenta ce livre du psychologue américain Charles Tart :
    « Le spirituel est-il réel ? ». Le Dr Bernstein s'est interrogé sur cette difficulté, pour le monde scientifique, d'accepter ces expériences, de les considérer comme sérieuses et susceptibles d'ouvrir d'autres champs d'investigation scientifique. Les méthodes employées pour ces expériences sont pourtant les mêmes, nous apprend-il, que celles utilisées pour d'autres phénomènes que les chercheurs acceptent sans difficulté. Les résultats sont scientifiquement équivalents, et parfois même supérieurs, à un grand nombre de phénomènes que la science accepte comme ayant été prouvés. Mais la question reste toujours la même : comment expliquer cela ? Avec la même réaction immuable : si je ne peux l'expliquer, je préfère dire que cela n'existe pas ! Cependant, les scientifiques sont d'abord des êtres humains et les diplômes universitaires, aussi prestigieux soient-ils, ne peuvent empêcher nos croyances de conditionner notre façon d'appréhender le monde, transformant parfois l'esprit scientifique en « scientisme » tel que défini par Charles Tart.) 


    Jacqueline BousquetJacqueline Bousquet biologiste d’avant-garde au CNRS: Jacqueline Bousquet s'appuie sur les travaux du mathématicien Emile Pinel qu'elle associe habilement à la Kabbale et à la mécanique quantique, sans oublier la "Divine Matrice" qu'elle explique avoir emprunté à Greg Bradden.Son interprétation de certains passages des écritures bibliques est passionnant.

    Elle explique pourquoi, nous vivons dans un "monde mental d'illusions" dominé par notre égo qui nous fait tourner en rond et reproduire inlassablement les mêmes schémas de pensée.

    La comparaison avec les outils du sculpteurs est une image parlante: Le burin représente l'intellect et le marteau est en analogie avec le coeur. Autrement dit, ils sont inséparables de par leur complémentarité et pourtant, certains d'entre nous n'en n'utilisons qu'un des deux. Jacqueline applique cette métaphore aux "jeunes des banlieues" qui n'ont pas pu se forger un burin par manque d'éducation et donnent par conséquent des coups de marteaux un peu partout, et sans logique !

    Elle rappelle à notre bon souvenir que notre véritable réalité est un "champ d'infor-mations" et réaffirme que toute forme de matière n'est que l'effet des champs.

    http://newsoftomorrow.org/science/nouvellephysique/dr-therese-brosse-la-conscience-energie-structure-de-lhomme-et-de-lunivers-extraits::Dr Thérèse Brosse – La « conscience-énergie », structure de l’homme et de l’univers – Extraits

    http://www.reiki-toulouse.net/archives/2012/05/12/22970921.html: Les différents corps d'énergie

    http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/article-la-theorie-du-dedoublement-122882224.html:: Jean-Pierre Garnier-Malet est l'auteur de la fameuse "Théorie du Dédoublement"

    https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2018/05/la-theorie-du-dedoublement-la-theorie.html:: La Théorie du Dédoublement citée dans mon blog

    http://la.vie.en.soi.over-blog.com/2015/04/pourquoi-l-espace-le-temps-la-vie-pourquoi-un-dedoublement.html:: la théorie du dédoublement dans "la.vie.en.soi.over-blog.com

     http://elishean-portesdutemps.com/methode-pour-voir-laura-linterpreter-et-lharmoniser/

    http://www.macval.fr/IMG/pdf/journee-etude_STEPHANE_LEGER_OK.pdf:: le peintre robert morris ou l'identité en question

    http://www.elishean.fr/le-processus-de-la-transition-et-les-premieres-phases-de-lapres-vie-1ere-partie/:: le processus de transition et les premières phases de l'après-vie

    https://www.lateledelilou.com/L-Holomatiere-La-conscience-quantique-et-l-au-dela-Emmanuel-Ransford_a1129.html:: L'HOLOMATIÈRE, LA CONSCIENCE QUANTIQUE ET L'AU-DELÀ - EMMANUEL RANSFORD

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sNSNe2OjLmk (Cet homme est mort , il est revenu NDE - EMI - VF)

    https://monblogdereflexions.blogspot.fr/2018/05/faites-cet-exercice-pour-voir-votre-aura.html#.Wu8ykYiWSWt Faîtes cet exercice pour voir votre Aura!

     

    Autres liens: http://belletmaurice.blogspot.fr/:: Maurice Bellet: Écrivain et amant de tous les êtres humains. Son projet Aimer l’être humain, le parler, l’écrire, le rencontrer, le comprendre jusque dans ses ultimes complexités.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bellet:: La Longue veille : 1934-2002, Desclée de Brouwer, 2002  Un Trajet vers l’essentiel, Seuil, 2004 Spiritualité et théologie Naissance de Dieu, Desclée De Brouwer, 1975 Le Dieu pervers, Desclée de Brouwer, 1979, 1998 La Voie, Desclée de Brouwer, 2000 (réédition) Christ, Desclée, 1990 L’Amour déchiré, Desclée de Brouwer, 2000 La Quatrième hypothèse: Sur l’avenir du christianisme, Desclée de Brouwer, 2001 La traversée de l’en-bas, Bayard, 2005 Le Dieu sauvage, Bayard, 2007 Dieu, personne ne l'a jamais vu, Albin Michel, 2008 Minuscule traité acide de spiritualité, Bayard, 2010 Translation. Croyants (ou non), passons ailleurs pour tout sauver, Bayard, 2011 Si je dis CREDO, Bayard, 2012 Psychanalyse Foi et psychanalyse, Desclée de Brouwer, 1975 Dire ou la vérité improvisée, Desclée de Brouwer, 1990 L’Écoute, Desclée de Brouwer, 1999 Économie La Seconde humanité : De l’impasse majeure de ce que nous appelons l’économie, Desclée de Brouwer, 1993 Le Sauvage indigné, Desclée de Brouwer, 1998 Invitation : Plaidoyer pour la gratuité et l’abstinence, Bayard, 2003 L'avenir du communisme, Bayard, 2013 Essais Le Lieu du combat, Desclée, 1976

     

     

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